Unearth – III – in the Eyes of Fire

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Style: metalcoreAnnee de sortie: 2006Label: Metal Blade

La hype américaine n’a pas toujours tort, voilà la leçon que semble nous donner ce nouvel album de Unearth, qui s’est vendu à 22.000 copies en une semaine aux US. En effet, « plus fort, plus vite, et toujours mieux » semble être la meilleure définition du fossé entre le pourtant déjà bon The Oncoming Storm et ce III – In The Eyes Of Fire.

Même en rendant justice à Unearth en rappelant qu’ils sont là depuis les débuts de l’explosion du metalcore (le groupe étant même né un peu avant Killswitch Engage), il faut tout de même reconnaître que jusque-là, le groupe était plutôt un simple (mais très appliqué) exécutant dans le genre déjà hyper saturé du metalcore.
Les choses vont changer radicalement avec ce nouvel album qui redéfinit le style Unearth.
Pour commencer, je n’arrive pas vraiment à me résoudre à parler de metalcore à l’écoute de cet album. Car si la voix arrachée de Trevor Phipps n’a pas changé et apporte ce côté « core », la musique du groupe est maintenant beaucoup plus métal et violente.
Certes, ces bons vieux moshparts sont toujours parfois de sortie, comme sur l’excellent « March Of The Mutes » ou « The Devil Has Risen », mais ils se font quand même beaucoup plus rares et ont perdu ce côté intrusif systématique, qui les rendait un peu lourds sur la durée.

Cependant (et contrairement à l’album précédent, beaucoup plus facile) accrochez-vous pour trouver un refrain chanté mélodique, la mission est impossible, tout ici transpire la rage, la hargne et tout est joué à 200 à l’heure : écoutez donc « Sanctity Of Brothers » et vous constaterez que la filiation avec le thrash est plus que jamais incontestable, avec ces riffs puissants et caractéristiques.
Quant aux riffs de « This Time Was Mine », ils vont jusqu’à évoquer un Arch Enemy en grande forme. Au rayon claques dans la gueule vous vous prendrez bien un petit « Impostor’s Kingdom », peut-être LA tuerie du disque.

La grande force du disque est de combiner une approche brute et dure complètement moderne, tout en rendant hommage au metal old school en accouchant de riffs que l’on pourrait imaginer sans peine venir de Metallica ou Iron Maiden : il n’y a qu’à écouter le début de « So It Goes » ou l’instrumental de clôture « Big Bear And The Hour Of Chaos » pour s’en convaincre. Ce n’est pas pour rien que le magazine anglais Terrorizer a écrit que III – In The Eyes Of Fire était l’album qu’aurait du sortir Metallica en lieu et place de St. Anger pour rester dans le coup.

L’inspiration est palpable tout au long de ces 11 titres dans lesquels on ne trouvera vraiment rien à jeter et qui témoignent d’un talent de composition indéniable : pour preuve, plusieurs titres dépassent les 5 minutes, comme ce formidable « This Glorious Nightmare » d’ouverture. Nul doute que le groupe a des choses à dire et qu’il ne se contentera plus de faire de la figuration.

La filiation trop encombrante avec KSE appartient désormais au passé, tant la musique de Unearth est aujourd’hui beaucoup plus dûre et violente que celle de leurs compatriotes et amis. C’est certainement dans cette optique de démarcation que le groupe, après avoir confié la production de son précédent opus au leader de KSE, a fait appel pour III – In The Eyes Of Fire au grand Terry Date (Pantera, Deftones entre autres).
Le résultat est simplement dantesque, la puissance qui se dégage de cet album est phénoménale et sied parfaitement à la violence de la musique.

D’ores et déjà un indispensable du genre pour 2006, et m’est avis que même les plus blasés du metalcore seraient bien inspirés de jeter une oreille à ce véritable brûlot. Evidemment on ne résistera pas à la tentation de mettre en parallèle cette sortie avec celle, ces jours-ci, du Sacrament de Lamb Of God qui est certainement l’autre grand ténor du genre sur la place.
Wait and see, mais la tâche sera ardue pour Randy Blythe et ses potes tant la barre est désormais bien haute…

  1. this glorious nightmare
  2. giles
  3. march of the mutes
  4. sanctity of brothers
  5. the devil has risen
  6. this time was mine
  7. unstoppable
  8. so it goes
  9. impostors kingdom
  10. bled dry
  11. big bear and the hour of chaos
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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4 Commentaires

  1. jonben jonben says:

    Unearth a toujours été le groupe du style que je préférais et cet album les établit définitivement. Je regrette quand même que certains passages semblent quasiment pompés sur leurs albums précédents mais il y a assez de riffs déments et de dynamisme sur ce nouvel album pour en faire un indispensable du metal en 2006.

  2. Julien says:

    Ils font pitié Terrorizer !

  3. wakos says:

    Sacrée baffe en effet !!! il suffit d’écouter « sanctity of brothers » et son final hallucinant pour se rendre compte de la richesse de compo du groupe … très très bon album qui va tourner un sacré bout de temps ;o)

  4. Joss says:

    Mouais, j’ai écouté deux titres sur leur site…Pour la zique pas de problème, c’est très bon. Mais ce style de voix m’ennui un peu :-s

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