Nightfall – I Am Jesus

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Style: death/gothiqueAnnee de sortie: 2003Label: Black Lotus

Après avoir officié dans un 1er temps dans un registre death/dark dont l’apogée fut sans doute Athenian Echoes en 1995, Nightfall a entamé une sévère traversée du désert symbolisée par la sortie de 2 albums contestés et surtout par un revirement assez impressionnant du style pratiqué. Lesbian Show sorti en 1997, voyait en effet le groupe grec s’éloigner de ses racines et partir sur la voie d’un métal direct et dénué des atmosphères sombres qui avaient fait le succès du groupe. Ce fut Diva Futura en 1999 qui marqua un passage par la case électro pour le groupe, et qui voyait Efthimis Karadimas (voix/basse) leader charismatique du groupe, utiliser très majoritairement une voix claire chantée, pour un résultat au final médiocre.

4 ans après, le groupe revient avec ce I Am Jesus. Qu’allaient-ils donc inventer pour ce 6ème album ?

Le résultat ne tarde pas à se faire entendre, et il est incontestable qu’il est tout bonnement excellent et fait sans peine oublier les 2 précédents laborieux opus du groupe.

Alternant des tempos assez rapides (l’excellent introductif « Death of Neira », ou « I Am Jesus »), et des tempos beaucoup plus lents, le groupe renoue avec ce qui faisait par le passé sa force… les ambiances.
Elles sont en effet ici particulièrement travaillées, comme sur les superbes « Pale Crescendo Of Diamond Suns » ou « Treasures in Aramaic Tears » sur lequel on note la très réussie intervention d’un mellotron. Ces 2 titres, très mélancoliques, portés par la voix claire presque parlée de Efthimis, nous rappelent vraiment le meilleur de My Dying Bride.

Pour le reste, le combo grec nous propose un mélange fabuleux d’ambiance gothique, et de puissance métal, avec une voix tantôt death, tantôt claire parlée, le tout saupoudré de quelques effets électro du meilleur effet. Vous l’aurez compris, l’atmosphère qui se dégage de I Am Jesus est sombre, mais pas déprimante, et elle reste en tout cas, toujours somptueuse et envoutante.

Les titres défilent alors qu’on pense parfois à du Paradise Lost couillu (le fabuleux et très gothique « Muscat » avec son piano, le magnifique « The Poor Us »), ou même à du Tiamat (période Wildhoney) sur l’excellent et très lent « Semana Tragica ».

Proposant une variété qui garantit à l’auditeur de ne jamais s’ennuyer à l’écoute de cet album, Nightfall signe ici un retour en très grande forme qui mérite d’être salué. Espérons que 2005 les verra confirmer ce redressement réussi qui les affirme comme maîtres absolus du métal extrème de l’olympe, aux côtés de Rotting Christ.

  1. death of neira
  2. the senior lover of diamanda
  3. i am jesus
  4. a pale crescendo of diamond suns
  5. luciferin (what if men could bear masters?)
  6. muscat (darkdark road)
  7. the poor us
  8. i’ve never dreamt the life we share
  9. treasures in aramaic tears (echelon)
  10. semana tragica
  11. nightfall
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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Commentaire

  1. Joss says:

    Il est bien sympa ce petit disque même si je ne serait pas aussi flateur que Krakou. Je crois que même si le style a évolué, je vais avoir du mal a oublier le fabuleux « Athenian Echoes ».

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