Jello Biafra And The Melvins – Never Breathe What You Cant See

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Style: punk/metalAnnee de sortie: 2004Label: Alternative Tentacles Records

Avant une prestation ahurissante au Fury Fest 2005, le phénix (oui le piaf qui renaît de ses cendres…) du punk, j’ai nommé Jello Biafra, nous revenait en 2004 avec un album explosif ! La gouaille du frontman des Dead Kennedy’s toujours intacte. Elle anime ce Never breathe what you can see qui peut se vanter de ne quitter que très rarement ma platine. Sorti sur le label de notre activiste contestataire, Alternative Tentacles Records, cet album nous choppe au colback dès les premiers riffs pour nous asséner huit hymnes dignes des « Holiday in Cambodia », « California über alles » ou bien encore « Too drunk too fuck ». Impossible de lâcher prise, d’appuyer sur « pause », de ne pas headbanger voir carrément pogoter comme un con dans la chambrée, tellement cet album est une bombe incandescente!

Chauffé à blanc par les Melvins, Jello Biafra se répand le long de textes au vitriol toujours aussi politisés, rageurs, et cyniques. Les titres parlent d’eux-mêmes : le démago « Yuppie Cadillac », le visionnaire « Islamic Bomb », le pamphlétaire « Caped Crusader », etc… le timbre nasillard et acide de Biafra en supplément, dans l’apparat du prêcheur illuminé ! Jello Biafra l’orateur poursuit sa croisade avec ses « textes coup de boules », bien décidé à insuffler sa « punk attitude » là où la citoyenneté fait défaut, là où l’esprit de la critique délétère s’affuble d’un ballon de baudruche ! Esprit Pisse-Froid, bonsoir !

Cette « punk attitude » associé au sens de l’humour et du riff des Melvins fait de cet album un must have. Bien que les Melvins se complaisent ici dans le rôle d’un backing band, ils développent des riffs à la fois punk, heavy, mélodiques et catchy au possible. Pour faire simple, vous bandez mou tous les matins ? Collez-vous ces riffs à pleine puissance ! Les Melvins se chargent du reste ! Ils reviennent ici à leurs premiers amours, pour nous coller une belle baffe de musique punk heavy puissante, chaleureuse, certes sans grande folie mais jouissive au possible !

Les aficionados de Tool seront curieux d’y retrouver le guitatriste Adam Jones pour une participation plus qu’illuminée notamment sur le « Caped Crusader » et « Dawn of the Locusts » où les oreilles averties y retrouveront le style mid-tempo et lourd du sieur, passé à la moulinette punk pour la bonne cause !
Le feeling Jello Biafra and The Melvins s’affranchit des pantalonnades de la Reunion Tour des anciens acolytes de Biafra. Les Melvins, outrés de cette mascarade, furent bien inspirés de proposer leur service pour reprendre les classiques des Dead Kennedy’s pour une tournée digne de ce nom et Jello Biafra de pousser le bouchon un peu plus loin en composant de nouveaux titres ! Pour ne rien gâcher, l’artwork est soigné, cynique et délirant au possible!
Bref, en attendant un second album à venir pour l’automne 2005, ruez-vous sur ce Never breathe what you can’t see si le punk « money über alles » ne vous a pas encore gangrené…

  1. plethysmograph
  2. mc gruff the crime dog
  3. yuppie cadillac
  4. islamic bomb
  5. the lighter side of global terrorism
  6. caped crusader
  7. enchanted thoughtfist
  8. dawn of the locust
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3 Commentaires

  1. Monster says:

    Juste pour dire que j’y connais rien au punk, à Jelo Biafra et aux Dead Kennedys mais j’ai écouté les MP3 et j’adore la voix ! La zik aussi certes…

  2. Neurotool says:

    Alors approfondi, tu ne seras pas déçu. Pour le moment toutes les personnes qui l’ont découvert par mon entremise ont aimé.;-)

  3. geveska says:

    Evidemment, c’est le plus grand, il ne changera jamais et heureusement. Des détails sur le concert à Fury Fest pour ceux qui n’y étaient pas ?

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