Zombi – Surface to Air

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Style: instrumental digital musicAnnee de sortie: 2006Label: Relapse

Relapse continue encore et toujours et inexorablement son travail de défrichage sonore. Et on en redemande. Là où nous sommes plus habitués à entendre et à attendre de ces productions notre dose d’extrémisme sonore, Relapse se joue de son auditoire et nous propose une production pour le mois atypique, digitale, et psychédélique. Une production instrumentale où le synthétiseur est roi !


Les rangs s’étant éclaircis, j’en conclu que la curiosité vous retient. Donc Zombi, duo de Pittsburgh, composé de Steve Moore et A.E. Paterra, ont décidé de remettre au goût du jour le synthétiseur. Un peu comme Jean-Michel Jarre en son temps quoi…


Oui donc Zombi fort de quelques EP et d’un premier album Cosmos également paru chez Relapse, nous assène trois quart d’heure de musique digitale un rien psychédélique et aérienne. Rien de technoïde dans tout cela. Plutôt une vague impression de faire un voyage dans le temps et plus particulièrement vers la fin des 70’s début des 80’s où des groupes à la Genesis, Tangerine Dream, Devo, voir Pink Floyd possédaient le monopole du psychédélisme synthétique. Néanmoins ici l’organique joue des coudes et impose son jeu rythmique des plus nerveux (inspiré de la drum’n’bass), confrontant la basse de Steve Moore et la batterie de A.E. Paterra aux rythmes digitaux des sieurs pour finalement donner lieu à une musique où la tension répond à la plénitude, où la conscience se joue de la trance, où des images se succèdent pour nous entraîner dans un monde entre le minéral et l’aérien, quelque part au plus près du mystique.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette formation suscite une certaine incrédulité de prime abord. Nous sommes confronté à une musique d’artisan, patiemment mise en œuvre et qui ne se révélera pas sans avoir lâché les amarres d’un certain conformisme musical. Pour être très sincère j’avais d’ailleurs débuté cette chronique avec un a priori des plus cinglants… Le côté cheap des synthétiseurs n’étant pas la moindre des épreuves à surpasser. Pour autant un groupe qui vient de finir une tournée US avec Isis et These Arms Are Snake et qui compte bon nombre de tournées en compagnie de combos tels que Dillinger Escape Plan, Red Sparowes, et Breather Resist, devrait bien finir par susciter un certain intérêt de ce côté si de l’Atlantique.
En attendant je ne puis que vous recommandez de jeter au moins une oreille curieuse sur le cinquième morceau de cet album « Night Rhythms » qui tout au long de ses 18 min concentre tout le talent savamment mis en exécution de nos deux derviches tourneurs du rythme. Le voyage se déroule le long d’un road-trip où toute la noirceur de la nuit finit par vous envahir. Une expérience à vivre !

Si l’on m’avait dit un jour que je me taperai un trip sur une musique aux furieux relents 80’s digne de la BOF des Mystérieuses Citées d’Or…

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  2. digitalis
  3. legacy
  4. surface to air
  5. night rhythms
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3 Commentaires

  1. krakoukass krakoukass says:

    Le peu que j’en avais écouté j’avais tout simplement trouvé ça pénible… Et j’ai aucune envie d’insister à vrai dire…

  2. Bernard says:

    Entre Goblin (le groupe qui faisait la musique des films de Dario Argento et la version européenne de Zombie de Romero) et Tangerine Dream période milieu des années 70.
    A prendre ou à laisser.
    Perso, je trouve ça assez excellent.

  3. SeB "D" says:

    Du même avis que Benard… à prendre ou à laisser. Perso en ayant baigné dans Tagerine Dream pendant toutes mon adolescence ainsi que les fameuses compilations « synthétiseurs », j’ai trouvé ça plutôt bien foutu.

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