Bloodbath – Nightmares Made Flesh

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Style: death metalAnnee de sortie: 2004Label: Century Media

Revoici venir la dream team du death metal magistralement incarnée par Bloodbath, avec toutefois quelques changements de line-up. Exit Akerfeldt, qui se consacre uniquement à Opeth, et passage de Dan Swanö (Edge of Sanity notamment) de la batterie à la guitare. Pour le reste on retrouve toujours Anders « Blakkheim » Nyström à la guitare (2ème donc) et Jonas Renkse à la basse, tous 2 en activité chez Katatonia. Outre l’arrivée à la batterie d’un cinquième membre de Bloodbath (qui étaient encore 4 sur « Resurrection Through Carnage »), en la personne de Martin “Axe” Axenrot (Witchery, Satanic Slaughter), le grand changement est bien entendu l’arrivée au micro de Monsieur Peter Tägtgren (Hypocrisy, Pain et j’en passe).

Grand fan de Opeth et de la voix de Mikael Akerfeldt d’une façon générale, je dois néanmoins reconnaître que si « Resurrection Through Carnage » était un album sympathique dans le style, ce « Nightmares Made Flesh » est très largement meilleur. Autant dire que le boulot de Tägtgren est impeccable et qu’il nous sert ici sa voix la plus sauvage, bien plus que celle qu’il utilise sur les derniers albums de Hypocrisy. Impressionnant de rage et de furie, il enterre littéralement la performance de Akerfeldt sur le précédent opus du groupe.

En dehors du vocaliste, on notera quelques évolutions entre les 2 albums. D’abord, un son moins gras sur ce 2ème album, et des compositions qui gagnent immédiatement en clarté. De pair avec cette clarté, on remarquera aussi que les morceaux qui composent ce « Nightmares Made Flesh » sont incroyablement catchy et directs, bien davantage que ne pouvaient l’être les morceaux du grand frère.
Pas de doute on a là affaire à du bon gros death « in your face », et les amateurs devraient réellement se régaler.

Les bombes se suivent et ne se ressemblent pas forcément sur cet album, puisque si nos 5 amis sont capables d’officier dans le furieux de chez furieux (les exemples ne manquent pas mais écoutez donc ce « Brave New Hell » imparable, ou bien le furieux « Bastard Son Of God »), ils sont aussi capables de ralentir le tempo et de briller tout en lourdeur comme sur « Eaten », morceau phénoménal, où Tägtgren, utilisant sa voix la plus outre-tombesque à ce jour nous raconte qu’il ferait n’importe quoi pour être…mangé. Et oui, on a tous nos mauvais jours…

Une constante quelque soit le tempo, ce sens de la… mélodie en quelque sorte, en tout cas ce sens de l’accroche, avec des refrains que l’on peut presque « chanter » (ou plutôt « growler »), ce qui tient notamment au fait que la voix de Peter, aussi agressive soit elle, laisse toujours intelligiblement comprendre les paroles et ce quasiment en toutes circonstances.

A la guitare, Dan Swäno (à moins que ce ne soit Blakkheim) nous gratifie même de quelques solos du meilleur effet, comme celui tout en lenteur et en beauté de « Draped In Disease » qui me rappelle dans le style et le son, ceux de Greg Mackintosh de Paradise Lost sur le mythique « Draconian Times ». Inutile de dire que la comparaison avec Paradise Lost s’effacera aussi vite qu’elle est arrivée, le registre étant ici, « légèrement » plus brutal…

Alors oui on pourra peut-être chipoter et déplorer une petite baisse de régime sur les derniers titres, mais il faut être franc : vu la qualité des brûlots sur la première moitié du disque (et surtout ce « Outnumbering The Day » absolument génial, meilleur titre de l’album) le niveau du disque était placé à des hauteurs tellement stratosphériques qu’il était assez difficile de le maintenir.

Mais ne boudons pas notre plaisir ce « Nightmares Made Flesh », brutal, furieux, ET mélodique (si si !) est tout bonnement un disque orgasmique pour tout amateur de death qui se respecte.

  1. cancer of the soul
  2. brave new hell
  3. soul evisceration
  4. outnumbering the day
  5. feeding the undead
  6. eaten
  7. bastard son of god
  8. year of the cadaver race
  9. the ascension
  10. draped in disease
  11. stillborn saviour
  12. black vortex
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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