Iron Maiden – No Prayer For the Dying

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Style: heavy metalAnnee de sortie: 1990Label: Sanctuary

En attendant le prochain effort studio de la Vierge de Fer, nous vous proposons une petite causerie au coin du feu (C’est de saison…) autour de No Prayer for the Dying. Paru en 1990, cet album succédait au monumental Seventh Son of a Seventh Son et marquait le départ de l’excellent Adrian Smith, remplacé par le très remuant Jannick Gers.

L’album qui nous intéresse aujourd’hui est considéré par beaucoup comme ‘faible’ dans la riche discographie des Anglais. Pourtant, il serait injuste de crier au naufrage ou à la catastrophe (On est bien loin du désastreux Virtual XI…). S’il n’égale pas des classiques tels que Killers, Number of the Beast ou encore Powerslave, No Prayer… est un bon album qui contient son lot de chansons suffisamment enthousiasmantes pour tourner assez régulièrement dans la platine de votre serviteur. Passons au salon et installons-nous confortablement.

Nous commencerons par évoquer (Et évacuer par-là même) les compositions dont auraient pu aisément se passer Steve Harris et sa bande. ‘The Assassin’ et ‘Hooks in You’ (La suite des aventures de la très chaude Charlotte) représentent ici le lot de chansons dispensables dont Iron Maiden a le secret et dont ils n’oublient jamais de nous gratifier à chacun de leurs albums. Que voulez-vous, la perfide Albion ne se départira jamais d’un certain mauvais goût… bref ces deux chansons sont bien basiques, voire maladroites et il est certain que le refrain de ‘The Assassin’ ne restera pas dans les annales… (Quoique sous un certain angle, mais nous nous égarons…).

Vous reprendrez bien une tasse de thé ? Non ? Bien, poursuivons donc avec des titres plus que corrects. ‘Tailgunner’ propose une ouverture d’album somme toute classique et n’a pas à rougir de sa condition. Le chant de Dieuckinson, pardon… Dickinson y est franchement agressif et le refrain efficace. S’ensuit un ‘Holy Smoke’ fort d’une ambiance rock n’ roll où la formation nous dévoile toute sa gouaille. Cette chanson passe largement au-dessus de beaucoup des singles formatés et ennuyeux dont nous a gratifié le groupe. Ici Maiden nous montre un visage rageur, à l’énergie Hard-Rock et les solistes s’en donnent à cœur joie ! Finissons avec ‘Bring Your Daughter…’ qui rentre dans la même catégorie. Bien meilleure que l’horripilante ‘Can I play with Madness ?’, cette chanson fut composée par Bruce et était destinée à la base à sa (Brillante, formidable, jouissive ? Barrez les mentions inutiles) carrière solo. Il est évident qu’elle dénote dans le répertoire de Maiden, mais elle n’en reste pas moins un excellent moment en live avec ses chants incantatoires et son refrain entraînant.

Venons-en enfin aux pièces de choix qui composent tout de même la majorité de cet opus. Remettons quelques bûches dans l’âtre afin de disserter en toute quiétude. Commençons donc avec l’éponyme (Non, pas Éponine, misérable !) ‘No Prayer…’, un classique injustement oublié. Tout commence dans le calme, un mid-tempo en son clair accompagné d’une incursion discrète du clavier. Sans oublier une harmonie immédiatement mémorisable qui fait mouche à la première écoute. La rythmique du solo est excellente, le break furieux et Dickinson dévaste tout sur son passage au retour du chant. Bien lancé, Maiden poursuit son effort avec deux chansons plus actuelles et typées années 90. ‘Public Enema Number One’ au début racé et tonique installe une ambiance sombre, désespérée et nous montre un Maiden presque aux abois. Soulignons au passage le très bon travail des guitares sur le refrain. ‘Fates Warning’ s’inscrit dans la même lignée avec une belle intro et un excellent couplet ‘en ligne’ où Dickinson développe de bien belles envolées lyriques.

Plongeons vers les profondeurs, emportés par l’épique ‘Run Silent, Run Deep’. Un titre simple doté d’un mid-tempo redoutablement efficace et d’un refrain fringuant (Un refrain, j’ai pas dit un poney, merci…). Sans doute l’un des meilleurs titres de l’album qui semble déjà nous guider vers un deuxième morceau de bravoure de toute beauté : ‘Mother Russia’. Maiden renoue ici avec l’esprit d’un ‘Alexander the Great’ faisant la part belle à l’instrumental et nous entraînant à sa suite dans l’atmosphère enneigée et mystique qui clôt l’album.

No Prayer for the Dying se révèle donc être un opus charnière dans la carrière des Anglais. Une ambiance plus sombre s’y déploie, annonçant déjà les bases de ce qui sera proposé sur Fear of the Dark. Le groupe en mutation y aborde des thèmes plus actuels et s’adapte aux sonorités des années 90 qui débutent alors. L’effort est louable et le résultat plus qu’honorable. La transition est abordée avec succès et de nombreux titres méritent qu’on s’y attache. En conclusion, un bon album comportant son lot de défauts (Une production peut-être trop live et encore…) mais certainement pas un échec au regard de la carrière du groupe émaillée de hauts et de bas. Il mérite votre attention et surtout vos commentaires afin de poursuivre le débat. En vous remerciant, bonsoir !

  1. tailgunner
  2. holy smoke
  3. no prayer for the dying
  4. public enema number one
  5. fates warning
  6. the assassin
  7. run silent run deep
  8. hooks in you
  9. bring your daughter… to the slaughter
  10. mother russia

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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3 Commentaires

  1. Keyser says:

    Ouais j’ai jamais compris pourquoi cet album est tant décrié. C’est pour moi le meilleur du groupe avec 7th Son et Somewhere! Que des tubes, y’a rien à enlever, ça touche la perfection :hail:

  2. Keyser says:

    Ah et j’adore le refrain de The Assassin!

  3. wakos says:

    Un groupe que j’apprécie énormement et surtout LE groupe qui m’a fait découvrir le métal alors que je n’avais pas 9 ans … C’est mes parents qui étaient content …

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