Biomechanical – The Empires of the World

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Style: heavy/speed/thrash/boucherie metal du futurAnnee de sortie: 2005Label: Elitist

Il est dès fois ou un chroniqueur doit savoir prendre des risques. Parce qu’affirmer que Biomechanical représente le futur du heavy metal, faut avoir des couilles quand même. J’oses le dire : Biomechanical est un futur grand et The Empires Of The Worlds fera date. Attention je ne suis pas le seul à le penser, il n’y a qu’à voir comment la presse anglaise s’excite sur ce second album de cette formation anglaise. Mais Biomechanical cékoidon ? Qu’est-ce qui fait que ce groupe fait la différence ?

Imaginez la rencontre entre le Judas Priest de Painkiller, Pantera, une petite touche de Slayer, Nevermore, Strapping Young Lad, des claviers symphonique à la Emperor et bien plus encore. Mélangez le tout et vous obtenez une des grosses baffes de cette année 2005. The Empires Of The Worlds fait encore mieux que Kiss Cool et son double effet. Avec cette galette, Biomechanical invente le triple effet.

Tout d’abord, la première écoute de ce skeud ne peut qu’être la BAFFE. C’est le premier effet Biomechanical. Dès le premier titre « Enemy Within », on est sur le cul devant tant de puissance. Un peu comme quand on découvre le Painkiller du Priest, difficile de reprendre ses esprits après une telle baffe. L’amateur lambda de heavy metal qui s’attend à une musique pépère va en être pour ses frais. Des samples étranges et dérangeants venant du fin fond des abysses et des voix déformés servent d’introduction à « Enemy Within ». Et puis des orchestrations au clavier éclatent, on se croirait chez certains ténors du black metal comme Emperor, Dimmu Borgir ou Anorexia Nervosa. Et le morceau démarre avec un riff de pachyderme, un son lourd, des riffs qui partent dans tous les sens, des rythmiques implacables. Les orchestrations sont présentes tout au long du morceau. Le solo de guitare, très heavy metal, est un véritable déluge de notes digne de la grande époque du Priest. Ce « Enemy Within » c’est un peu comme si Judas Priest avait croisé Pantera à une répétition de Dimmu Borgir.

Et encore je ne vous ai pas parlé de cette voix, cette satanée voix, cette putain de voix. John K. (de son vrai nom Yiannis Koutselinis) est un peu le digne fils spirituel de Rob Halford (Judas Priest) et Phil Anselmo (Pantera). Impeccable aussi bien dans les aigus halfordien que dans des vocalises plus rocailleuse. Tout au long du disque, on se met à penser à d’autres références vocales, que ça soit Devin Townsend, Warrel Dane (Nevermore) ou Geoff Tate (Queensryche). Bref, ce type est un tueur et il deviendra sûrement une future référence en matière de chant metal.

Biomechanical dégage une intensité absolument incroyable. Un peu comme si Judas Priest s’était mit à sonner aussi intense que Strapping Young Lad. Le problème est que The Empires Of The Worlds dure 54 minutes. C’est là qu’intervient le second effet Biomechanical, le plus déplaisant. On n’est pas loin de faire une indigestion devant cette débauche d’orchestrations, de riffs lourd et cinglant, de solos de guitare ultra rapide et de vocalises haut perché. Le style Biomechanical n’est donc pas des plus facile, il faudra un certain temps avant de véritablement arpenter avec aisance ce maelstrom sonore ébouriffant.

Et c’est là qu’intervient le troisième effet Biomechanical. La musique de cette formation anglaise est d’une richesse incroyable. On y découvre chaque fois de nouvelles subtilités. Ici quelques arrangements judicieux auquel on n’avait pas encore fait attention (« Long Time Dead »), là un jeu de guitare plus fin qu’il n’y paraît (« Existenz »). Bref, chez Biomechanical, on ne laisse rien au hasard. Si « Enemy Within » file à un rythme d’enfer, « The Empires Of The Worlds » est plus groovy, à la rythmique plus lourde et plus marqué et au refrain plus facilement mémorisable. De plus, pour laisser respirer l’auditeur, le groupe sait nous offrir des morceaux mid-tempo tel « Relinguished Destiny », « Long Time Dead » ou le très symphonique « Part 3 Absolution ».

De toute façon, il y aurait tant à dire sur un disque de cette trempe qu’on pourrait facilement en écrire des pages et des pages. Aussi bien heavy metal, que fortement thrash, qu’extrême ou symphonique ; le style Biomechanical est unique en son genre. Il représente, selon moi, rien de moins que le futur du heavy metal. Et encore, je trouve le terme « heavy metal » trop restrictif pour décrire ce groupe absolument hors norme. En tout cas, c’est là un disque qui me fait autant d’effet que le Vulgar Display Of Power de Pantera, le Reign In Blood de Slayer ou le Painkiller de Judas Priest. Enorme, tout simplement ENORME !

  1. enemy within
  2. the empires of the worlds
  3. assaulter
  4. relinquished destiny
  5. long time dead
  6. regenerated
  7. dna metastesis
  8. survival
  9. existenz
  10. truth denied
  11. absolution: part 1- final offence
  12. absolution: part 2- from the abyss
  13. absolution: part 3- absolution
  14. absolution: part 4- disintegration
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9 Commentaires

  1. jonben jonben says:

    Je n’ai pas écouté l’album assez pour me faire une idée mais ça m’avait l’air du tout bon, un peu dense, limite surchargé peut-être… en tous cas tu t’es laché niveau chro et note!

  2. darkantisthene says:

    bon comme je suis influençable j’ai voulu jeter une oreille sur le mp3… et ça marche même pas! arnaquation!!!

  3. AlCheMist says:

    Bon, vu que j’ai craqué sur Candlemass recommandé par Monster, je vais me jeter là-dessus
    . Cette tuerie est vantée avec enthousiasme ! La chro donne envie !!

  4. kollapse says:

    Perso le coté « surchargé » de l’affaire m’a saoulé. Certes y’a des bonnes idées mais c’est un peu le bordel je trouve. Un hic majeur se trouve au niveau du chant : si celui hurlé à-laAnselmo passe bien, l’autre, celui de castra, le fait bcp moins…Alors certes ça plaira à certain mais je préfère écouter Nevermore et Pantera séparémment si vous voyez ce que je veux dire…

  5. darkantisthene says:

    bon j’ai réussi à télécharger un titre : c’est cacophonique, le chant m’insupporte
    ça se paiera monster, ça se paiera!!

  6. Monster says:

    Bah bordelique vous exagerez, c’est vrai que c’est très dense et chargé, mais je trouve qu’au fil des ecoutes on remarque que tout ça est très reflechi et on commence à capter le truc.
    Evidemment faut apprecier ce type de voix de haute-contre suraiguë, faut aimer les voix à la Rob Halford, King Diamond, Alan Tecchio, ect…
    Même si John K. alterne les registres, il utilise quand même beaucoup ce type de voix très haut perché…
    En tout cas, des 19/20, ça n’arrive que 2-3 fois dans l’année que je mette ce type de note.

  7. Joss says:

    ouais enfin il commence à se faire vieux le pauvre Darkantisthène ;-) Il faut lui faire écouter des trucs plus calme sinon son coeur va lacher….

  8. AlCheMist says:

    Ouais laissez donc ça aux hommes ! Après écoute du mp3, je pense que je vais m’enfiler l’album (Dans l’orifice prévu à cet effet !). Le chanteur arrache le bitume, en plus c’est un fan de Bruuuce, quel garçon de bon goût ! Merci Monster !

  9. AlCheMist says:

    Et le site internet déboîte en plus… Que du bon !!!!

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