Red Sparowes – At the Soundless Dawn

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Style: epic post-rockAnnee de sortie: 2005Label: Neurot Recordings

“Epic post-rock”…vous allez vous dire que le père Neurotool a encore pété le câble à aller chercher une étiquette pareille… Il se la joue arty-snobinard-étudiant poil aux dents es-arts et lettres… Ou pis encore : il est en plein délire Rock’n’Folk-Inrockuptiblesque !!! Argh !!! Vade retro Satanas!!! Argh !!!
Mais non je vous rassure ! C’est juste que les signatures du label Neurot Recordings provoquent toujours en moi une certaine émotion pour ne pas dire une vive excitation ! En bref, le simple scribouillard de chroniques que je suis, se sent envahi d’une fougue créative à l’écoute de ces œuvres musicales ! Pour autant, je ne suis pas fan du catalogue dans sa globalité… Mais je dois bien avouer que rares sont les déceptions.

Avec Red Sparowes, la surprise est au rendez-vous, même si l’on se trouve en terrain connu… La hype post-rock, post-hardcore, post-je ne sais quoi a fait du chemin depuis quelques années ! Et il faut bien dire que cette nouvelle offrande des p’tits gars de Neurosis et de leur label est des plus attirantes. Sept longs morceaux pour un peu plus d’une heure de musique sensorielle parfois touchée par la grâce… Cà ne se refuse pas !

Les membres de ce groupe nous assurent un certain gage de qualité (il est évident que les dream team musicales n’ont pas toujours confortées les espoirs des fans…mais ceci est un autre débat).
On retrouve donc au sein de ce line up Bryant Clifford Meyer (Isis) guitare, claviers, voix, Jeff Caxide (Isis) basse, guitare, Josh Graham (qui travaille les effets visuels et les vidéos de Neurosis) guitare, voix, Greg Burns (Halifax Pier) basse et pedal steel, Dana Berkowitz (The Cignal) batterie. Du moins, ce line up vaut pour l’enregistrement de l’album qui nous intéresse ici, car la formation est à géométrie variable et a vu récemment Dave Clifford (Pleasure Forever) batterie, et Andy Arahood (Angel Hair) guitare basse, se substituer à certains membres précédemment cités. A suivre…

Nos lascars vont nous dispenser une musique principalement instrumentale. Les voix sont quasi inexistantes, sous mixées, et en aucun cas utilisées comme un chant traditionnel (les voix sont montées à l’envers) mais plutôt comme un chœur chargé d’accentuer une atmosphère. Ici la part est faite belle aux guitares (comme chez Mogwai par exemple): elles sont maîtresses de l’espace sonore. Elles investissent les lieux, laissent peu de place aux claviers, samples, batterie… Ce sont elles qui dictent les rythmes, assurent des crescendos à vous étourdire, créent les atmosphères à grand renfort d’harmoniques et de mélodies saisissantes, installent des décors désertiques quasiment palpables, subjuguent, envoûtent, repoussent les horizons toujours plus loin.

Ces guitares donnent à cette musique une force visuelle, mais plus encore sensorielle. On perçoit dans les scènes dépeintes les éléments naturels (le vent par exemple), les éléments minéraux (comme l’énergie dégagée d’une pierre) ou bien encore la sensation de vide (vertigineux !). Vous l’aurez compris, cette musique à la puissance introspective s’apprécie principalement en solo, égoïstement, au cœur d’une longue soirée nocturne (de préférence).

Néanmoins l’introspection sera guidée par Red Sparowes. Sans parler de concept, le groupe nous ébauche le scénario d’une histoire sans fin au moyen de sept morceaux aux titres dithyrambiques. On y retrouvera l’humanité confrontée à ses maux, ses doutes, ses crises, son environnement urbain en pleine déliquescence, sa vanité à exister alors que son existence est vouée à l’érosion et au vide. Bref, c’est un peu l’histoire de l’homme qui scie la branche sur laquelle il est assis…

En résumé, si vous êtes sensibles aux musiques progressives et évolutives, sachant allier harmonies et dissonances avec grâce pour le compte d’une parabole écologique de l’Humanité, cet album est pour vous !

  1. alone and unaware the landscape was transformed in front…
  2. buildings began to stretch wide across the sky and the air..
  3. the soundless dawn came alive as cities began to mark the…
  4. mechanical sounds cascaded through the city walls and…
  5. a brief moment of clarity broke through the deafening hum…
  6. our happiest days slowly began to turn into dust
  7. the sixth extinction crept up slowly like sunlight…
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17 Commentaires

  1. jonben jonben says:

    Bien bel album, très paisible.

  2. Crusto says:

    J’aurai mis une note plus élevée. Cet album déchire tout!

  3. neurotool says:

    Marre des supers notes qui ne veulent rien dire…pour moi à partir de 13, c’est un investissement intéressant.
    C’est un excellent album mais avec certaines petites baisses de régime donc en comparaison d’autres albums, je trouve que 15 est juste.

  4. neurotool says:

    Marre des supers notes qui ne veulent rien dire…pour moi à partir de 13, c’est un investissement intéressant.
    C’est un excellent album mais avec certaines petites baisses de régime donc en comparaison d’autres albums, je trouve que 15 est juste.

  5. krakoukass krakoukass says:

    Dis-donc il nous fait une petite crise de rébellion le Neuro là… :)

  6. Crusto says:

    Ouais je suis trop gentil avec mes notes…

    Je met 14 a Do Or Die!! 8-|

  7. neurotool says:

    « C’EST LA LUUUTTTEEEEEE FINAAANNNLLEEEEEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!! »

  8. wakos says:

    Je ne connaissais pas du tout ce groupe, merci mille fois à Eklektik de m’avoir fait découvrir ce super groupe magnifique !!!!

  9. fewz says:

    encore une fois neurotool nous sort de ces groupes… je suis sur que je vais adorer! bravo man!

  10. neurotool says:

    Tout le plaisir est pour moi ;-)

  11. Joss says:

    Je découvre à l’instant ; première écoute plus que concluante ! ça m’a lair bien beau tout ça !!!

  12. Joss says:

    Bon et après 6/7 écoutes je confirme que cet album est un chef d’oeuvre ! un bon 17 pour moi :-p et certainement dans le sprint final pour le top 5 de l’année. En tout cas dans les grosses découvertes de l’année !!!

  13. SoOo says:

    Il paraît que je suis mûre pour le post-rock, et les premières notes de cet album sont loin de démentir la rumeur :D
    C’est différent, certes, mais j’y perçois la même alternance pesanteur/légerté et le même pouvoir imaginatif que dans les derniers the Gathering… la voix féminine en moins.
    La musique idéale pour rêvasser allongé(e) dans l’herbe ou prostré(e), adossé au mur…
    Merci Neurotool :)

  14. Joss says:

    Heu…merci Joss surtout !!! lol

  15. StonerNoise says:

    Un album incontournable, le groupe frappe vraiment tres fort avec leur premier opus en procurant de fortes émotions, tout en donnant une atmosphère parfois inquiétante et parfois apaisante.

  16. kollapse says:

    Album sublime de bout en bout, je poeux me l’enfiler sans problème 4-5 fois d’affilée 6 mois après sa découverte…Un petit chef-d’oeuvre ce Red Sparowes! 18/20

  17. fewz says:

    me plaisait pas trop ce disque…. et en live…. erf… nan, ça va pas non plus, à part quelques plans. moi je dis bof ,bof…

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