Godsmack – Iv

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Style: power rock alternatifAnnee de sortie: 2006Label: Universal Music

Les membres de Godsmack, avec ce quatrième disque, avaient une tâche fort difficile devant eux : donner un digne successeur à Faceless, troisième album et point d’orgue d’une discographie en tous points remarquable. Alors bien sûr depuis Faceless, le combo de Boston n’a pas chômé, offrant à ses fans de quoi patienter avec un EP acoustique de fort bon aloi, le bien nommé The Other Side, et un DVD d’excellente facture Changes, qui offrait en plus d’une heure d’un live épique, un reportage intéressant sur la vie du groupe.

Mais le temps est venu de contenter les fans avec de nouvelles compos et non du recyclage d’anciens titres. Et c’est à quoi ce IV s’emploie. Première constatation en mettant le disque dans la platine : on déplore l’absence de David Bottrill aux manettes. Le son est correct, mais on est loin de la grande classe qu’avait le son de Faceless, pour se retrouver avec un son plus comparable aux deux premiers albums. Correct certes, Sully Erna ayant toujours su faire sonner son groupe correctement, mais il manque un petit quelque chose, notamment dans le son de batterie et l’enregistrement des voix.

On retrouve sur ce disque tout ce qui faisait la marque de fabrique du groupe : voix « Hetfieldienne » de Sully Erna, basse puissante et guitares efficaces, tout autant en rythmique qu’en solos, et jeu de batterie déjanté de Shannon Larkin (Ex-Ugly Kid Joe). Les quatre premiers titres de l’album font entrer de plain-pied dans le disque : après un « Living In Sin » qui monte en puissance doucement, le single « Speak » (qui doit déjà être usé par toutes les radios nord-américaines) est un titre classique pour le groupe, sur lequel puissance et mélodie font bon ménage. S’en suit un « The Enemy » à l’intro de batterie très « metalliquesque », aux couplets rageurs et au refrain plus mélodique. On continue ensuite à entrer dans le vif du sujet avec « Shine Down » qui, suite à une introduction à l’harmonica, nous offre son riff arabisant de fort bon aloi. Ensuite on trouve « Hollow » qui calme le jeu, avec ses accords de guitare acoustique servant de cadre à une utilisation plus calme de la belle voix rocailleuse de Sully Erna, secondée par les vocalises de Lisa Guyer, une chanteuse amie du groupe, et par des orchestrations classiques du plus bel effet.

Changement d’ambiance immédiate avec « No Rest For The Wicked », un mid-tempo efficace, s’articulant une deuxième fois autour d’un riff oriental, et dans lequel Sully utilise quelques effets sonores sur sa voix. Le titre se termine par un joli solo, sur lequel la Wah-Wah est à l’honneur. Ensuite c’est au tour de « Bleeding Me » (tiens, tiens, comme les horsemen), on retrouve du Godsmack classique dans ce titre efficace, proche de ce que le groupe a pu faire sur le précédent opus. Séquence nostalgie avec le titre précédent, « Voodoo Too », hommage au « Voodoo » du premier album éponyme et qui comme son prédécesseur place les percussions tribales à l’honneur (Sully étant batteur à l’origine, et grand fan de Dead Can Dance, principale influence du groupe pour le coté tribal). Le titre n’est pas mauvais et donne d’ailleurs à Shannon « Crevette » Larkin l’occasion de nous faire profiter de son jeu original et puissant, mais on est loin du côté hypnotique de « Voodoo », comme quoi les suites sont rarement supérieures à leur original. « Temptation » commence par une alternance de voix rageuses et claires de Sully Erna bien sympathique, mais le titre ne décolle pas vraiment, dommage. Retour au mid-tempo avec « Mama », une power ballade lancinante, aux relents country, qui s’énerve par moments, offrant alors les plus beaux passages du titre, ponctués par des riffs « metalliquesques ». C’est par des samples de pluie que s’ouvre le dernier titre du disque « Rainy Day », rejoint bientôt par une batterie et une basse lente et lourde, sur un rythme proche d’un groupe de doom, dans une ambiance évoquant Alice In Chains, (dont le groupe tient d’ailleurs son nom). Le titre est long, plus de sept minutes, et clôt le disque sur une note de mélancolie, comme une averse indiquant la fin de l’été.

Au final, que retenir de ce disque ? Que non, Godsmack n’a pas confirmé tout le bien que je pensais d’eux après leur trois premiers albums, moins « usine à hits » que Faceless, IV mettra sans doute plus de temps à se révéler et le temps nous dira s’il est aussi appréciable que ses prédécesseurs. En attendant, et malgré un niveau somme toute assez correct, je ne peux me résoudre à le mettre sur un pied d’égalité avec les autres. Un peu dommage, mais je ne perds pas espoir, car malgré quelques titres faibles, de bonnes choses sont montrées sur ce disque.

  1. livin’ in sin
  2. speak
  3. the enemy
  4. shine down
  5. hollow
  6. no rest for the wicked
  7. bleeding me
  8. voodoo too
  9. temptation
  10. mama
  11. one rainy day
Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP. Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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10 Commentaires

  1. Pierre says:

    12…c’est déjà pas mal…à mon goût ça vaut 5, voire 6 à tout casser…
    4 albums, 4 fois la meme chose…!

  2. cava76 says:

    Chiant comme la mort

  3. mrfred says:

    Godsmack… vla la soupe :x

  4. cava76 says:

    …. et Dieu sait que c’est chiant la mort

  5. Angrom Angrom says:

    Franchement pour dire « 4 albums, 4 fois la meme chose » il ne faut pas vraiment avoir pris le temps d’écouter les disques…
    Enfin bon … :(

  6. Neurotool says:

    Je ne parlerai pas de soupe, mais il faut bien reconnaître qu’ils ne détiennent pas la palme de l’originalité… La recette est largement éprouvée et manque un peu de saveur… Toujours un ou deux morceaux assez prenant puis ça se met à ronronner gentiment… S’il n’y avait pas la voix de Sully ça manquerait sérieusement de goût tout ça…

  7. beurk says:

    du bon gros rock pour beauf ricain gras du bide. Le hard fm des années 2000
    des gens intelligents qui plus est
    http://www.awesomeboard.com/viewtopic.php?t=3214&highlight=godsmack

  8. jonben jonben says:

    Mouaih… là-dessus c’est surtout l’interviewier le relou pour moi… je ne vois pas l’intérêt de centrer l’interview sur le fait qu’un des morceaux du groupe sert de bande son à une pub pour l’armée.

  9. Jade says:

    hey mais moi je ladore ce cd est c’est vrai kkil nest pas assi puissant que Faceless mais qd même il a des pièces excelente comme Livin’ In sin ki est une de mes préféré de ce CD, Speak ki est une vrai bombe à elle seule, ensuite il y a Shine Down qui avec son Intro hors d commun annonce que du bon pour le reste de la chanson, ensuite la mélodique Hollow ki est trop Magnifique, No rest for the Wicked ki a un refrain très bien ki reste gravé en tête plusieurs jours, Bleeding Me ki comme No rest For The Wicked a un refrain plus que Parfait. Je sais il a des chanson que je nai pas mi… mais c’est juste que je les aimes un peu moin lol .Alors écoutez un peu plus attentivement les bon coté de ce cd et vs verrez que ce nest pas si chiant que sa :) Moi je ladore ce cd et je naime pas toutes les chansons ;)

  10. Jade says:

    hey mais moi je ladore ce cd est c’est vrai kkil nest pas assi puissant que Faceless mais qd même il a des pièces excelente comme Livin’ In sin ki est une de mes préféré de ce CD, Speak ki est une vrai bombe à elle seule, ensuite il y a Shine Down qui avec son Intro hors d commun annonce que du bon pour le reste de la chanson, ensuite la mélodique Hollow ki est trop Magnifique, No rest for the Wicked ki a un refrain très bien ki reste gravé en tête plusieurs jours, Bleeding Me ki comme No rest For The Wicked a un refrain plus que Parfait. Je sais il a des chanson que je nai pas mi… mais c’est juste que je les aimes un peu moin lol .Alors écoutez un peu plus attentivement les bon coté de ce cd et vs verrez que ce nest pas si chiant que sa :) Moi je ladore ce cd et je naime pas toutes les chansons ;)

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