Limp Bizkit – The Unquestionable Truth Part 1

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Style: néo metalAnnee de sortie: 2005Label: Flip Records

Il y a de cela une semaine, j’arpentais comme à mon habitude les forums et tombais sur le commentaire de quelqu’un à propos du nouvel album de Limp Bizkit. Quoi ça ??? Comment ça ??? Un nouvel album ?
C’est que l’habile Fred Durst a encore réussi ici un joli coup si l’on peut dire. Ne faire absolument aucune promo pour son nouveau disque, aucune annonce, rien du tout.

C’est pourquoi il est probable que The Unquestionable Truth – Part 1 soit déjà dans les bacs de votre magasin préféré lorsque vous en apprendrez l’existence.

Je suis un ex fan de Limp Bizkit, je l’avoue aujourd’hui un peu honteusement, mais c’est bien vrai. J’ai vraiment adoré les 2 premiers albums du groupe, Chocolate Starfish un peu moins, et Results May Vary pas du tout, ce dernier illustrant à merveille l’errement dans lequel se trouvait alors le groupe, après le départ de Wes Borland.

Je n’attendais donc vraiment rien de ce nouvel album qui allait, c’était certain, confirmer la chute de LB dans les abysses du néo métal.

Pourtant certains faits auraient du me rendre un peu plus vigilant et moins catégorique : retour de Wes Borland dans l’équipe déjà. Et retour de Ross Robinson à la production comme au temps de 3 Dollar Bill Y’All, le 1er et meilleur opus du groupe.

Alors The Unquestionable Truth – Part 1 c’est quoi ? Et bien c’est un EP déjà, autant le dire tout de suite, puisque vous ne trouverez ici que 7 titres. Par ailleurs, le « part 1 » renvoie fort justement au fait que cet album sera probablement suivi d’un part 2 et qui sait peut-être aussi d’un part 3.

Avant de parler de la musique, un premier constat s’impose le cd en mains : la pochette est vraiment sombre et inquiétante, rien à voir avec les pochettes des 3 précédents méfaits du groupe. On sent qu’on a affaire à quelque chose de potentiellement différent.
Le cd une fois en route, c’est vraiment la grosse baffe qui attend l’auditeur qu’il soit fan de Limp Bizkit ou qu’il déteste profondément Durst et tout ce qu’il représente.

Le son est lourd, très lourd, et limite crade. Grosse production du sieur Robinson, d’autant plus intéressante, qu’elle n’est pas une simple repompe du son que le sieur a l’habitude de donner aux groupes avec lesquels il travaille.

Pour le reste, le travail à la guitare est énorme et Wes Borland fait vraiment merveille pour son retour. Sam River pour sa part, fait vrombir sa basse avec brio. La batterie n’est pas en reste, avec un son sec et très brut (tout de même bien meilleur que celui de la batterie de Lars sur St Anger qu’on se rassure). Mais le changement majeur reste au niveau du phrasé et de la voix de Durst. Le bougre a radicalement revu son style, pour le meilleur. Il rappe toujours, mais d’une façon différente, plus posée, moins déconnante et niaise si je puis dire.
D’ailleurs le ton n’est pas à la déconnade, et la légereté des « Rollin’ » ou autres « Nookie » semblent aujourd’hui bien loin. Les lyrics sont beaucoup plus engagées, et politisées, puisque le groupe dénonce le pouvoir des média (ok ça peut faire sourire venant de Durst) sur « The Channel », les dérives de l’Eglise sur l’excellent « The Priest », ou la propagande sur… « The Propaganda ».
La musique est également très sombre, comme en témoignent les intros de « The Truth » (excellent 1er « single » de l’album) ou « The Priest ».

On n’évitera pas la comparaison avec Rage Against The Machine, car le mimétisme est parfois véritablement confondant surtout dans la voix de Durst (sur « The Channel » on croirait par moment entendre Zack de la Rocha) mais même dans la nervosité et le côté brut de la musique du groupe.

Sur les 7 titres qui composent l’album, 5 sont des petites bombes officiant dans le même style rageur et brut (« The Propaganda », « The Truth », « The Priest », « The Channel », et « The Story »), alors que « The Key » est un intermède complètement hip-hop et réussi (en dépit des « shut the fuck up » un peu énervants de Durst au début du titre) et que « The Surrender » est une honnête mais pas inoubliable fin, chantée cette fois, par Durst sur un titre lent.

Au final Limp Bizkit signe un retour impressionnant. Opportuniste ou pas, Fred Durst a eu l’intelligence de redresser le tir au moment opportun avant de se prendre le mur qu’il n’aurait pas manqué de percuter s’il avait choisi de poursuivre l’orientation malheureuse de Results May Vary. Qu’on aime ou pas le personnage, on saluera ici sa démarche (et le zéro promo qui a eu une répercussion directe sur les ventes de cet album, très mal parti aux States).
Quant à l’album, vraiment très bon, on lui reprochera simplement d’être un peu court (29 minutes), car on reste un peu sur sa faim, compte tenu de la qualité des 5 titres que j’ai cités précédemment.

PS : A noter que l’album est vendu en digipack et qu’il contient en bonus, un making of de l’album avec des scènes qui rappellent un peu le DVD Some Kind Of Monster de Metallica, et qui semble illustrer l’influence majeure de Borland sur la nouvelle voie empruntée par le groupe.

