Elevate Newton’s Theory – 01 octobre 2004 – Batofar – Paris

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Très bonne soirée hier soir au Batofar placée sous le signe de l’émo/rock à la française en particulier pour Hopper et Elevate Newton’s Theory qui nous ont fait 2 prestations bien intenses, mélodiques et énergiques à souhait.

La soirée était organisée au Batofar par le webzine rock melodick.com, qui est d’ailleurs en pleine refonte et devrait revoir le jour très bientôt dans une version améliorée (apparemment avec les anciennes chros du défunt NBNH) et couvrant un spectre plus large que la musique, c’est à dire les arts en général, en particulier le cinéma.

Naviguant dans un rock indé à chant féminin, les parisiens de Hopper m’ont vraiment surpris, alors qu’ils n’étaient pas au départ prévus sur l’affiche. A la manière d’une PJ Harvey les 2 chanteuses/guitaristes ont une bonne présence scènique alors que leurs compères masculins assurent avec précision la rythmique. Toutes 2 ont de bonnes voix, celle ayant des traits asiatiques a un timbre un peu rauque très rock n’roll, sa collègue la complète dans des harmonies vocales bien placées. Les morceaux suivent des schémas rock indé assez classiques mais bien faits, avec de bonnes mélodies, et ces demoiselles font souvent crisser leurs Frender à la manière post/rock de belle manière. La guitare de celle de droite deviendra muette juste au milieu de leur « hit », qui passe apparemment sur radio néo, que je n’écoute pasdonc bon. Apparemment un transfo de pédale qui a grillé, mais le groupe reviendra rapidement en place. Je ne sais pas si leur musique est aussi valable enregistrée, mais elle est très évocative sur une scène aussi sympathique que celle du Batofar.

Le Batofar est un bateau qui reste à quai au bord de la Seine au niveau de la BNF (13ème). Un bateau donc plus imposant qu’une péniche et en métal, avec comme son nom l’indique, un phare sur le pont. Outre un extérieur assez sympa, avec une terrasse/bar agréable et plein de petites salles intérieures, le coeur du bateau où se passent les concerts est assez grand et très bien décoré, les lumières et l’aspect original du lieu, la scène assez haute ainsi que l’acoustique correcte fournissent une ambiance idéale pour les concerts.

Les tons pop/punk des 2 groupes qui ont suivi m’ont moins plu… Les angevins de Daria pratiquant une musique punk mélodique minimaliste avec des relents de radio rock US, en particulier au niveau de la voix. Le chanteur a d’ailleurs une assez bonne voix, mais je ne trouve pas très bien utilisée. Et dommage que les guitares et la basse suivent toujours les mêmes lignes à quelques accords… enfin c’est bien punk!
Le trio SexyPop arrive ensuite dans un style un peu différent, un peu plus palpitant mais pas extraordinaire, ce trio de Tours fait partie de ce qui a été un moment l’émoglam, une espèce d’effervescence franco-française il y a quelques années qui ne m’a pas du tout marqué. C’est plutôt du rock indé à forts relents punk, mais sans rien d’extraordinaire, aucun musicien ni les compos ne sortent du lot.

Bon enfin, l’important, c’est que Elevate Newton’s Theory m’ont mis une grosse claque, c’était classe, intense! La preuve que le pop/rock peut être évolué et taillé pour la scène.
Ils évoluent dans un style entre rock indé et émocore mais toujours très mélodique, variant les ambiance entre arpèges et avec un speed et une énergie contagieuse.

Les grenoblois ont tendance à avoir un son assez américain mais on ne peux pas qualifier leur style de repompage d’un groupe particulier. C’est clair qu’ils ont dû avoir la scène indé/émo d’outre-atlantique dans les oreilles (genre Saves the Day, Get Up Kids…), mais ils réussissent à mélanger leurs influences dans un style personnel.

Les guitares s’entremêlent en arpèges en mélodies imparables alternants avec des accords percussifs tandis que la voix assez juvénile du chanteur suit des lignes assez vives, adaptées au côté léger et entraînant de la musique du groupe. Entraînante, elle l’est parce qu’Elevate Newton’s Theory n’ont rien de mou sur scène. Par rapport à l’album, les morceaux m’ont paru bien plus énergiques.
Le batteur a une frappe géniale, un pur feeling, il amène des riffs très variés et originaux, loin du rythme simpliste binaire trop fréquemment entendu dans le rock indé, les rythmes sont d’ailleurs souvent bien dansant, parfois limite disco, cela accentue le côté intense du tout en tous cas. Sans aucune violence, la musique du groupe atteint tout de même une certaine puissance. Justement quand l’atmosphère retombe, elle en parait plus aérée, les mélodies et l’émotion contenu dans la prestation du groupe se dégage.

Elevate Newton’s Theory est clairement le meilleur groupe émo français… euh en fait le seul peut-être?

Bref soirée bien réussi, ambiance sympa, cadre enchanteur, groupes sympas avec apothéose finale, recommencez quand vous voulez les Melodicks, on reviendra.

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 528 articles sur Eklektik.

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