Evohe – Tallus Mater

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Style: Black MetalAnnee de sortie: 2005Label: Oaken Shield

Oh un groupe de black ?! Oh français ?! Oh signé sur Oaken Shield ?!! Quelle surprise ! Non content d’avoir déjà parmi les plus grosses pointures du black hexagonal ( Crystalium Nehemäh ou encore Malleus Maleficarium en tête) le petit label qui monte nous propose une fois de plus une nouvelle recrue française dans son écurie. Evohe sort avec ce Tallus Mater son premier album après une démo unanimement saluée dans les magazines comme dans les webzines, autant dire donc que le groupe était attendu à la sortie de sa grotte.

Rapide description du groupe pour commencer : Evohe, groupe savoyard (decidemment ce coin….) composé de 4 membres dont 3 chanteurs (Abssyd : Guitare / chant, Furthass : Guitare / chant, Dalgrin : Basse / chant) est né en 2000. En 2003, soit 2 ans après la sortie de leur 1ère démo, le groupe se sépare de son batteur, immédiatement remplacé par Oldar et en 2005, naquit le petit Tallus Mater.

Caché derrière une étiquette de pagan black assez pompeuse le groupe officie en fait dans un style black métal assez élégant, n’ayant rien à envier à certaines super productions norvégiennes. Produit par Ludovic Tournier (qui est décidemment derrière bien des sorties Oaken Shield / Adipocere) le groupe jouit pour ce premier essai d’une production raisonnable qui, sans être ce qui se fait de mieux, reste largement supérieure à la majorité des sorties black de notre époque.
Passons donc à ce qui fait l’essence même de ce disque… sa pochette… nan j’déconne, sa musique (au passage je ne l’aime pas… la pochette).

Comme d’habitude (et je ne le dirais jamais assez) on a encore droit à la traditionnelle intro qui sert à rien, et qui aurait pu être fusionnée avec la 1ere réelle piste de l’album. D’autant que celle-ci n’étant pas indiqué comme morceau au dos du cd on se retrouve emmerdé pour suivre les morceaux. Messieurs les blackeux, encore une fois je vous le demande, arrêtez de nous gaver avec vos intros pitié ! Donc après cette intro on entre dans le disque par la grande porte à coup de blast dans la gueule et de riffs aiguisés comme des lames de rasoirs. Quand on commence a se dire qu’on aura droit à un énième groupe de black qui bourre en braillant le tempo se ralentie et laisse place à du bon black mid-tempo pour accompagner un chant hurlé par une espèce de lutin qui n’aurait pas pris sa solutricine à temps.

Il me sera bien difficile de dire quel chanteur s’occupe de quelle partie mais on constate quand même un réel changement entre eux. D’un coté la voix black « classique » ressemble à du Hecate Enthroned (période upon prometean shores chroniqué ici même), d’un autre une voix plus caverneuse qui ne se brise pas tant la voix que son camarade lutin. La ressemblance est d’autant plus forte que la rythmique se met parfois à ressembler très fort à ce que font les anglais, en particulier sur «Frozen Fate», excellent morceau par ailleurs mais qui m’a fait immédiatement penser à Hecate enthroned. Ceci étant peut-être du à un mix des guitares très proche entre les deux groupes.

«Drawn in fire» quand à lui nous ramène 20 ans en arrière avec un arrière goût de Bathory qui n’est pas du tout pour déplaire au vieux dinosaure blackeux que je suis.
Que dire de ce disque à part qu’il s’agit, une fois de plus d’une superbe découverte d’Adipocere, tant les ptits gars qui n’en veulent semble au point dans leur style. C’est d’autant plus étonnant de trouver ça après ce seul et unique album. Le chant, tantôt anglais, tantôt français, toujours braillé est très convaincant et quelque soit le chanteur utilisé on peut dire qu’il maîtrise son sujet. On remarquera particulièrement quand même le superbe «Rotten angel» qui avait déjà fait son petit effet sur la précédente démo et qui est ici re-servi pour mon plus grand bonheur n’ayant pas eu la chance de goûter à la démo. Morceau particulièrement varié s’il en est, basé sur des rythmiques et des breaks efficaces, il a en plus le bon goût de nous présenter 2 chants simultanés, alternant un français bien haineux et un anglais furibard. A noter aussi le «Night» qui vient conclure l’album d’une superbe manière avec ses rythmes thrashy du plus bel effet. Excellent morceau, encore une fois.

Même si le groupe rappelle nécessairement d’autres formations (comment pourrait il en être autrement vu la profusion de groupes de blacks ?), il n’en reste pas moins vrai qu’il se démarque des productions actuelles par une composition de ses morceaux plus qu’intéressante et une qualité globale que ne renierait pas un groupe scandinave à la renommée déjà bien assise. Encore une grosse pointure française que voilà, et encore un futur talent à confirmer par la suite.

  1. through the eyes of the sky
  2. drawn in fire
  3. frozen fate
  4. terin’na
  5. tellus mater
  6. in crowned places
  7. rotten angel
  8. night
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Commentaire

  1. darkantisthene says:

    bon bah on va aller jeter une oreille sur ça!

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