Candlemass – Candlemass

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Style: doom metalAnnee de sortie: 2005Label: Nuclear Blast

Plus culte que ça tu meurs ! Déjà Candlemass à la base, c’est culte ! LE groupe qui aura chamboulé l’histoire du metal au milieu des 80’s, plus particulièrement du doom metal, en apportant à ce genre à peine naissant un certain lyrisme, un côté épique que des groupes comme Saint Vitus, Cirith Ungol ou Witchfinder General n’avaient pas. Epicus Doomicus Metallicus est un album Cultus. Mais voilà, il ne suffit pas de mettre Candlemass sur la pochette d’un disque pour être culte. Par exemple, quand le bassiste Leif Edling a reformé son Candlemass pour les albums Dactylis Glomerata et From The 13th Sun en 98 et 99, et bien ça n’avait rien de culte. Candlemass n’est culte qu’avec LE line up, celui de l’album Nightfall. Ce cher Leif avait beau avoir ramené Mike Amott pour l’occasion, rien n’y faisait. Candlemass c’est avec Mats Björkman (guitariste), Lars Johansson (guitare solo), Jan Lindh (batterie) et surtout Messiah Marcolin (chant). Sans le fameux chanteur à la robe de bure, Candlemass n’est pas Candlemass. C’est comme Maiden sans Dickinson, Slayer sans Araya, Judas Priest sans Halford, Immortal sans Abbath, Cradle Of Filth sans Dani, Opeth sans Åkerfeldt, le pain et le vin sans le Boursin, Laurel sans Hardy, Jolly Jumper sans Lucky Lucke, les Daltons sans Averell, Yoda sans la Force ou R2D2 sans 6PO. Bref, c’est inconcevable…

Déjà en 2002, la reformation du line up original de Candlemass c’était culte. Le double live en 2003, c’était culte aussi. Il ne manquait plus qu’un nouvel album studio du vrai Candlemass pour qu’on atteigne là les sommets en matière de culte. Mais il aura fallut que le groupe décide de splitter à nouveau en 2004 pour que tous nos rêves soient fichus. A peine quelques mois plus tard, le groupe annonce son retour ainsi que l’enregistrement imminent d’un nouvel album. Une reformation si soudaine après un split, on pouvait craindre un groupe qui revient juste pour quelques dollars de plus et un album des plus bâclé. Et bien cet album du retour de Candlemass dépasse carrément toutes les espérances qu’on pouvait mettre en lui. On peut même dire qu’on a là un des plus bel album de reformation de toute l’histoire du metal.

On pourra certes se plaindre que la pochette est des plus dépouillé, mais il n’y aura rien à dire sur le contenu de cet album éponyme. Le style Candlemass est toujours ce heavy et epic doom metal. Mais voilà, il aurait été tellement facile de nous refaire un Nightfal bis. Les Suédois ne sont pas tombés dans ce piège là. Il suffit d’écouter le son incroyable de cet album pour comprendre que Candlemass a définitivement les yeux tournés vers l’avenir. Rarement aura-t-on entendu une telle puissance, une telle lourdeur, un tel son dévastateur pour des guitares. Il suffit d’écouter « The Day and he Night » pour s’en convaincre. J’oserais même dire qu’au niveau production, les Suédois atomisent toute concurrence en matière de doom.

Impossible de résister au riff véloce de « Black Dwarf », au refrain ultime de « Seven Silver Keys ». Le groupe ose même varier les tempos de façon surprenante : « Black Dwarf », « Born In A Tank » et « Mars And Volcanos » sont les morceaux les plus rapides de toute la carrière des maîtres du doom. On a droit aussi à des sons de guitare tout beau tout neuf, plus sombre, plus pesant, plus doom en somme. Des guitares parfois accompagnés de quelques nappes de clavier discrètes, histoire d’en décupler l’impact. Quand à Messiah Marcolin, c’est un pur bonheur de retrouver sa voix théâtrale. Il n’a sûrement jamais aussi bien chanté de toute sa carrière. Ses collègues aussi sont en pleine forme. En somme, ça joue comme jamais auparavant chez le tas de chandelles, il n’y a qu’à entendre ces solos de guitare tous très réussis.

Le piège quand on sort un album de doom metal de presque 1 heure, c’est d’ennuyer l’amateur de metal lambda, celui qui n’est pas particulièrement amateur de ce style si fin et aérien qu’est le doom metal. Et bien le point fort du nouveau Candlemass, c’est qu’il pourra plaire à toute la famille :
– à votre grand-mère qui se remémorera la bonne vieille époque des 80’s ou elle portait avec fierté un t-shirt Epicus Doomicus Metallicus ;
– à votre papa, grand fan de heavy metal par excellence qui sera séduit, j’en suis sûr, par le côté épique, notamment sur le génial « The Day And The Night » ;
– à votre maman, blackeuse de notoriété publique, qui trouvera sur Candlemass la noirceur qu’elle aime tant dans les riffs necrohell comme sur le sinistre « Spellbreaker » ;
– à votre grand frère, thrasheur fou, qui prendra un pied terrible avec les véloces « Black Dwarf », « Born In A Tank » et « Mars And Volcanos » et qui vouera un culte à un des son de gratte les plus puissant qui existe ;
– à votre petit frère, jeune fou de néo-metalleu, parce qu’il faut bien le cultiver en lui faisant découvrir un véritable monument du metal et que pour ça, rien de tel que le refrain ultime de « Seven Silver Keys » ;
– à votre petite sœur, qui se noie dans le romantisme et l’alcôve gothique et qui sera, j’en suis sûr, charmé par le lyrisme du splendide « Copernicus » ;
– à votre plante verte, progueuse (comme toutes les plantes d’appartement qui se respecte), qui écoutera religieusement ce disque varié et prenant ;
– à votre chien Doomy, véritable esthète en matière de doom metal, qui y retrouvera tout l’art d’un groupe culte trop longtemps absent qui vient reprendre son trône.

En résumé, Candlemass a tout d’un album culte. Celui d’un groupe culte qui revient au meilleur de sa forme avec ce qu’on pourrait considérer comme son meilleur album, du niveau de Nightfall. Allez, soyons fou, osons dire que cet album éponyme est encore mieux. Je délire ? Pas le moins du monde. Puisque je vous dis que c’est culte…

  1. black dwarf
  2. seven silver keys
  3. assassin of the light
  4. copernicus
  5. the man who fell from the sky
  6. witches
  7. born in a tank
  8. spellbreaker
  9. the day and the night
  10. mars and volcano
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5 Commentaires

  1. AlCheMist says:

    Eh bah ça donne envie tout ça !! Doom, voix théâtrale et côté épique je fonce !!

  2. sano says:

    Trop de culte ne tue t’il pas le culte? et C’est Culte ou KVLT? (faisons la distinction). Je ne connaissais pas candlemass mais ta chronique m’a donné envie d’écouter.

  3. Neurotool says:

    Comme quoi Candlemass est bien culte…;-)
    Bon sinon un bien bon album pour tout de metal.

  4. Monster says:

    C’est culte, pas KVLT. KVLT c’est pour le black metal trou ivole à mort enregistré dans une cave au fin fond de la Transylvanie et édité à 13 exemplaires !

  5. sano says:

    Pas d’accord, quand quelque chose est KVLT c’est un truc dont on en peut se passer (comme pantera *___*).

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