Boris – B.O. Mabuta No Ura

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Style: doom/drone psychédélique barréAnnee de sortie: 2005Label: Inoxia Records

Les nippons de boris se montrent très prolifique cette année. Après un superbe at last feedbacker, voilà que le trio japonais nous gratifie, avec leur modèle expérimental, de deux albums : dronevil le bien nommmé, et une B.O de film (Mabuta No Ura), objet sonore qui est l’inspirateur de ces quelques lignes que vous êtes en train de parcourir plus ou moins en diagonale.

boris qui planche sur une B.O de film c’est intéressant à plus d’un titre: à quoi peut bien ressembler le film que ces trois énergumènes vont habiller, ou hanter? Les deux facettes de boris scient très bien à une B.O de film, que cela soit dans un trip rock 70’s enflammé (BORIS – tout en majuscule) ou doom/drone phantomatique (boris – tout en minuscule).

Si l’on compare la musique des deux personnalités du trio japonais à la flamme d’une bougie, on pourrait dire que celle de la version majuscule est une flamme vive et lumineuse, éblouissante et chaleureuse alors que celle de la version minuscule, elle, est une flamme minime dont ne sait si elle est en train de s’éteindre ou de se rallumer, une flamme qui fait la jonction entre l’obscurité et une timide clarté. Il semblerait que ce disque (au packaging sublime) soit un compromis inédit et original entre les deux versants du groupe. La musique de cette B.O serait celle d’une bougie en proie aux vents et aux éléments, une flamme isolée qui ne serait pas prête de s’éteindre mais qui verrait sa danse pertubée, sa pérennité menacée par quelques rafales ou autres bourrasques.

Point d’ambiance rock’n’roll, point d’ambiance de crypte. L’heure est plutôt à l’acoustique ici, même si les trois bonhommes n’en oublie pas pour autant d’utiliser leur saturation que cela soit à des fins, à proprement parler, musicales ou bruitistes. Le maître mot est la juste mesure. On ne part jamais dans l’extrême. On mêle les deux de façon parcimonieuse afin de les faire cohabiter sereinement et de donner vie à une entité nouvelle. L’ambiance est plutôt lunaire, dépouillée, intime mais dégage une organicité. Les spectres de cette B.O sont timides mais parfois, souvent même, se décomplexent, s’oublient, passent de l’autre côté du rideau et parviennent à dégager une chaleur animale, végétale, vivante; les rendant abordables, sympathiques, palpables.

De véritables perles émaillent ce disque que je ne peux que vous conseiller. Il serait bien dommage de passer à côté, non seulement parce que boris est un groupe génial mais aussi parce que cet album est une oeuvre un peu à part dans leur discographie, et que les ovni discographiques sont toujours les plus fascinants, non seulement pour les auditeurs mais également pour les groupes eux-mêmes.

  1. theme
  2. the middle of the stairs
  3. a bao a qu
  4. the slow ripple of a puddle
  5. your name
  6. white warmth
  7. melting guitar
  8. yesterday morning
  9. amber bazarr
  10. smoke sequence
  11. space behind me, part 2
  12. the pictures of the wind
  13. it touches
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2 Commentaires

  1. kollapse says:

    Boris est un groupe sur lequel je sais qu’il va falloir se pencher. Hébien le temps est venu, je compte bien m’y mettre avec ce dernier!

  2. tamere says:

    on est content de le savoir…

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