Third Eye Machine – Romkert

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Style: néo métal sombreAnnee de sortie: 2004Label: Thundering Records

Déjà 3ème album pour ce combo français formé en 1996. Pourtant je suis prêt à parier que beaucoup d’entre vous n’avaient, comme moi, jamais entendu parler de Third Eye Machine. Voilà une bonne occasion de rattraper cette lacune avec la sortie chez Thundering Records, de « Romkert ».

Premier constat évident : Third Eye Machine emprunte beaucoup au néo métal. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter le son du groupe, lourd, puissant, et surtout d’entendre la basse qui sonne exactement comme la basse de Fieldy de KoRn. Lourde, vrombissante, cette dernière est en effet très largement mise en avant dans le mix comme chez nos amis de Bakersfield. L’influence du groupe californien se ressent également dans le registre vocal du chanteur du groupe, Paak, qui passe de l’agressif au mélodique, et s’autorise par moments de purs délires vocaux (comme sur le morceau titre « Romkert », ou le suivant l’excellent « Hope »).

Pour autant, si néo métal ils sont indéniablement, il serait extrêmement réducteur et surtout faux, de prendre Third Eye Machine pour un énième clone de KoRn. Il se dégage en effet de la musique pratiquée par le groupe, outre cette puissance dont on a déjà parlé, un côté très sombre et quasiment malsain.

La présence d’un chant féminin sur un titre (« Abszint »), très bien interprété, accentue cette impression de noirceur et donne une touche quasiment « gothique » au groupe.
Par ailleurs la violence des vocaux de Paak est vraiment très palpable et témoigne d’une colère sincère.
Autre élément marquant, la présence à plusieurs reprises de voix doublées (sur « Cutting » par exemple) qui m’ont fait pensé à ce que pouvait faire Alice in Chains, surtout sur le dernier album (avec le chien à trois pattes), sur un titre comme « Again »par exemple.

Enfin, le côté sombre du groupe se ressent bien dans l’alternance des tensions, tout au long des 11 titres de cet album. Si certains sont en effet très rentre-dedans, beaucoup sont au contraire plus sournois. Paak se fait alors cajoleur l’espace d’un instant, anesthésiant l’auditeur grâce à des couplets (quasiment) chuchotés, tandis que les guitares se font discrètes dans le même temps… Mais ce n’est que pour mieux vous sauter à la gorge, une fois votre garde baissée, la violence, les gros riffs et les agressions vocales de Paak, n’étant jamais bien loin…

En bref, voilà un bien bon album, auquel on ne pourra reprocher qu’une légère uniformité entre les différents titres. On pourra cependant arguer que « Romkert », testament perdu de 11 versets, doit justement s’écouter en une seule fois et que son unité fait aussi sa force…

  1. handful
  2. romkert
  3. hope
  4. pathetic
  5. lootstar
  6. cutting
  7. soulmate
  8. armada
  9. driven
  10. abszint
  11. battle
krakoukass

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krakoukass

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Commentaire

  1. jonben jonben says:

    ah tu t’es laché là Krakou, c’est épique, j’en ai la larme à l’oeil!

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