Bilan 2005 darkantisthene

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L’année des confirmations. Voilà sous quel angle j’aborderais peut-être un éventuel bilan de l’année s’il m’était proposé de le faire. Oh mais qu’apprends-je ? Monsieur Eklektik m’offre justement cette possibilité, c’est merveilleux ! Mes bonnes résolutions sont exaucées avant même que je les ai formulées !

Confirmation sous forme d’enfonçage – définitif – de clous pour les groupes déjà bien affirmés que sont Porcupine Tree ou Paradise Lost (oui bon en fait il s’agit plus de la confirmation de leur capacité à sortir de bons albums après plusieurs années de carrière, fallait trouver un gimmick et inévitablement il ne fonctionne pas pour tous ! déjà bien que je bosse alors que tout le monde a une haleine fabriquée au homard et au Canard Duchêne ! ) et surtout confirmation de talents dont je m’estimais être en droit d’attendre plus que pour la plupart des groupes : Dredg, Swallow the sun, TODT.

Côté black metal, mon désir de voir la scène américaine et la scène française être confirmées dans le rôle de petites sœurs qui souhaitent obtenir – de plus en plus à raison – les premières places n’a pas été contrarié.

Une superbe année en tout cas, qui n’aura pas contribué au repos de mes conduits auditifs. 2005 (attention slogan de la hype mortelle in da groove) : tape m’en 5 !

Futur

Le DTB bien évidemment !!! Chacun de ses albums est attendu sitôt la première écoute du nouveau terminée…
Les suédois de Dawn ont pondu il y a maintenant 7 ans l’un des meilleurs albums de black/dark de tous les temps. Cette année, ils ont repris du service et le successeur du fabuleux Slaughtersun – Crown of the triarchy se fait attendre.
Ashram, comme chaque année depuis la sortie de leur premier chef d’oeuvre.Katatonia, une valeur sûre même si je n’attends plus l’équivalent à leur pièce maîtresse Last fair deal gone done.
Daylight dies parce j’avais adoré leur No reply qui rappelle tant la première période des suédois précédemment nommés, notamment leur Brave murder day.Le prochain Amorphis avec une impatience empreinte de méfiance quant au changement de chanteur.
Enfin, 2 des plus valeureux représentants de la scène black française : les (trop) peu connus Epheless et les incontournables Nehëmah, curieux que je suis de constater l’influence éventuelle de leur récente signature sur le label italien avant-garde music.

Révélations

Marillion : Marbles
Mon album 2005 malgré son antériorité, je me devais de le signaler !

Smaxone : regression
La comparaison avec le maître Devin est inévitable, elle n’est pourtant pas trop lourde à porter par ces nouveaux venus sur la scène metal. Le talent et la maîtrise sont là, il restera à voir ce qu’ils décideront de faire de ce potentiel. A suivre.

Le retour réussi 2005 :
Gorefest : La muerte
Retour fort convainquant des vétérans du death metal néerlandais (1er album en 1991) après une absence de 7 années. L’orientation death-rock entamée sur Soul survivor et confirmée sur l’avant-dernier album Chapter 13 est reléguée aux oubliettes. Lourdeur, riffs acérés étant les maîtres-mots de ce retour aux premières amours.

Albums de l’année

DrastusRoars From the Old Serpents Paradise
L’équation « groupe sorti de nulle part + origine française + label minuscule = album dénué d’intérêt sinon ça serait plus connu » est sans nul conteste aisément démentie par cette découverte black metal de l’année. Déçu par le dernier Shining et souhaitant soutenir un combo encore moins connu que leurs compatriotes Reverence, je ne saurais que trop vous conseiller l’écoute (et, soyons fou, l’achat) de ce premier méfait des plus prometteurs.


Porcupine TreeDeadwing
Steven Wilson et ses comparses font décidément partie de mes 5 groupes préférés et ce n’est pas ce Deadwing tout en finesse et puissance qui viendra contrecarrer leur projet de délivrer des perles de rock. La classe, la grande classe.


DredgCatch Without Arms
En voilà qui avaient une tâche difficile à relever en devant offrir un digne successeur à l’irréprochable El cielo. Pour certains, le résultat est loin d’être à la hauteur de leurs espérances. Pour d’autres (et j’en fais partie), le choix d’une orientation moins disons « expérimentale » a été judicieux et abordé, une fois de plus, avec talent.


Green Dollar ColourGreen Dollar Colour
Une succulente découverte 2005 qui s’avère indispensable à tout hard rocker sachant apprécier la part de blues-rock distillée par les plus grands du genre. Voilà de quoi patienter en attendant les « nains australiens » !


The Evpatoria ReportGolevka
Encore un groupe estampillé post-machin-je-ne-sais-quoi me direz-vous. Certes. Mais des plus notables car ces suisses auront été les premiers du genre à me faire dire autre chose qu’un jusqu’alors inévitable « mais qu’est-ce que c’est chiant votre truc ». Grâce et profondeur, pas de place à la monotonie, une inspiration sans faille. Sublime.


The Old Dead TreePerpetual Motion
Le difficile exercice de proposer un successeur à un premier album qui avait ravi un grand nombre de suffrages dans le monde du gothic metal est passé avec brio par ces français qui s’affirment désormais comme un des groupes les plus talentueux de l’hexagone.


Swallow the SunGhosts of Loss
J’avais été enchanté par leur premier album The morning never came, me voilà comblé par ces nouveaux grands espoirs du doom-death dépressif finlandais. L’un des albums metal les plus désespérés de l’année.


KataxuHunger of Elements
Le groupe qui m’a réconcilié avec le black metal symphonique ambitieux et rageur. Fans d’In the nightside eclipse (Emperor) et autres The Dynamic Gallery Of Thoughts (… And Oceans) voici votre nouveau compagnon de ballades en forêts.


Paradise LostParadise Lost
Leur Symbol of life avait été considéré comme un retour réussi. Cet album au titre clin d’œil adressé à leur première offrande le surpasse et s’affiche comme leur meilleur depuis One second. Les guitares sont définitivement de retour et le groupe semble lui-même suffisamment confiant pour l’intégrer dans sa quasi totalité à la set-list live. On ne saurait le leur reprocher.


Velvet CacoonHow the Last Day Came and Stayed Then Faded Into Simulated Rain
Si vous avez envisagé votre suicide du bout des veines et que vous vous reprochez ce manque de persévérance qui aboutit – en plus – à vous faire lire ces lignes, séance de rattrapage avec cette escapade acoustico-classique des black metalleux américains de Velvet Cacoon. Ambiance intimiste, sonorités et production surannées, variations mélodiques, tout ici vise au dénuement le plus total et permet même l’accès à une mélancolie que vous auriez pu croire enfouie à jamais.

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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