Autist – Evil Reach Us Not

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Style: grindcoreAnnee de sortie: 2005Label: Autoproduction

J’ai parfois de bonnes idées, je ne sais pas d’ou elles me viennent, mais quand je me retrouve face aux résultats j’ai de bonnes raisons de m’auto congratuler. Allez au concert de Sayyadina et de Rotten Sound était une bonne idée, prendre l’initiative de toujours venir voir les groupes d’ouverture, même si il fait froid et que leurs noms me sont inconnus, en est une autre. Ce soir là j’ai fait la connaissance de Autist et même si l’univers ne va pas tourner dans le sens inverse à cause de cela, c’est tout de même une bonne chose. Je me suis longtemps complus à dire que la France ne faisais rien de bien en matière de groupe mais j’ai appris a ravaler de plus en plus mes paroles c’est temps ci. Notamment grâce a des groupes comme Autist qui vient donc de me faire manger une bonne cuillérée. Energique et originaux, ces deux adjectifs conviennent bien a définir la démo qu’ils distribuent sur leur site et en concert et que je m’en vais chroniquer.

Sur leur page myspace on peut lire les trois termes : Screamo / Black Métal / Grindcore. Black Métal ? Un peu. Screamo ? Y’a de ça de vrai, surtout pour les déviations mélodiques émotives glissés entre les blasts. Grindcore ? La musique d’Autist rappelle beaucoup plus ce style, la voix se déchirant en hurlements aigus et en growl façon gore grind sur des tempos rapide et punkisant ornés de riffs Métal. Le spectre de Pig Destroyer et de Cephalic Carnage viennent faire un petit tour dans ma tête mais pas de manière incessante. Les enchaînements entre les différentes parties sont bien gérés malgré le fait qu’à première vu ce n’est pas un cocktail qui aurait des chances de tenir sur ses deux pieds. Mais avec 7 titres en 14 minutes on ne fait pas dans la dentelle et on ne repasse pas trois fois sur la même idée.

Vu que la démo est distribué gratuitement on pourrait s’attendre à un son financé par trois bouts de ficelles mais dans l’ensemble ça se tiens. La guitare a un son fin qui laisse bien paraître tout les riffs, la basse manque de présence mais est audible dans les moments de calme. La batterie est par contre un peu trop rigide et prend trop le dessus par moment. La voix alterne le growl et les cris aigus avec quelques passages en spoken word histoire que l’on comprenne a demi mot quelques bribes de texte. Les noms de chansons ne sont d’ailleurs pas d’une grand aide de ce coté puisque le groupe a choisit la voix des « titres cryptés et comique ». Dommage ou pas, il y a un petit quelque chose dans ce groupe qui m’amène a y revenir et a en chanter les louanges. Bon, bien sur ce n’est pas encore un groupe totalement maître de ces influences mais quand on vois sur leur site officiel que la formation date de début 2005 il y a de quoi avoir des petits yeux rêveurs en se disant qu’avec un peu plus de temps, Autist pourrait donner naissance a un son encore plus personnel. Pas exempt de défaut, les cris un peu trop répétitifs et les quelques clichés propre aux styles utilisés (des riffs et des mélodies qui sonnent un peu « déjà entendu »), ce groupe a encore du chemin a faire mais a déjà parcourus une part du trajet sur la route vers l’originalité. Il ne reste plus qu’a leurs efforts d’être reconnus.

7/10

  1. come on baby, say ‘oh yeah’
  2. you and me on the beach sux
  3. testosterone
  4. daisy d’erata
  5. your mom on myspace
  6. no use for a title
  7. a bomb in a rave party

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

hororo a écrit 395 articles sur Eklektik.

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4 Commentaires

  1. Peremptory holocaust says:

    Nullissime ces titres sur leur site…Il faut vraiment avoir des gouts de chiote ou bien avoir une excuse d’ordre médico-psychologique pour apprécier cette musique détestable et putassière…C’est vide, creux, sans aucune émotion, un délire masturbation techniquement parlant et indigeste musicalement…
    Pour paraphraser Roland Bathes, ce genre de groupe est le « degré zéro » de la musique…

  2. Hororo says:

    Je ne sortirais pas le classique : Chacun ses gouts parce que je hais cette expression mais franchement, vu ta reaction, je pense que l’on a pas entendu la même demo. La seule influence qui a put modifier mon impression de ce groupe est le fait de les avoir vu en concert et de les avoir apprecié dans cet environnement, et donc du coup d’avoir une vision différente de leur démo.

  3. Alex says:

    =>peremptory holocaust: belle envolée lyrique, ton comment! Sache que toute critique est bonne à entendre, y compris la tienne, elle permet de mieux appréhender la réalité et de se remettre en question. Néanmoins, mieux connaître le groupe et les conditions d »enregistrement t’aurait peut être permis de retenir un peu tes propos: ce groupe n’a pas de prétention particulière, on a enregistré ça dans notre coin, chez nous, avec les moyens du bord.
    Tu remarqueras sans doute que notre merde « détestable » est gratuite. Certes ça n’excuse en rien le fait que ce soit de la merde, mais, au moins, on ne la commercialise pas: ç’aurait été effectivement le degré zéro de la musique. Sa gratuité fait que nous avons atteint le premier degré, à mon avis.
    Merci à Hororo pour ton soutien
    Merci aux personnes qui apprécient notre merde et à ceux qui, sans l’apprécier, la respectent.

  4. JC says:

    Moi, de la merde comme ça, j’en redemande !!!!!
    Mort aux cons !!

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