Bilan 2005 krakoukass

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Et bien encore une année qui s’achève, la deuxième pour Eklektik. Et quelle année une fois de plus. C’est encore plus déchirant cette année de tenter de limiter son bilan à 10 albums. Pour ma part, cette année, certes toujours éclectique, aura quand même marqué mon rapprochement vers les sonorités post-hardcore/hardcore/noise, rapprochement caractérisé par des albums gigantesques, en premier lieu desquels le Aeolian de The Ocean. Dans cette même veine je citerais aussi le superbe Terraformer de Knut, le magnifique (plus post-rock) Golevka de The Evpatoria Report, ou bien encore l’excellent L’amour, La mort, L’enfance perdue d’Impure Wilhelmina.

Mais on n’est pas éclectique pour rien par ici c’est pourquoi mon top 10 fera aussi la place à du métal pur et dur (rhaa Gojira ou Darkane), du black (excellent Dark Funeral), du rock alternatif (Dredg), et même de la pop (The Dissociatives). Je tiens juste à ajouter que beaucoup beaucoup d’albums admirables ne figureront pas dans les 10 de l’année (forcément il faut bien faire un choix), mais ils auraient pu le mériter, car ils m’ont accompagné toute l’année : en vrac  au pied du top on trouvera Strapping Young Lad et son excellent Alien, ou le retour des seigneurs avec Opeth formidable comme d’habitude, ou Napalm Death et son The Code Is Red… Long Live The Code époustouflant. Idem pour le Nevermore et son heavy moderne et racé. Un peu plus loin mais pas bien loin non plus, je citerai le retour de nos SUP avec un Imago brillantissime, ou le superbe Deadwing de Porcupine Tree ou encore les outsiders excellents que sont A Life Once Lost, Every Time I Die, Dalek (et son rap froid et lourd, énorme album), Karnivool (excellente découverte de fin d’année avec son néo metal de haute tenue), Devildriver ou Destinity

Comme chaque année on saluera la santé de la scène française dont beaucoup d’albums cités ci-dessus sont issus, avec en chef de file Gojira qui pourrait bien devenir énorme et enfin obtenir une reconnaissance, ô combien méritée à l’étranger compte tenu de la stature et de l’envergure internationales (tant discographiques que scéniques) du groupe.

Futur

Voilà pour 2005, maintenant on tourne la page, et on se prépare à une année 2006 qui s’annonce excellente aussi, avec particulièrement en ligne de mire pour ma part, les nouveaux Devin Townsend Band, Katatonia, Scarve, Cult Of Luna ou encore Sikth.

Révélations

Extol
Dalek
Volbeat

Déceptions

RammsteinRosenrot
On ne peut pas parler de mauvais album, simplement d’un opus très moyen et vraiment pas à la hauteur des meilleures oeuvres du groupe.
Ephel DuathPain Necessary To Know
Autant j’ai beaucoup aimé The Painter’s Palette autant là je n’arrive pas à adhérer aux délires rythmiques des italiens. Ca part vraiment trop dans tous les sens, et pour moi c’est complètement indigeste. De la branlette technique et une sacrée déception.
MeshuggahCatch 33
Bon c’est sûr Meshuggah ne peut pas vraiment sortir de mauvais album, donc Catch 33 n’est certainement pas mauvais. En revanche il est très décevant, le bloc monolithique qu’il est, contenant trop de passages inutiles et peu opportuns, malgré quelques bons moments, malheureusement trop noyés dans la masse.

Albums de l’année

The OceanAeolian
Faut-il encore que j’en rajoute sur cet album ? J’ai passé la fin de l’année à faire de la propagande dans le sens de ce groupe, ou de ce collectif plutôt, qui réussit à dépasser les espoirs que j’avais placés en lui l’année dernière avec le déjà très bon FluXion. Ce Aeolian plus brutal est aussi encore meilleur à mon avis, avec la participation de vocalistes extraordinaires donnant lieu à des joutes vocales passionnantes. LE groupe que j’attends impatiemment de voir sur scène en 2006 (en avril si tout va bien).


