Thunderstone – Tools of Destruction

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Style: heavy metalAnnee de sortie: 2005Label: Nuclear Blast

Originaire de Finlande et formé en 2000, Thunderstone nous livre aujourd’hui son troisième album. Tools of Destruction est le successeur de The Burning sorti il y a un peu plus d’un an. Le groupe a été signé fin 2001 chez Nuclear Blast et a entamé sa carrière discographique avec un album éponyme en 2002. Une formation prolifique en somme, avec 3 albums au compteur sur la période 2002-2005.

Qui dit heavy mélodique, dit Stratovarius. Timo Tolki (guitare) en personne a participé à l’enregistrement d’un titre du premier album et a invité le groupe à le suivre, lui et sa bande, en tournée en 2003. Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour ce nouveau récital, Thunderstone n’a pas renié son grand frère et les influences inhérentes au style pratiqué. Rien de bien nouveau au pays des élans, malheureusement.

Un son de batterie en béton armé, de belles guitares mélodiques, une basse bien plombée, sans oublier le clavier, arme plus très secrète de bon nombre de formations qui pratiquent le genre, constituent l’arsenal de Thunderstone. En pointe, la voix du chanteur, très charismatique, chaude et légèrement rauque évoque celle de Johnny Gioeli dont on a pu apprécier les performances en compagnie d’Axel Rudi Pell depuis Oceans of Time (Album auquel a également participé Jörg Michael, batteur des Strato. Décidément les Finlandais sont partout !).

Sans être un album désagréable, on ne peut pas dire que Tools of Destructions soit un chef-d’œuvre. Le carcan dans lequel évolue le groupe l’empêche malheureusement de se transcender. Et c’est pourtant ce qu’on pourrait attendre de lui, qu’il sorte des sentiers battus et nous emmène sur des chemins qui n’ont pas été empruntés par ses glorieux aînés. Au détour de certains titres, Thunderstone montre pourtant un visage plus personnel. Sur « Liquid of the Kings » et « Welcome to the Real » (et son puissant refrain à la limite de la rupture vocale), les Finlandais font ressortir un côté Rock salvateur et des mélodies plus sombres alliées à des refrains FM qui font mouche. Le très efficace « The Last Song » (qui comporte une bonne accroche sur la double, un beau pont et une mélodie entraînante du clavier qui mène le reste du groupe à sa suite) ou la belle ballade « Land of Innocence » ont une touche mélancolique plutôt intéressante. Néanmoins tout ceci n’est pas original, sonne (à l’image de l’album) comme du déjà entendu et ne sauve pas l’ensemble.

La comparaison avec bien d’autres pratiquants du genre est hélas évidente sur « Without Wings » ou « Weight of the World ». Bien sûr le groupe est efficace et délivre des titres taillés pour la scène (« Tool of the Devil », « Feed the Fire » devraient faire des ravages en live) mais sur album l’effet est plat et trop vite oublié. « Another Time » est une ballade anodine et l’intérêt d’un ‘tube’ comme « I Will Come Again » se limite à rouler en décapotable rouge, le long de l’océan, le bras accoudé à la portière, permanente ou brushing (Selon vos préférences) au vent… Thunderstone n’évite pas les clichés (comme par exemple des couplets soutenus par la basse, la batterie et des nappes de clavier) et donne parfois dans le kitsch. Très accessible par son côté Hard FM, il sera un bon soutien pour Hammerfall qu’il accompagnera sur ses dates en Suisse et en Allemagne.

D’honnête facture et homogène, Tools of Destruction n’est donc pas un album marquant. Il se digère trop facilement et ne révolutionne pas le genre. Beaucoup trop lisse pour marquer durablement les esprits, l’usine à hits ne laisse pas un souvenir impérissable. Il est dommage de constater qu’un groupe avec un potentiel bien présent ne puisse s’affranchir des figures imposées par le genre et se prive de se distinguer de la masse.

  1. tool of the devil
  2. without wings
  3. liquid of the kings
  4. i will come again
  5. welcome to the real
  6. the last song
  7. another time
  8. feed the fire
  9. weight of the world
  10. land of innocence

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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Commentaire

  1. Monster says:

    Ouais yen a marre de tout ces groupes de speed melo(drame ?) qui se ressemblent tous et donne dans le kitch à outrance.

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