Le Noyau Dur – Renaissance

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Style: french core metallique revendicatifAnnee de sortie: 2006Label: Sriracha Records

Derrière ce projet intitulé Le Noyau Dur (ne) se cache (pas) Djag l’ancien hurleur et co-fondateur de Black Bomb A épaulé par Jay (ex-guitariste des disparus Call Us As You Wish).
On les retrouve ici dans un nouveau projet dont l’accouchement fut long. Plus d’un an et demi pour mettre en boîte pas moins de 16 titres, dus au fait que l’ami Djag a souhaité s’entourer de nombreux amis aux agendas parfois un peu remplis au rayon desquels : Poun (chanteur de BBA), Hervé (batteur de Loudblast et BBA), K-Shoo (chanteur de Noxious Enjoyment), Mikaël (ex guitariste de Oneyed Jack) ou encore Reuno de Lofofora.

Alors à l’arrivée quel résultat ?
Intéressant quoique moins novateur et hybride que la promo ne le laissait entendre.
En réalité les amateurs de BBA seront en terrain connu, et retrouveront une alternance de metal et de hardcore, avec cette fois un seul véritable chanteur. On reconnaît d’ailleurs facilement le timbre très hardcore de Djag. Evidemment, si vous ne l’appréciez pas chez BBA, il y a peu de chances que ça change avec LND tant le registre est similaire.

Ce manque de dépaysement mis à part, rendons tout de même à Djag ce qui lui appartient : sa volonté de faire de ce Renaissance un opus diversifié est par contre pleinement satisfaite puisque si le registre dominant est clairement une rencontre entre des riffs directs et metal et une voix hardcore (comme sur « Le Noyau Dur », « Sage de S’vener », « Multiple » ou le très direct « Vivre Libre »), le lascar nous propose bien d’autres choses : que ce soit de (légères) incursions electro (voir le spoken wordé « Songes » ou l’introductif « Introspection ») ou une ouverture très nette vers le rock (énervé) français façon Lofo (comme sur « Miroir » ou « Mes Lâmes »).

L’essentiel des textes est ici chanté en français (sauf « Outside » en fait), ce qui est loin d’être anodin, compte tenu de la teneur hautement revendicative des paroles. En fait, on est parfois proche de ce que pouvaient proposer il y a près de 10 ans des No One Is Innocent ou le french core d’un Oneyed Jack, le son un peu plus actuel en plus (« Sage de S’vener », « Quel est le sens ? » ou « Back In Business » sont par exemple bien chargés en paroles contestataires).
Djag nous gratifie également de tentatives plus personnelles à travers les 2 derniers titres de l’album, « Atmosphère » et « A La Mémoire » qui flirtent avec la « chanson française » (façon de parler hein) et révèlent que le bougre est également capable de poser sa voix et de se laisser aller à chanter.

Il y a donc pas mal de bonnes choses sur cet album, mais on regrettera tout de même une certaine uniformité sonore et vocale qui confine rapidement à la monotonie et la lassitude, d’autant plus ennuyeuses que le disque est long, sans doute trop d’ailleurs. 16 titres dont beaucoup flirtent avec, voire dépassent les 5 minutes, ça ne facilite pas la digestion et le maintien de l’attention de l’auditeur.
Les amateurs de metal/hardcore/rock français engagé et nostalgiques des groupes des 90s pourront toutefois trouver leur bonheur dans cet album. Pour ma part, j’attendrai que LND donne naissance à un album un peu plus concentré et moins dispersé pour être plus captivé.

  1. introspection
  2. le noyau dur
  3. miroir
  4. sage de s’vénèr
  5. en ville
  6. vivre libre
  7. mes lâmes
  8. back in business
  9. boss
  10. outside
  11. songes
  12. multiple
  13. j’ai vu
  14. quel est le sens?
  15. atmosphère
  16. a la mémoire
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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3 Commentaires

  1. damien luce says:

    J’ai bcp apprécié cet album, surtout « à la mémoire » un titre que je trouve trés touchant. Un trés bon album !!! Djag est un artiste entier qui se fout des modes, et qui vit pour la musique.

  2. mrfred says:

    j’ai ecouté… bah peu d’originalité, ça vaut rien a coté des Black Bomb A, passez votre chemin :)

  3. Manumal says:

    Perso j’ai écouté qu’un morceau mais j’accroche pas .
    @mrfred :Comme si c’était comparable a black bomb a (dans leur genre ya mille fois mieu dailleur)

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