Longing For Dawn – One Lonely Path

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Style: funeral doomAnnee de sortie: 2005Label: Twilight Foundation

Si feu Garcimore était encore parmi nous (oui il est mort, mes condoléances à ceux qui l’apprennent via cette chronique, j’aurais bien évidemment préféré vous rencontrer dans d’autres circonstances, il va falloir être fort, très fort), il y a fort à parier que sa bonne humeur légendaire et communicative n’aurait pu renverser la tendance ambiante pachidermiquement déprimante de cet opus.

Avec ce premier album des canadiens de Longing for dawn, on retrouve toutes les composantes d’un genre principalement desservi jusqu’alors par les contrées scandinaves (Finlande en tête) ou, et de plus en plus, par le Chili : voix death ultra gutturale glaciale et plaintive, tempos « escargotesques », son de caisse claire étouffé et meurtri, morceaux qui s’étalent dans la longueur (10 min minimum). Décrit comme ça on peut tout de suite se dire : ok ça a l’air bien chiant ton truc. Alors tout d’abord ce n’est pas mon truc, c’est un groupe que je chronique, je ne détiens aucune part dans la firme Longing for dawn ; ensuite, si vous n’aimez pas ce genre vous êtes priés de vérifier la description donnée pour savoir de quoi il retourne, nous gagnerons tous un temps précieux (oups je m’emporte mais c’est pour contrecarrer la tendance afflictive à la douleur provoquée par une écoute même inattentive de ce plaidoyer pour l’auto destruction) ; enfin, oui d’accord c’est pas faux je comprends parfaitement votre raisonnement, votre crainte est bien légitime car la limite entre le sublime et le chiantissime est parfois bien ténue. C’est donc subjectivement que, pour ma part, je penche du côté du sublime. Le groupe se présente lui-même comme du doom atmosphérique. Cette dénomination ne me paraît pas compatible avec le caractère écorché des complaintes guitaristiques Il me semble que l’appellation « funeral doom » leur convient mieux et permet d’appréhender ce frêle esquif à la dérive pris dans la tempête avec la circonspection qui sied au genre.

On ne peut évidemment pas ne pas évoquer les fers de lance du genre que sont Shape of despair. Voilà c’est fait. Encore qu’on est plus en présence ici d’une démarche plus extrêmement désespérée à la croisée de groupes comme Tyranny ou old My Dying Bride.

Chaque morceau vous entraîne dans sa chute en rajoutant, accord après accord, tout le poids de l’effondrement qu’il inspire. De légères nappes de synthé ou notes de claviers esseulées viennent appesantir le tout et exacerber le sentiment de profondeur et de solennité qui émane de chacune de leur pore. Pas de doute possible, on est bien en présence d’une révélation du genre.
Quand l’accablement transporte…

  1. access to deliverance
  2. lethal
  3. total absence of light
  4. ashes of innocence
  5. one lonely path

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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3 Commentaires

  1. Monster says:

    Je me demande si Garcimore aimait le doom…

  2. eddy says:

    c normal que l’album soit donner en entier en mp3 lool
    je prend tout…

  3. darkantisthene says:

    ce ne sont que des samples…

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