DredgCatch Without Arms
Ah Dredg! Voilà la petite perle de l’année, et avant d’entendre le nouveau The Ocean, j’ai bien cru que Catch Without Arms finirait premier dans mon coeur : Dredg délivre un rock alternatif classieux aux mélodies imparables, porté, que dis-je sublimé, par la voix extraordinaire de Gavin Hayes son chanteur. Certes plus formaté que son prédécesseur, le déjà lumineux El Cielo, Catch n’en est pas moins un album unique, et beau à pleurer.


GojiraFrom Mars to Sirius
On se doutait que l’année 2005 serait celle de Gojira, la déception n’a pas été au rendez-vous, et ce From Mars To Sirius n’est venu que confirmer ce qu’on savait déjà : ce groupe à la personnalité très affirmée est décidément bourré de talent, un talent qui devrait très bientôt éclater plus seulement en France, mais on l’espère de tout cœur, dans le monde entier, ils le méritent.


Mindless Self IndulgenceYoull Rebel to Anything
La grosse surprise de cette année, un véritable OVNI musical, mais certainement l’album qui a le plus tourné sur ma platine cette année. MSI c’est du grand n’importe quoi, des paroles débiles mais c’est complètement irrésistible, et j’invite ceux qui ne l’ont pas encore fait à découvrir d’urgence cet album certes un peu court, mais excellent des pieds à la tête et qui a le don de coller une patate incroyable dès le matin.

KnutTerraformer
Une découverte pour moi, car je ne connaissais rien de ce groupe suisse auparavant. Mêlant noise et post hardcore, Terraformer alterne avec excellence plages furieuses et accalmies salvatrices mais toujours très sombres pour un résultat de très haute volée qui pourrait se résumer ainsi : une réussite complète, qui devrait être confirmée en 2006, par le passage sur scène du groupe.


Dark FuneralAttera Totus Sanctus
D’habitude je ne suis pas tellement client quand il s’agit de black, mais là je ne peux que m’incliner devant une telle qualité. Superbement produit par Daniel Bergstrand, cet album, heureusement bien loin de la trve débile attitude, est une véritable ode à la violence et la haine, où l’on peut aussi déceler un talent mélodique indéniable. A essayer, même pour les non amateurs du genre.


The Evpatoria ReportGolevka
Encore des suisses, et encore un album énorme. Golevka impose un post-rock aux titres longs, ambiancés et tous plus magnifiques les uns que les autres. The Evpatoria Report n’invente peut-être rien (d’autres comme Mogwai ou Explosions In The Sky ont déjà foulé ces terres-là auparavant), mais quand c’est aussi bien fait et aussi bien joué, on se tait et on écoute.


The DissociativesThe Dissociatives
Autant Silverchair est un groupe qui m’a toujours laissé de marbre, autant The Dissociatives, entité bicéphale derrière laquelle se cache notamment Daniel Johns, permet aux velléités mélodiques et vocales du blondinet de s’exprimer dans toute leur superbe. Le résultat est tout simplement le meilleur album de pop (moderne) que j’ai pu entendre cette année. Addictif et rapidement indispensable.


BloodsimpleA Cruel World
Certains ne sont pas convaincus par le retour de Tim Williams (après la fin de Vision Of Disorder) et continuent à pleurer la disparition du groupe de hardcore. Laissons-les pleurer, tant A Cruel World reprend impeccablement là où VOD avait laissé les choses sur From Bliss To Devastation, révélant que Tim Williams non content d’être un hurleur de premier plan, est aussi un brillant chanteur.


DarkaneLayers of Lies
Une leçon de thrash moderne et mélodique, voilà tout simplement ce que nous proposent les suédois de Darkane avec ce Layers Of Lies, probablement le meilleur album du groupe à ce jour. Violentes mais mélodiques, et transcendées par la voix de Andreas Sydow, les 12 compositions de cet album arrachent tout et Layers Of Lies met sans problème la pâtée aux derniers Soilwork et In Flames.


krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1161 articles sur Eklektik.

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