Comity + Torche + Baroness – 24 octobre 2006 – Batofar – Paris

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Annee de sortie: 2016

Un bon petit concert comme il y en a de plus en plus à Paris, en particulier en cette période d’octobre/novembre habituellement chargée. 2 groupes américains en tournée, Baroness et Torche, 2 représentants de la vague stoner/sludge, qui laissent ici les parisiens Comity prendre la tête d’affiche dans un tout autre genre.

J’arrive malheureusement sur la fin de Baroness, n’ayant pu partir de chez moi qu’au dernier moment. Ils terminent leur set, je n’en verrai que les 10 dernières minutes mais cela suffira à me convaincre, le groupe parait en osmose, le chanteur hurle avec conviction, le batteur tabasse ses toms, mais le concert se termine et je suis dégouté de l’avoir loupé. Je laisse donc la parole à un des forumers les plus assidus, Firecat, pour parler des 2 groupes américains :

Firecat : Le premier groupe de la soirée fut Baroness. Je ne connaissais pas du tout le groupe et on se dit d’emblée que c’est un nouveau groupe américain qui rentre dans les modes « underground » actuelles. Et bien ce n’est pas totalement faux, même si le groupe possède une personnalité qu’ils expriment à merveille sur scène. Ils proposent un mélange racé entre du metal progressif moderne façon Mastodon (quelques similitudes au niveau des leads de guitare), du stoner, et une voix hardcore. On est frappé par deux choses : d’une part la maîtrise des musiciens : les plans s’enchainent, ca joue, c’est fluide, d’autant plus que leur musique est relativement technique et complexe au niveau des structures. D’autre part c’est très plaisant de voir un groupe autant s’amuser, autant dans leur trip. Je pense au bassiste et surtout au batteur qui était en transe tout au long du set. Bref, un bon show, difficile de s’ennuyer, bien que leur musique ne soit pas facile d’accès. Bon groupe à suivre !

Lorsque que le quatuor nommé Torche entre en scène, peu de monde se doutait de ce qu’ils allaient recevoir. La réponse est simple : un mur de son. Ce trio a fait vibrer la structure du Batofar pendant une bonne demi heure, avec une basse saturée à très haut volume, et des guitares sorties d’un gouffre doom oppressant.
Mais l’ensemble n’est pas pûrement aggressif, après s’etre pris cette baffe sonore, le chanteur entre en scène avec sa voix claire presque pop, dans un registre assez lancinant, dont l’adjonction avec ces gros riffs stoner doom crée un résultat tout simplement trippant. A presque regretter de ne pas consommer certaines plantes « médecinales », pour ma part !
Avec Torche, la règle du quitte ou double est de rigueur. Où l’on pénetre dans la musique et on trippe jusqu’au bout, où l’on s’ennuie ferme. C’est également le cas pour la tête d’affiche…

jonben : Comme quoi les goûts ne s’expliquent pas, j’ai trouvé le set de Torche passablement chiant. Un groupe qui joue du lourd de plus sans franchement de personnalité. Des riffs stoner des plus classiques façon QOTSA mais version brouillonne et pas franchement groovy, leur seul intérêt étant de pousser le gros son bien gras au maximum, mais un son à 6 pieds sous terre ne fait pas un bon son, surtout quand la basse omniprésente noie le tout. A noter, pour gater le tout que le guitariste de gauche plongeait de temps en temps dans des pseudos-solos à 3 notes dans les aigus assez ratés et que le chant rendait assez mal sur scène. J’ai été saoulé rapidement. Trop rock crasse pour moi même si je ne renie pas que quelques passages m’ont instinctivement fait headbanguer

Pour leur 1er concert depuis la sortie de leur dernier album As everything is a tragedy sur Candlelight, les parisiens de Comity passent en tête d’affiche et nous proposerons le set le plus long de la soirée, axé principalement sur ce nouvel album justement, long et unique titre de 55 minutes qui sera ici reproduit intégralement, découpé en 3 partiess. Autant le dire de suite, le set de Comity m’a accroché tout du long, ce fut un long voyage évolutif passant par des périodes aux intensités variantes, toutes bluffantes de maitrise.

Le début surprend d’office. Extrêmement bordélique au premier abord, il se met petit à petit en place, passant par des passages grind pour revenir sur des plans chaotiques, et dès la 2ème minute fait place à des élans limites émo. Schizophrénie qui passe par de longs moments de calme, passages post-hardcore lancinants, pour se relancer vers des tempos plus rageurs. Le tout est assez difficilement descriptible, varié et surprenant, fonctionnant comme des chapitres se succédant, mais à l’ opposé d’un patchwork désordonné. Thomas, au micro, assure une continuité, gardant un registre des plus caverneux. Sa voix vient du plus profond de la gorge, et n’a parfois plus grand chose d’humain. On pouvait parfois faire le rapprochement avec Xavier d’overmars au niveau voix « possédée par le démon ».

Ce n’était pas la première fois que je voyais le groupe mais c’est la première fois que les 5 musiciens arrivent à me tenir en haleine tout du long d’un set, tout en passant du coq à l’âne, projetant tout le spectre des émotions les plus rudes en musique, de la folie destructrice au renoncement. Cette réussite scénique est le résultat d’un groupe soudé, le batteur maitrise les structures, tout est parfaitement coordonné, l’effort est vraiment impressionnant de précision, et on sent que les 55 minutes pourraient se dérouler d’une traite sans les effrayer.

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 528 articles sur Eklektik.

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4 Commentaires

  1. heddy says:

    baroness:c’est vrai qqe similitude avec le mastodon version blood mountainmais a mon avis baroness a ecrites c’est compos avan la sortie de BM.pour ma part jai adoré!!
    TORCHE pareil que faya jai kiffé grave(oui je sui jeune) mais jai preferé baroness car plus core

    quand a COMITY tt simplement hallucinant moi qui adore leur dernier album j’ai été gaté
    bref une putain de bonne soirée jai meme chopé mon rer assez vite
    meme pas yomb quoi
    allé tchao les gonzesse!!

  2. Killahill says:

    J’ai vu Torche et Baroness a Bordeaux pour ma part et j’ai adoré ces 2 groupes.
    Tres bonne chronique rien a redire. A Bordeaux cété idem Torche qui fait vibrer les murs et Baroness qui font headbanguer comme des fous!
    Torche nous a donné un doom anthologique a la fin de leur set.
    Vous pourez retrouver une video de Baroness bientot sur le webzine Never Scene.

  3. slot bingo says:

    Coming soon

  4. bingo slot says:

    Need help

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