Phazm – Hate At First Seed

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Style: black n'rollAnnee de sortie: 2004Label: Osmose

Le voilà donc cet album de Phazm, fameux projet si cher au cœur de Pierrick de Scarve et au sein duquel officient en plus de l’homme à la crinière de lion, d’autres membres de l’excellent combo français (Dirk à la batterie et Patrick à la gratte).
La musique du groupe est présentée comme un black n’ roll empruntant tant à Satyricon qu’à Motörhead (dont une excellente reprise de « Dogs » figure en piste 9).

Alors qu’en est-il de ce Hate At First Seed, premier album du groupe ? Et bien force est de constater que le côté rock n’ roll annoncé n’est pas aussi présent qu’on pouvait le penser (le craindre diraient certains). Au final, on ressent particulièrement cet aspect sur le formidable « What A Wonderful Death » qui sent bon le rock sudiste boosté au métal, ainsi que sur « Dogs » ce qui est assez peu étonnant vous en conviendrez. Pour le reste on passe de passages bien bourrins à d’autres plus lents (dans un style black lent à la Satyricon effectivement) qui gardent un esprit plutot black/death, et qui ne sont pas d’une originalité particulièrement marquante (ce qui n’est pas une critique mais un simple constat, je tiens à le préciser).

Pierrick hurle bien, avec une voix arrachée pas franchement black, pas franchement death, mais assez rocailleuse avec un soupçon de Lemmy dedans, et comme d’habitude avec ces gars-là ça joue bien, vraiment très bien même (Dirk à la batterie est toujours impérial, alternant blasts, roulements et rythmes plus atypiques comme cette rythmique quasiment martiale sur « Loneliness » ).

La production de Jacob Hansen est excellente, conférant une puissance réelle aux compositions du groupe, et le son est clair sans apparaître sur-produit ce qui est réellement une gageure de nos jours.
En tous les cas on est ici bien loin de l’esprit true black d’un Darkthrone influence également revendiquée par le groupe, et c’est tant mieux !

Au final Hate At First Seed apparaît assez hétérogène. Il contient de véritables perles, comme les premiers morceaux du disque, les excellents « Inchaos », « What A Wonderful Death », « Resinous Balm », auxquels on ajoutera « Loneliness » (pour lequel un clip bien gore présent en bonus sur le cd a d’ailleurs été tourné) et la reprise de « Dogs », bien meilleure que l’originale d’après moi.
Le reste n’est malheureusement pas du même niveau et se situe plutôt dans le registre du moyen, la faute peut-être à des compositions parfois trop longues, qui auraient gagné en efficacité en étant quelque peu allégées (je pense particulièrement à « Devoured Tenderness » et « Fleshback » qui dépassent tous 2 les 6 minutes et qui ne retiennent pas vraiment l’attention). La 2ème moitié du disque passe donc moins bien, à tel point que je me suis souvent mis le skeud juste pour écouter la 1ère moitié… C’est dommage car avec des compos du calibre des premières, cet album aurait été à coup sûr une grosse tuerie.

Ce sera sans doute pour la prochaine fois, voilà en tout cas un coup d’essai bien prometteur, et une formation (de plus) à suivre de près dans le paysage du métal extrême (et français de surcroît).

  1. inchaos
  2. what a wonderful death
  3. resinous balm
  4. forest recipe
  5. devoured tenderness
  6. vicious seed
  7. fleshback
  8. loneliness
  9. dogs
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1161 articles sur Eklektik.

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Commentaire

  1. Yoggy says:

    Perso, j’ai ressentis l’inverse : je préfère la seconde partie du skeud

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