Revolting Cocks – Cocked and Loaded

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Style: rock industrielAnnee de sortie: 2006Label: 13th Planet Records

L’Hydre Revolting Cocks n’en finit pas de rejaillir à la surface. La bête est bel et bien vivace et se rappelle à nos bons souvenirs après plus de dix ans de silence radio. Al Jourgensen (Ministry/Lard) en maître d’œuvre ranime la bête immonde pour un tour de piste au cœur d’un cirque déjanté. Fidèle à son statut culte de groupe à géométrie variable, l’auberge espagnole compte ici en ses rangs Jello Biafra (Dead Kennedys / Lard), Stevie Banch (Spyder Baby), Billy Gibbons (ZZ Top), Rick Nielsen et Robin Zander (Cheap Trick), Gibby Haynes (Butthole Surfers), Mike Scaccia et Mark Baker (Ministry), Phildo Owen (Skatenigs), David Garza. Cette équipée à la « Garçons sauvages » de W.Burroughs envoie chier la bienséance comme à son habitude. Ici tout est dérision, ironie tapageuse, on chie dans les draps et on ne s’en excuse pas ! Le rock ne s’embarrasse pas des présentations. L’indus a un joli p’tit cul ? Yala ! C’est la chevauché héroïque ! Les p’tites bites sont en forme, outrancières et insatiables, totalement kitch mais tellement jouissives qu’il est impossible de résister à ces dix morceaux de rock un rien décadent. Al Jourgensen s’est dégotté un flingue dix coups imparables et ça va saigner.

Entre des beats implacables, des guitares sauvages, promptes à la déflagration (montez bien le son sur un morceau tel que “10 Million Ways to Die”…), des voix toutes plus trafiquées les unes que les autres, des samples déjantées et cradingues à souhait, c’est la grosse partouze bruitiste ! Pour autant n’allez pas croire que ce projet ne se répand qu’en délires musicaux déstructurés. C’est orgiaque et furieux certes mais non bordélique. Le “Dead End Streets” avec Jello Biaffra au chant en est le parfait exemple. Structure simple, guitares et rythmiques explosives dans la grande tradition d’un Ministry ou d’un Lard, un Biaffra en pleine forme pour vous balancer cinq minute d’énergie pure – vous savez le genre de morceau rock qui vous sort du pieu le matin ou qui vous fait ravager la chambrée en moins de deux minutes tellement la puissance du groove est incontrôlable – mais nulle tentation expérimentalo-bruitiste à l’horizon. C’est simple, directe, violent et jouissif. Jourgensen continue de s’émanciper après le divorce consommé d’avec Paul Barker, autre tête pensante de Ministry et de Revco. Grand bien lui fasse ! Il n’a jamais paru aussi en forme et lorsque l’on connaît le passif du lascar on ne peut que se réjouir de le voir en aussi grande forme. Si vous ajoutez à cela une reprise d’un classique post-punk de Bauhaus), renommé “Caliente (Dark Entries)” pour l’occasion où Gibby Haines se lâche sur un rythme de possédé, un “ Fire Engine” en ouverture co-écrit avec Iggy Pop), qui vous saute à la gorge d’entrée jeu avec sa sirène incendiaire, son rythme à 100 à l’heure, sa voix de fou furieux totalement habitée de Steve Banch, des morceaux qui s’enchaînent sans aucun temps mort, vous obtenez l’un des albums les plus rock’n’roll de l’année. Ca pue l’urgence, ça transpire la dégénérescence, la violence se fait reine et vos couilles se vident ! Rock’n’roll Baby !!!

  1. fire engine
  2. 10 million ways to die
  3. caliente (dark entries)
  4. prune tang
  5. dead end streets
  6. pole grinder
  7. jack in the crack
  8. devil cock
  9. viagra culture
  10. revolting cock au lait
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Commentaire

  1. Maxime says:

    Un album énorme qui fout la peche et réveille les morts !

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