Pelican

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On va commencer par votre dernier album, The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw. Le son de ce nouvel album en a surpris plus d’un, il est beaucoup plus brut, on a l’impression qu’il a été enregistré en conditions live. Tu peux nous en dire un peu plus sur la façon dont il a été enregistré?


Ca vient du fait qu’il a été enregistré sur bande analogique alors que le premier album l’avait été en numérique avec Protools. On a complètement changé notre façon de procéder, on est allé aux Electrical Audio Studios de Steve Albini, il a 2 beaux studios, le A et le B, on a enregistré dans le A qui a une salle d’enregistrement avec une batterie assez massive. C’est de là que vient la différence de son, la technique analogique et l’endroit où nous l’avons enregistré. Quant à l’impression de live c’est parce qu’il a été enregistré quasiment en live, tu ne peux pas sur bande bidouiller les pistes dans tous les sens comme sur Protools. On a retouché quelques passages mais la majeur partie de l’album a été enregistré live.


Vous avez tout enregistré ensemble dans la même pièce alors?


Oui, c’est ça, comme à l’ancienne.


L’ep March into the sea a-t-il été enregsitré pendant les mêmes sessions que le dernier album comme ce morceau s’y retrouve en version raccourcie?


Non c’était une session différente, presque un an avant, on l’a enregistré au même studio mais au studio B alors que l’album fut ensuite enregistré dans le A.


En conditions live, vous avez peut-être pu vous permettre des petites improvisations à l’intérieur des morceaux ou tout était déjà précisément calé?


On a pas vraiment eu le temps en studio d’improviser, pour une question d’argent, on n’avait qu’une certaine quantité de temps de studio. Il fallait vraiment qu’on arrive et qu’on enregsitre le plus vite possible.

De toutes façons, nous aimons tous les 4 créer des morceaux bien structurés, un peu comme notre set live, on se cantonne au même set un peu près tous les soirs. C’est une question de personnalité, on aime bien proposer quelque chose de construit. Une sorte de perfectionnisme.


D’ailleurs sur scène vous jouez plutôt des titres de quels albums? de nouveaux morceaux?


Oui, nous ne jouons presque que des morceaux du dernier album, une seule d’Australasia ainsi qu’un nouveau morceau. On vient de la finir, on ne lui a même pas encore donné de nom.

Nous sommes en train d’écrire le prochain album, nous nous y mettons dès que nous ne sommes pas en tournée, on a déjà 2 nouveaux morceaux et beaucoup d’idées. Avec de la chance on enregistrera ça à la fin de l’année. On a pour l’instant rien de fixé au niveau lieu et date d’enregsitrement.


Maintenant une question un peu débile. Je ne vais pas te demander pourquoi vous n’avez pas de chanteur ou si vous comptez en embaucher un mais en imaginant que vous cherchiez un chanteur, pour toi quel type de chant serait adapté à votre musique? Cris hardcore? Voix roques du doom/stoner? chant mélodiques?


Si on devait choisir on prendra un chanteur qui utilise sa voix comme un instrument, il faudrait vraiment que ça soit quelqu’un qui nous impressionne par sa capacité à utiliser sa voix comme si c’était un instrument, donc d’une manière peu conventionnelle. Mais nous ne sommes pas prêts d’avoir un chanteur, notre musique est vraiment pensée comme une musique instrumentale. Si nous devions ajouter quelque chose à la musique de Pelican se serait de nouveaux instruments histoire de varier les sonorités, pour ajouter des textures.


Etant donné que votre musique est instrumentale, comment vous décidez-vous à donner des titres aux morceaux?


On essaye de dégager un sentiment central du morceau, qui souvent à un rapport avec l’idée du passage des saisons, on essaye de trouver des noms qui sonnent de manière organique. Pour le dernier album, nous voulions lui donner un sentiment d’espoir, de renouveau. C’est pour ça que la pochette est très froide, un paysage bleu, alors que l’intérieur du livret a des couleurs rappelant un printemps chaud, c’est ce que veut dire The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw (Le feu dans nos gorges pointera le dégel du doigt), c’est l’idée que nous pouvons nous libérer nous-même de nos problèmes. Les titres des morceaux ont suivi pour que le tout concorde avec l’artwork, nous y avons réfléchis et ça semblait être cohérent donc nous avons gardé ce principe.


Je me suis toujours posé des questions sur le titre Australasia, pourquoi appeler votre 1er album du nom d’une région du monde.


C’est un peu le même principe, ça nous est venu du fait que les morceaux de cet album sont assez répétitifs mais ont beaucoup de riffs, et on associait ça à des paysages ouverts, déserts. Je revenais juste d’Australie où j’avais passé une partie de l’été alors que c’était l’hiver à Chicago. J’ai pris beaucoup de photos là-bas et je leur ai montré pour de possibles artwork. Ensuite Aaron Turner a créé l’artwork en se basant sur une de mes photos, il les a manipulées, changeant les couleurs, rajoutant des éléments. Quant au nom Australasia, on trouvait que ça sonnait mieux, ça faisait plus vague qu’Australie. Ce n’est pas un mot utilisé fréquemment, en tous cas aux Etats-Unis personne ne l’utilise, ça représentait mieux l’idée du’une contrée mystérieuse.


Tu me parlais d’Aaron Turner, est-ce qu’il est maintenant un ami du groupe, on a l’impression qu’Hydra Head, le label qu’il a créé sur lequel vous êtes signés est une grand famille.


Oui c’est un peu le cas. On a vraiment fait connaissance avec les membres de Cave In pendant cette tournée mais on les avait déjà rencontrés avant quelques fois, on a tournée avec Big Business, Harkonnen. En fait on connait Aaron Turner et Mark Thompson (manager d’Hydra Head) depuis qu’on a créé le groupe. Comme c’est une petite structure tout les groupes sont traités comme des amis.


Ca n’a rien à voir avec Pelican mais est-ce que tu connais les gars de Mare? Tu sais ce que devient le groupe? Ils travaillent sur de nouvelles compos?


J’ai écouté leur album mais je ne les connais pas personnellement, peut-être que quelqu’un d’autre d’entre nous les connais mieux. Le groupe est en activité, je sais qu’ils tournent ces temps-ci, donc un nouvel album devrait voir le jour un jour ou l’autre.


Cave In, ils t’inspirent quoi? Tu connais bien leur musique?


En fait je n’avais pas trop écouté leur musique avant. J’aime beaucoup leur dernier album que j’ai découvert comme nous tournons avec eux.

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 528 articles sur Eklektik.

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