Draconian – The Burning Halo

4 Commentaires      4 925
Style: gothic doom metalAnnee de sortie: 2006Label: Napalm

Ah fallait s’y attendre hein et pas la peine de venir pleurnicher maintenant qu’il est trop tard. Quand 2 des membres trouvent le temps de mettre au point des projets extrêmes (le très bon Scorched, projet black du guitariste rythmique et l’excellentissime doom:vs, projet de funeral doom du lead guitariste) soit le groupe originel n’a plus d’actualité soit il ne satisfait pas pleinement les besoins d’expression malsaines ou oppressantes. Soit c’est autre mais je ne vois pas quoi…
Alors certes les 2 premiers albums de Draconian (Where Lovers Mourn et Arcane Rain Fell) ne sont pas vraiment des monuments de noirceurs et on ne pouvait pas attendre d’eux une carrière scrutant ad vitam aeternam les tréfonds du désespoir. Certes, tous les éléments étaient présents dès Where lovers mourn avec ses petits relents de Theatre of tragedy (période Velvet darkness they fear) ou Within Temptation (période Enter) et bien mauvais devin serait celui qui n’aurait pas senti le souffle de la mélodie symphonique et doucereuse titiller le talent de composition des suédois. Car ils ont quelque talent. Mais ils ont aussi un léger souci avec la gestion de leur carrière. Ils cherchent visiblement à nous offrir un nouveau visage, plus « moderne » pourrait-on dire sans doute destiné à toucher un autre public, ou bien à s’affirmer afin de se démarquer de ses illustres aînés ou bien à dérouter son auditoire désormais habitué à ses frasques sauce goth doom, à moins qu’il s’agisse de se faire plaisir, tout simplement.
Toujours est-il que « décousu » me paraît un terme fort approprié quant à la teneur générale du bébé 2006. Les racines bien lourdes et mélancoliques ne sont en effet pas évincées purement et simplement et côtoient tout au long de ses presque 55 minutes aussi bien des passages lyrico-symphoniques insupportables à mon goût (quelques passages de Serenade of sorrow et The morningstar) qu’un (peu réussi) hommage aux formations plus heavy/doom. On navigue entre du Novembers Doom (Through infectious waters) et du Cradle of Filth pompeux (un étonnant passage de The dying).
Cette hétérogénéité est peut-être due au origines multiples des morceaux : le groupe ne propose en effet sur 8 titres que 3 réellement inédits ; 3 autres sont issus d’une ancienne demo de 99 intitulée The Closed Eyes of Paradise et les 2 derniers sont des reprises (On Sunday They Will Kill the World d’Ekseption et Forever my queen de Pentagram). Le choix des reprises n’ayant pas fait l’unanimité au sein du groupe à en lire certaines interviews, on se demande vraiment ce qui a poussé les suédois à se lancer dans cette opération mi figue mi raisin.
Les passages réellement envoûtants sont bien trop rares pour que je conseille vivement l’acquisition de ce The burning Halo ; en plus la pochette est d’une banalité exaspérante. On a quand même affaire à un produit bâclé.
Le groupe estime lui-même qu’il s’agit plus d’un album bonus que d’un véritable 3è Draconian. Ils auraient été à mon avis mieux inspirés de le proposer réellement comme tel en accompagnant une version limitée du véritable successeur de Arcane Rain Fell.

  1. she dies
  2. through infectious waters
  3. the dying
  4. serenade of sorrow
  5. the morningstar
  6. the gothic embrace
  7. on sunday they will kill the world
  8. forever my queen

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

4 Commentaires

  1. dah-neir says:

    Je l’ai écouté, et je me suis fait chier. Je pense pas que je re-tenterais…

  2. Gothenburg says:

    Ah bah moi j’adore et je trouve que rien que le titre shie dies est un chef d’oeuvre. Le reste de l’abum est très bon mais est trp varié pour que j’accroche tous les titres. 11 sur 20 c’est très sévère.

  3. darkantisthene says:

    effectivement c’est sévère mais ça reflète en partie mon incompréhension face à l’attitude du groupe ; rien ne justifie la sortie de ce CD selon moi (ils auraient dû réserver ça à une double édition du véritable 3è album) d’où une absence de magnanimité

  4. Gothenburg says:

    bah moi j’ai été très très généreux :D, si tu veux lire ma chro :D
    http://www.u-zine.net/chronique.php?id=684
    Je suis pas très doom mais bon c’est sympa quoi, j’aime bien daylight dies et pas mal de truc quand même. C’est assez varié le doom l’air de rien!
    Bonne continuation

Répondre à Gothenburg Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *