Interpol – 21 avril 2005 – Zénith – Paris

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J’ai pris le set de la première partie en cours de route, à mi-chemin semble-t-il. C’était Spoon qui était chargé de remplir la salle ce soir, tâche que le groupe a rempli du mieux qu’il a pu, armé d’un rock poppy teinté de folk voire même de psychédélisme. A ranger entre Travis, le Dave Mattews Band et je ne sais pas quoi.

Le public ne semblait pas très motivé par la prestation du quartet mais celui-ci a quand même quitté la scène sous les applaudissements du Zénith, un peu timides, il est vrai.

Lorsque les lumières se rallument et que les techniciens débarquent pour le changement de matériel, ma montre affiche un peu plus de 21H. Dans le même temps la sono a commencé à envoyer de l’indus, plus ou moins énervé selon les moments, ce qui a du ravir les fans-d’-Interpol-au-look-sombre venus en nombre ce soir.

Après un peu plus d’une demi-heure d’attente, que le public a apparemment trouvé interminable, les lumières baisssent et Interpol investit la scène sous les acclamations ferventes d’un Zénith assez rempli mais pas sold-out.

Comme sur Antics , c’est « Next Exit » qui ouvre les festivités pour le plus grand plaisir de l’audience. Pendant les premiers instants la voix est trop en avant, mais cela est rectifié rapidement. Les retouches une fois effectuées, tout est nickel: le clavier est délicieux, la voix unique du chanteur est bien en place, la basse fait remuer.

Histoire de mettre davantage le public dans sa poche le groupe enchaîne sur le tubesque « Slow Hands ». L’effet est immédiat: clap-clap-hourra. Les premiers rangs de la fosse jumpent et dansent. C’est d’ailleurs ce qu’ils feront principalement pendant l’heure et quart qui suivra. A défaut de danser le reste du public a remué sur place, tappé du pied, remué la tête, mimé la batterie. Certains remuaient allègrement; je retiendrai surtout la prestation d’un presque trentenaire qui bougeait comme une starlette de la Star Ac’ ou les « troupes de danseurs » que l’on peut voir dans « Sous le Soleil »!

La quasi-intégralité de Antics est joué ce soir, entrecoupé de quelques titres de leur premier album « Turn It On The Bright Lights », largement moins connu du public semble-t-il. Musicalement, pas un poil ne dépassait, rien du tout; sauf sur un titre où la guitare s’est désarccordée sans raison. Le batteur est carré, disco, le bassiste aux gros bras groove pendant que le guitariste enchante avec des poses empruntant au rockabilly et aux 50’s. Le chanteur bouge un mininum mais on lui pardonne son manque de gestuelle car il chante aussi bien qu’en studio.

Leur dernier passage à Paris s’était fait à L’Elysée Montmartre. Bien leur a pris de passer ce soir au Zénith, car même s’il n’était pas sold-out, il était tout de même bien rempli. La capacité de cette salle est bien adpatée à ce genre de groupes à la célébrité grandissante et à la popularité faussement confidentielle. Le rock sombre et diaboliquement dansant des New Yorkais a bien su remplir les 6400 places et semble ne pas souffrir des grands espaces… Ce qui est une bonne chose pour l’avenir du groupe mais qui dommage si vous préférez les ambiances plus intimes, car il semble improbable que le quintet rejoue à Paris dans une salle plus petite que celle dans laquelle il était ce soir.

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