  1. the propaganda
  2. the truth
  3. the priest
  4. the key
  5. the channel
  6. the story
  7. the surrender
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1158 articles sur Eklektik.

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25 Commentaires

  1. wakos says:

    Hmmm, tu as réussi à éveiller ma curiosité, faut que j’y jette une oreille à l’occas …

  2. Marc says:

    Ce disque m’a aussi bluffé, et me transporte quelques années en arrière, il n’y a somme toute pas si longtemps, lorsque j’écoutais Significant Other et adorais ce groupe. Alors que SOAD tourne en rond, LB me met de bonne humeur sur ce coup là.
    Réjouissant.

  3. wakos says:

    Ben là, je viens de recevoir le dernier System et il est vraiment pas mal. Je pense que plusieurs écoutes sont nécessaire avant de bien digèrer le skeud et de l’apprécier à sa juste valeur … En tout cas, les parties vocales sont vraiment intéressantes et bien foutues ….

  4. Pierre says:

    @ wakos: tu parles de SOAD ou de Limps Bizkit???

  5. Pierre says:

    Limp*

  6. wakos says:

    @Pierre, dans mon dernier message, je parlais du dernier SOAD que je découvre aujourd’hui. Ayant été assez déçu par les derniers Limp Bizkit, je reste méfiant, mais apparement il n’a pas l’air si mal que ça ….

  7. Sano says:

    L’intro à la basse de The truth je la trouve très A Perfect Circle, pas d’accord? Ce même titre est assez RATM aussi, n’ayant pas de vrais préjugés contre Limp Bizkit il n’est pas exclu que j’écoute.

  8. Pierre says:

    Rage against the bizkit…haha
    musicalement ça va, mais alors durst faudrait qu’il continu à se toucher…shaddix avait compris que le rap ce n’était pas son truc…durst aurait du aussi comprendre!

  9. krakoukass Krakoukass says:

    Je ne suis pas d’accord avec toi Pierre, il se démerde très bien quand il rappe. Pour moi c’est plutôt quand il chante que je n’aime pas trop…

  10. bud says:

    je suis d’accord avec cette chronique : cet album est une tuerie, et qui plus est une surprise.

  11. eric says:

    Rien a rajouté! excellente cronique! Au fil de cet album , Limp Bizkit refait surface! Vivmen Part 2 et la tourné!

  12. Alexia says:

    Ne connaissant pas Limp Bizkit, c’est donc « préservée » de toutes critiques disséminées ci et là sur la discographie du groupe que j’ai découvert cet EP et ma foi bien m’en a pris : très bon album, nerveux à souhait à l’image de « The Truth » et « The Priest » qui ont ma préférence !

  13. Bru says:

    ca y est, le voila enfin mon revival nu metal…. :))))

  14. chan says:

    mmm je suis partagé quand même…
    même si on est libre de l’époque sans wes, je trouve ça très loin de son origine. Mais le progrès reste néanmoins indéniable.

    bravo a fred durst qui arbore un tshirt nirvana quand même!

  15. wakos says:

    Euh … questions bête, ça change quoi qu’il porte un t-shirt nirvana ? Perso, il pourrait avoir un t-shirt des bisounours cela ne me fera ni chaud ni froid, tant que la zique est bonne ….

  16. Bru says:

    j’ai écouté, pour l’instant je trouve ca bon sans plus, mais la 2 est une vraie tuerie (miam l’intro à la basse)

  17. Pierre says:

    T’a tellement aimé que tu postes le messages 3 fois…

  18. Bru says:

    lol

    ca a buggé, la fenetre refusait de se fermer désolé.

  19. françois-x says:

    Voici un album extrement surprenant!!!!
    Extrement surpris de les voir revenir à un tel son apres la daub « result may vary »!!!
    Ces vrai que cette album à un côter RATM!
    De tres bon morceau resorte de l’album comme « the truth », »the propaganda », »the priest » et « the channel ».
    A ecouter meme si vous avez était (extremement) deçu par les precedents albums!!!

  20. mocking-bird says:

    bluffé je suis. Bluffé je reste. Découvert en écoute à la ****, j’ai quasiment écouté tout l’albmum en secouant la tête comme un âne !!! Pfffffffff…quel retour ! J’avais complétement décroché depuis Significant Other…mais là !! Je dis bravo et surtout…merci WES !

  21. kollapse says:

    en effet c’est mieux que ce qu’ils ont fait sur les 2 albums d’avant mais c’est pas non plus grandiose. C’est écoutable ça c’est sur et ça faisait longtemps que ça n’avait plus été le cas d’un album de LB.

  22. wakos says:

    VOUS ETES TOUS DES CONNARDS!!!

  23. Lbizkit says:

    c’est claire qu’il dechire tout cet album, ils refont un peu près leur music du début!!

  24. le VRAI wakos says:

    Ce n’est pas dans mon habitude d’insulter gratuitement les gens, donc j’invite le petit rigolo qui s’amuse à écrire sous le pseudo des autres à prendre son courage à deux mains (surtout sur le net …) et à dire ce qu’il pense sous son véritable pseudo .. Hien gamin !!! ;o)

  25. Alex says:

    Limp Bizkit ou la musique rebelle agrémenté de rap pour toucher un large public d’ado très rebelle fasciné par un chanteur encore plus rebelle qui dit fuck à tous le monde, car la société elle est pourrie et c’est pas juste.

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