Anaal Nathrakh – Eschaton

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Style: metal (très) extrêmeAnnee de sortie: 2006Label: Season Of Mist

Pilou :

Anaal Nathrakh… Derrière ce patronyme digne du romantisme littéraire d’il y a (déjà) 2 siècles se cachent 2 anglais qui sont en colère. Le duo pratique en effet un Black Metal teinté d’Indus qui est d’une rare violence et d’une virtuosité de composition et d’interprétation sans faille. Une descente en enfer en direct, asphyxiante, alternant la chaleur et le froid. Bref Eschaton est un périple à lui tout seul. D’emblée le ton est donné : blasts furieux, couches de guitares massives, ça va vite, ça crie. Comme d’habitude avec les anglais, le son est ultra massif et compact, très intelligible et heureusement car la musique est si dense qu’on aurait droit à une véritable bouillie sonore sinon. Les musiciens sont d’ailleurs plutôt talentueux car le riffing et les solos sont complexes mais sont calés au micromillimètre près. La BaR ne gène en rien car la programmation est subtile et cela ajoute le côté Indus précédemment cité qui constitue l’une des grandes forces du duo. L’autre côté Indus réside dans une certaine martialité de la musique (est-ce français ? hum… En tous cas le titre « Regression to the mean » pue l’Indus à 20 kilomètres. Magnifique titre par ailleurs, que n’aurait pas renié un Red Harvest au meilleur de sa forme). Noir absolu donc ? non pas vraiment, car parfois une petite lueur d’espoir, comme des envolées lyriques un peu emphatiques et grandiloquentes mais dotées de belles mélodies qui apportent un plus à l’architecture des morceaux sur lesquelles elles sont employées (cf l’excellent « Between shit and piss we are born » aux logorrhées dignes d’un Emperor au meilleur de sa forme, ou encore « When the lion devours both dragon and child ») se fait jour. Ces brèves touches de lumière, utilisées avec parcimonie car Eschaton s’avère être ultra puissant et d’une noirceur assez viscérale, aèrent de façon implacable le jus de haine présent sur le reste du skeud.
Bref, un disque puissant, définitivement agressif, travaillé dans ses moindres détails. Un incontournable, dans la continuée de leur discographie qui est, à mon avis, indispensable à tout fan de musique extrême. Ni plus ni moins.

Décidément le Black est le dernier genre de la grande famille du metôl à rester intéressant et (de façon contradictoire) vivant à mes yeux. Eschaton en constituera une pierre angulaire en cette année 2006, à n’en pas douter.

Note Pilou : 16/20

Dah-Neir :

Je me permet d’ajouter une petite touche à la kro déjà fort complète de Flo pour apporter un suivi par rapport à l’oeuvre du groupe. En effet ce que j’avais principalement regretté avec Domine Non es dignus c’est ce côté un peu indigeste du bloc musical quand on se l’envoyait d’un coup. Avec ce Eschaton le groupe a, semble t’il, mûri, nous crachant toujours sa haine dans la tronche avec violence mais une violence que je qualifierais de plus maîtrisée. Primo, comme l’a dit mon camarade, en incorporant des passages à la Emperor ou des passages indus, l’album devient plus varié, plus complet et plus recherché. Ensuite je trouve les constructions de morceaux plus justes, moins de passages furibard, plus de « mélodies » et surtout des morceaux absolument sublimes comme le fabuleux « Between piss and shit we are born » ou le non moins fameux « When the lion devours both dragon and child ». J’ajouterais une multitude de plan grind sentant très fort le Napalm Death (le début de « Timewave zero » par exemple), dû à la présence de Shane Embury peut-être?

Bref quand le groupe lève légèrement le pied c’est pour mieux nous le balancer en pleine tronche. Je n’ajouterais rien de plus sauf que je mettrais la même note que Flo, mettant ce disque devant Domine en tous points. Vivement de voir ça en live pour assister à une véritable tuerie dans le pit.

Note Dah-Neir : 16/20

  1. bellum omnium contra omnes
  2. between shit and piss we are born
  3. timewave zero
  4. the destroying angel
  5. waiting for the barbarians
  6. the yellow king
  7. when the lion devours both dragon and child
  8. the necrogeddon
  9. regression to the mean
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6 Commentaires

  1. pearly says:

    Album énormissime, du black sans en être, pour moi c’est juste du metal extrême. malsain, nihiliste, violent, pas une surprise que shane embury aime et participe au projet.

  2. GURG says:

    il s’occupe de la basse (comme dans ND) ?

  3. fewz says:

    j’adooooooooooorre ce groupe! j’ai pas encore écouté cet album mais je suis conquis d’avance.

  4. damien luce says:

    ca donne bien envi tout ça !!!

  5. Lebo says:

    « Décidément le Black est le dernier genre de la grande famille du metôl à rester intéressant et (de façon contradictoire) vivant à mes yeux »
    AHAHAHAH

  6. Naja says:

    Waiting for the barbarians = la tuerie de l’album. en fait c’est tout l’album qui tue. pearly a pas tort, c’est du metal extreme. mais ya une grosse louchée de black et de grind dedans… un groupe à écouter.

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