Suffocation – Suffocation

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Style: brutal deathAnnee de sortie: 2006Label: Relapse

C’est en septembre dernier que nos amis de New York ont décidé de nous balancer leur album éponyme, faisant suite à Souls to deny, sorti en 2004 et ayant marqué le retour de la bête après quelques années d’absence.
Le groupe n’a toujours pas mis d’eau dans son vin et continue à nous balancer son déluge sonore en pleine face, comme il sait si bien le faire. Il n’y a là aucune place pour l’improvisation, tout est carré, précis, et est exécuté par des musiciens qui n’ont plus besoin de nous prouver quoi que ce soit.
La première chose qui frappe, c’est le jeu, tout bonnement hallucinant, de Mike Smith ! Le bonhomme est vraiment à l’aise derrière ses fûts et nous en met plein les oreilles. Qu’il s’agisse de blast-beats quasi inhumains, de breaks puissants, ou de passages plus mid-tempo, c’est une véritable tornade rythmique qui s’offre à nous.
Le duo guitaristique n’est pas en reste, et nos deux compères alignent les riffs lourds, techniques, et les soli à un rythme impressionnant tout au long des 44 minutes qui composent cet album. Pas un seul temps mort à l’horizon, et c’est un véritable pain en pleine figure que l’on se prend, une fois l’intro « Oblivion » terminée.
La voix de Frank Mullen semble bien plus puissante, plus maîtrisée que sur Souls to deny, et renforce la force de frappe du groupe. Les growls caverneux du bonhomme – tout comme ses autres parties de chant –, n’ont jamais aussi bien sonné, et nous transportent directement à l’époque de « Pierced from within », ou « Effigy of the forgotten ». Les fans de la première heure seront donc heureux d’apprendre que la voix « mollassonne » (tout est relatif, hein) de Souls to deny ne se retrouve pas sur cette nouvelle production, mais laisse la place à un véritable retour aux sources vocal des plus jouissif.

La recette de nos grands-pères du brutal death n’a pas changé d’un iota, bien qu’ayant encore gagné en puissance, et reste toujours aussi convaincante au final. Le groupe sait appuyer là où ça fait mal et au bon moment, ce qui a pour résultat de nous livrer des compositions d’une puissance inouïe, et d’une technicité à en faire pâlir plus d’un.

Par contre, je n’ai pas été trop emballé par la production, qui rend l’album assez difficile à ingurgiter lors des premières confrontations. La voix est bien mise en avant (peut-être un peu trop), tout comme la batterie, mais les guitares semblent bien lointaines par rapport au reste, et je ne parle même pas de la basse qui est quasiment inaudible, sauf sur quelques passages.
C’est d’ailleurs ce qui rend l’accès de cet album assez difficile : nous avons déjà affaire à un groupe très technique et bourrin, alors le fait de devoir redoubler de concentration pour capter les divers instruments n’en est que plus frustrant, et peut enlever toute envie d’aller plus loin aux néophytes. Malgré cette « petite » anicroche, et une fois les compositions digérées à force d’écoutes répétitives, la production froide et crue de Joe Cincotta (Catastrophic) colle parfaitement à l’univers oppressant du groupe.

C’est donc à un Suffocation en pleine forme à qui nous avons affaire pour cette année 2006, et c’est les fans qui en seront ravis. Avec un album un poil en dessus du précédent, le groupe confirme qu’il est bien de retour, et qu’il n’a perdu de sa fougue, malgré les kilomètres, et les années emmagasinées. Il faudra tout de même pas mal d’écoutes afin d’apprivoiser la bête, mais une fois ce cap passé, le résultat en vaut la chandelle, car le véritable remontage de bretelles peut alors commencer …

Grouuuuuuuuu !!!

  1. oblivion
  2. abomination reborn
  3. redemption
  4. bind torture kill
  5. misconcieved
  6. translucent patterns of delirium
  7. creed of the infidel
  8. regret
  9. entrails of you
  10. the end of the ends
  11. prelude to repulsion
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4 Commentaires

  1. Lebo says:

    Encore un bon album des ricains. Ceci dit c’est en live que Suffo fait la difference! Vivemetn une tournée!

  2. shaq says:

    Complètement fan de « Pierced from within » et complètement déçu par « Souls to deny » (voix molle, oui, et surtout production horrible), j’ai peur d’être encore déçu par celui-ci… le nouvel écueuil apparant côté production ne me laisse en effet rien présager de bon. Fais chier, tiens, mais je l’écouterai.

  3. Keyser says:

    Tout pareil que la kro!

  4. RBD says:

    Il est très bien derrière une production un peu froide.

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