Kafka – Kafka

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Style: post rock instrumental kafkaïenAnnee de sortie: 2004

L’Art est, comme la prière, une main tendue dans l’obscurité, qui veut saisir une part de grâce pour se muer en une main qui donne. (Franz KAFKA)

Absurde aurait été de croire que le genre post-rock souffrirait à la longue d’un manque de créativité ! Kafka le métamorphose en une hydre psychédélique confrontée à des affres musicales oniriques trop rarement explorées.

Rythmique cardiaque et pulsative, asthmatique… l’hypnose vous assaille, imparable ! Des larsens lacèrent vos sens et vous entraînent dans un vertige de sensations sonores complexes, envoûtantes. Les gammes ici se jouent de vous, elles tissent des crescendo ombrageux aiguillés par une basse sourde magistrale et des guitares inspirées ; des césures serties sur le fil, et qui vous plongent dans un halo d’effluves inquiétants.

Silences… « Neuf » reprend son souffle puis s’engage à nouveau dans un dédale psychédélique et psychique, sonde les soubassements de notes graves martelées par une batterie à l’affût !
Les cordes s’observent, se provoquent, elles transpirent une sueur malsaine mêlée de rock, jazz, électro !

De ce labyrinthe musical, vous êtes résolument la proie : les montées en puissance, félines, griffent de leur empreinte l’approche divine et vertueuse d’ »Hyperion ». L’étourdissement qui en résulte est une délectation s’exprimant au travers d’échos presque autistes !

Fissure de ce magma kafkaïen laissant entrevoir, un instant, les fragments d’une atmosphère apaisante. Des notes vaporeuses et suaves émanent de tablas, et cet exotisme salvateur se savoure sans fin. « Faiseur de Brumes » vous distille ce spectre de lumière frêle et serein : la part de grâce vous tend la main.

Subrepticement, « Chouka » gronde et pleure une ambiance jazzy qui s’enivre de notes perlées d’une telle légèreté que vous avez peine à les humer. Eprises de nostalgie, les guitares déversent leurs arpèges seventies transcendées par des fûts au diapason ! Mais déjà l’ombre vous guette.

« L’œil Pourpre », intense, rageur, rôde… il vous attire irrémédiablement et pourtant vous berce de douces illusions. La chute est proche ! Vous êtes son captif ! Les sons se distordent, s’amplifient et viennent mourir avec magnificence.

Silences…

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