Metal, a headbanguer’s journey

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Retour au cinéma après une période de vacances, j'ai eu de la chance et ai réussi à attraper la dernière séance nantaise du documentaire de Sam Dunn, Metal, voyage au cœur de la bête. Le film, réalisé par un anthropologue, mais surtout par un passionné de metal, se propose de répondre à une question, pourquoi depuis 35 ans, en dépit d'un succès certain, le metal a il été critiqué et tant stéréotypé. Après une brève introduction pour situer le contexte et mettre les profanes dans le bain, le documentaire s'intéresse à ce que l'on a pu reprocher au métal au fil des années : violence, satanisme, sexisme, groupies etc etc et s'emploie à briser les idées reçues et les clichés, tout en n'excluant pas de mettre l'accent sur certains débordements plus discutables (notamment les "exploits" de la scène norvégienne.

Sam Dunn a apparemment fortement travaillé son sujet et rencontré bon nombre d'intervenants expliquant leur vision du metal. Parmi les plus marquants : Ronnie James Dio, Tommy Iommi ou Dee Snider dont la partie relatant son combat contre les puritains américains désireux d'interdire les chansons de Twisted Sister constitue un des points d'orgue du film. Les branches les plus récentes ne sont pas oubliées avec les interviews de membres de Slipknot ou de Lamb Of God
Alors forcément, les encyclopédies vivantes du metal seront un peu frustrées parce que tel ou tel groupe n'est pas abordé, que telle classification de styles est discutable, mais je pense que le film constitue un bon moyen de tordre le cou à bon nombre de fausses rumeurs et constitue une bonne introduction afin de montrer à des gens extérieurs ce que peut être la passion du metal, pourquoi être fan de cette musique ne sera jamais pareil que d'aimer le rock, le rap, le r'n'b ou la techno. Triple Horns Up for Sam Dunn, et bon coup de cœur du moment (6/6)

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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