My Dying Bride – A Line of Deathless Kings

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Style: Doom métalAnnee de sortie: 2006Label: Peaceville

Alchemist
Monolithique… voilà ce qu’est devenu My Dying Bride par la force des choses. Après la tentative électronique et réussie de 34.788 % complete… le groupe nous est revenu par la grande porte funèbre avec un The Light at the End of the World somme toute excellent mais sacrifiant aux archétypes auxquels le groupe avait voulu tordre le cou. Depuis, les albums des Anglais ne se jugent plus qu’à l’aune des compositions proposées puisque aucune évolution n’est à espérer. Ainsi en ira-t-il de ce nouveau chapitre funéraire intitulé A Line of Deathless Kings.
On sent bien que, par certains aspects, le sextet a tenté de bousculer les règles qu’il s’est lui-même imposé, mais sans tout à fait s’y résoudre. Il découle de cette démarche un bon album (La qualité étant une constante de la formation) mais sans véritable surprise. ‘A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire’ pourrait être l’en-tête de cette dernière offrande.
To Remain Tombless brouille pourtant un court instant les pistes proposant des rythmiques syncopées couplées à un refrain qui n’est pas sans rappeler 34.788 %…. L’oreille du fan se dresse, un sifflement caractéristique s’élève… serions-nous enfin sur un chemin de traverse ? Las… dès le second titre, Aaron et ses comparses retrouvent des rails par trop familiers qui les mènent sans se détourner un instant de leur trajectoire jusqu’à la fin de l’album. De complaintes désespérées (I Cannot Be Loved) en charges doomesques (Deeper Down), l’auditeur est une fois de plus confronté à la routine… Si l’on met à part le final étouffant (Et étouffé) de One of Beauty’s Daughters, rien, absolument rien ne viendra troubler le voyage.
Du fond de sa tombe, My Dying Bride commence à montrer quelques signes d’essoufflement et voit peut-être se refermer sur lui le couvercle pesant de l’ennui… Quels sombres cieux faudra-t-il implorer pour qu’un vent de renouveau souffle enfin sur leurs fronts fiévreux ?

Darkantisthene
Puisque nous en sommes à citer Le Cid, l’on pourrait imaginer MDB réagir à la relative déception de mon collègue par un tonitruant : « Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ». Car le groupe pourrait arguer du fait qu’il n’a pas surfé sur la vague du fort unanimement apprécié Songs of darkness, words of light, qu’il a, comme ce mécréant d’Alchemist le souligne, brouillé quelques pistes en revenant à des structures moins alambiquées, plus proches des sonorités froides de Like gods of the sun et des quelques expérimentations du très controversé – et pourtant excellent – 34.788%….
Mais, en réagissant de la sorte, le groupe n’aurait-il pas tendance à vouloir se convaincre lui-même plutôt que ses fans ? Car je dois bien avouer, malgré la réticence à accorder mon violon avec celui de mon camarade, que les maîtres anglais ne vont pas bouleverser mon classement annuel d’albums préférés. Il manque le petit quelque chose qui transcende les sentiments et exhortent les ténèbres à refaire surface. Tout au long de ces 9 morceaux, on se situe au niveau de la timide invitation, rien ne parvenant réellement à nous happer inexorablement afin de nous attirer dans les abîmes. Pas de fausses notes bien sûr ni un niveau en-deçà de la plupart des formations s’adonnant au genre et ne doutons pas que ce A Line of Deathless Kings trouvera de vifs partisans prêts à le défendre contre vents et marées mais, pour ma (notre ?) part, je me contenterai de passer un agréable moment en sa sympathique compagnie sans me prosterner devant la grandeur créative ; voire, peut-être, à cause d’une écoute trop rapprochée avec les illustres prédécesseurs, ressentir un début d’amère déception.

  1. to remain tombless
  2. l’amour detruit
  3. i cannot be loved
  4. and i walk with them
  5. thy raven wings
  6. love’s intolerable pain
  7. one of beauty’s daughters
  8. deeper down
  9. the blood, the wine, the roses

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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8 Commentaires

  1. Joss says:

    Et la note ? ça blaste ou pas ? :-p

  2. Monster says:

    Ouaip ben moi ça fait depuis bien longtemps que je ne suis plus au fait de ce que fait MDB, c’est un fait ! N’empêche que j’ai vu leur dernier clip sur youtube et qu’il avait la classe (du moins moi j’ai bien aimé son côté primesautier). Trop faignant pour rechercher le lien et pour vous en faire profitter (si ce n’est déjà fait) cependant…

  3. cava76 says:

    un mouais ca vaut combien de points ?

  4. dah-neir says:

    Désolé les gars mauvais picto affiché. Voila qui est changé. (en espérant que ca re-change pas pendant que j’ai le dos tourné)

  5. Joss says:

    @ Cava : le « mouais » c’est entre « a jeter » et « c’est du bon »…ce principe est fait pour exclure toute notion de note sur 20. Mais sinon il y a 6 pictos différents, le « mouais » étant le 3e…et le « c’est du bon » c’est le 4e…voilà voilà :-)

  6. dark hypp says:

    Ah la voilà cette chronique:
    Très déçue suite à la première écoute de cet album! Puis, au fur et à mesure, je commence à bien rentrée dedans! Il manque pour moi les passages à vocaux death, mais je trouve cet album de plus en plus sympathique sans être non plus exceptionnel!

  7. cava76 says:

    ça promet . .. j’ai toujours du mal avec l’euro et voila qu’on m’enlève l’ancien système de notation … foutue Europe

  8. Head says:

    Je m’attendais à voir ce disque encensé de partout… C’est le contraire qui semble se produire. Pourtant, après un paquet d’écoutes, cet album se révèle vraiment excellent, avec des morceaux qui sont parmi les meilleurs toutes périodes confondues (L’Amour Détruit).
    Si vous êtes fan de doom, allez-y ! 18/20

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