Aux abords de Bercy se presse une foule étrange, qu’on croirait sortie d’une machine à remonter le temps. Bandanas, Vestes à Patches, Kilts, Cheveux permanentés pour les plus fans des fans. Il faut dire que l’événement est de taille, plus de 14 ans après sa dernière apparition, Guns ‘N’ Roses (ou du moins ce qu’il en reste) s’apprête à fouler à nouveau les planches d’une salle parisienne. Aux fans hardcore suscités s’ajoutent une bonne dose de trentenaires, dont beaucoup n’ont plus aujourd’hui l’apparence de métalleux purs et durs, sans doute venus retrouver un peu de nostalgie, et étonnamment pas mal de petits jeunes, sans doute encore au jardin d’enfants quand les albums des Guns sont sortis en bacs.
19h30, après un contrôle de sécurité sommaire, entrée dans la salle, qui commence à s’être bien remplie (même si apparemment le concert ne sera pas complet). Peu de temps après, Bullet For My Valentine entre en scène. Une demi-heure de show pour les jeunes Gallois à la mode, qui nous offrent un set fortement basé sur leur album The Poison . Le son est plus que brouillon et la réaction du public n’est pas très enthousiaste. Décalage sans doute entre le groupe très jeune et l’age du public. Bref, rien de bien transcendant, ni de nouveau sous le soleil.
C’est ensuite au tour d’Avenged Sevenfold d’investir la scène de Bercy. Le groupe nous propose 4 extraits de City Of Evil , et deux de Waking The Fallen , ainsi qu’une reprise du « Walk » de Pantera, bien efficace. Le son est meilleur, et personnellement j’ai bien aimé la retranscription sur scène de leur musique atypique, aux influences variées (rock’n’roll, punk, hardcore …). Seul petit point noir, le solo du guitariste, un peu poseur sur les bords, et qui aurait pu être aisément zappé sur un concert de 40 minutes.
C’est après une attente interminable que les Guns montent enfin sur scène (les « bonnes » habitudes d’Axl ne se perdent pas). « You Know Where You Aaaare » se fait entendre, et Bercy explose sur un « Welcome To The Jungle » totalement débridé. Axl est en voix, premier point positif. S’enchaînent trois autres classiques « It’s So Easy », « Mr Brownstone » et « Live And Let Die », et l’ambiance ne descend pas. Les Guns version 2006 sont maintenant un joyeux bordel sur scène : deux claviéristes, trois guitaristes, un bassiste, un batteur, accompagnent Axl. La cohésion n’y est pas toujours, mais le cœur y est. Robin Finck attaque ensuite le premier solo de la soirée, qui débouche sur un « Sweet Child O Mine » bien sympathique. « Madagascar » est le premier des nouveaux titres joués ce soir, la chanson, une des premières à avoir filtré de l’hypothétique Chinese Democracy est à l’image des nouveaux titres, bien agréable à écouter. S’en suit un « You Could Be Mine », qui rappellera des bons souvenirs aux fans de Terminator 2 et qui annonce une partie de concert un peu ennuyeuse … Enchaînement de solos interminables dont surnage simplement les nouveaux titres « The Blues » et « Better ». Sachant le retard qu’a pris le groupe pour monter sur scène, une coupe franche dans ces parties instrumentales, pour la plupart peu intéressantes, aurait franchement été salutaire pour le rythme du show. Dommage.
« November Rain » permet aux trentenaires de se rappeler leurs boums (mais si la fois où vous avez embrassé la petite Cécile, celle que toute la classe convoitait, sur ce titre, justement) et la nostalgie est à son paroxysme dans le palais Omnisports. Suite à « IRS » (nouveau titre) et « My Michelle », Axl annonce un invité et ce n’est autre qu’Izzy Stradlin, premier guitariste du groupe qui vient jouer les quatre derniers titres avec la bande à Axl. A n’en pas douter un des meilleurs moments du show, « Used To Love Her », « Patience », « Nightrain » et « Paradise City » ont été une sacrée récompense pour les fans motivés (et non dépendant des transports en commun) restés jusqu’au bout.
Au final, une soirée qui a oscillé entre le pitoyable et le sublime selon les moments, un peu à l’image de la carrière en dents-de-scie et des frasques d’Axl, capable du meilleur comme du pire. Au rayon des points positifs, on notera la voix et le jeu de scène d’Axl, la qualité de la production du show (pyrotechnie, écrans géants), la frappe énergique de Brain, le batteur, la présence d’Izzy Stradlin et la floppée de classiques interprétés. En revanche on pourra regretter une gestion du temps approximative, d’interminables et dispensables solos en tout genre (même celui de Ron Thal, dont je suis pourtant grand fan), et évidemment le retard du concert, qui a privé une bonne partie des spectateurs de la fin du show. Décidément les hommes changent mais il y a des choses qui ne changeront jamais chez les Guns.
La Setlist complête
SETLIST :
01. Intro
02. Welcome To The Jungle
03. It’s So Easy
04. Mr. Brownstone
05. Live And Let Die
06. Robin Finck Solo
07. Sweet Child O’Mine
08. Madagascar
09. You Could Be Mine
10. Knockin’ On Heavens Door
11. Jam / Dizzy Solo (Ziggy Stardust)
12. The Blues
13. Band Introduction
14. Richard And Robin Solo (Beautiful)
15. Out Ta Get Me
16. Ron Solo (Don’t Cry)
17. Better
18. November Rain
19. IRS
20. My Michelle
21. Used To Love Her (avec Izzy Stradlin)
22. Patience (avec Izzy Stradlin)
23. Nightrain (avec Izzy Stradlin)
24. Chinese Democracy
25. Robin Finck Solo
26. Paradise City (avec Izzy Stradlin)
Moi j’avais pas réussi à embrasser la petite Cécile que tout le monde convoitait. C’était Romain, beau, sportif et avec une mob qui avait réussi à la pécho…
Bon report ..
J’ai du partir au titre n°15, et ca m’a bien saoulé cette séquence interminable de soli .. alors que j’attendais un excellent morceaux avant de partir !!!
ok pour les solos.. c’était long… mais ça restait quand même quelque chose à voir… c’était un bon concert… et axel est un mythe.
jai rien rate quoi ?
Long, trop long et les solos etaient plus que chiant. Hormis le debut par « welcome to the jungle », le reste etait du remplissage pathetique.