Bilan 2006 angrom

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2006, une année un peu particulière. Si on regarde les disques qui composent ma sélection pour cette année on peut distinguer deux grandes tendances. Tout d’abord chose assez rare, on notera 4 disques de black-metal ou assimilé. Je ne suis pas un gros fan du genre, mais des découvertes ou des confirmations de groupes oeuvrant dans le style ou aux frontières du style ont sur retenir mon attention cette année. La deuxième grosse tendance est que ce top est composé essentiellement de confirmations pour ma part. Des groupes dont les albums précédents sont parmi mes disques de chevet et qui ont su ne pas me décevoir : Muse, Tool, Mastodon, The Mars Volta sont de ceux là : on notera qu’il s’agit de troisièmes ou quatrièmes albums, souvent symboles pour moi de maturité musicale pour un groupe.Un seul groupe non-métal dans la sélection, mais le talent des Dresden Dolls le valait bien. Et puis, au rayon des curiosités, la belle place d’un de mes plus vieux amours, Iron Maiden, qui fait un retour plus que réussi.

Albums de l’année

DissectionReinkaos
L’année du retour de Dissection et de sa fin (tragique). Je dois l’avouer, j’ai profité de 2006 et du retour sur le devant de la scène du groupe pour le découvrir, l’ayant jusqu’ici toujours dénigré. Bien que très différents des deux chefs d’œuvres originels, Reinkaos est un disque extrêmement intéressant, bien composé, aux relents heavy agréables. L’ambiance particulière de ce disque m’a conquis à 100%, et il a tout à fait sa place dans ce top 10 annuel.


DrudkhBlood in Our Wells
Une des grosses claques de l’année. Le groupe ukrainien a su m’envoûter et les mélodies de Blood In Our Wells ne sont pas près de sortir de ma tête. Six titres longs et mélodiques, plaintifs et charnels. La performance de Drudkh a réussi à me faire passer outre mes préjugés pour apprécier à sa juste valeur le talent musical mis en œuvre.


Iron MaidenA Matter of Life and Death
Retour gagnant pour les vieux briscards. Après un Dance of Death un peu décevant et qui prend la poussière depuis trois ans dans mes étagères, nul doute que A Matter of Life and Death n’est pas du tout voué au même sort. Des titres originaux, ambitieux, un son retrouvé et un Dickinson impérial. C’est d’ailleurs un signe de confiance en ce dernier opus si le groupe a décidé de le jouer en intégralité sur scène lors de sa dernière tournée.


The Mars VoltaAmputechture
Une confirmation, celle que The Mars Volta est capable de réitérer avec succès le coup de maître de Frances The Mute. Avec des titres (un peu) plus concis et plus efficaces, Amputechture atteint tout à fait son but. Ceux qui avaient été largués par les expérimentations de The Mars Volta sur Frances seront également largués par Amputechture, mais personnellement, j’ai été ravi par la qualité de ce dernier opus.


MastodonBlood Mountain
La quintessence de Mastodon est pour moi dans ce disque. Même si d’aucuns objecterons que le groupe, en polissant sa production, a perdu ce coté crade qui faisait le charme de son premier album. Pour ma part, je trouve que le Masdodon 2006 n’a jamais été aussi fort au niveau de la composition, et que Blood Mountain a les moyens de propulser le groupe dans une autre dimension. Souhaitons à Masdodon tout le succès qu’ils méritent, et d’être de retour dans deux ans avec un nouvel opus encore meilleur.


MuseBlack Holes and Revelations
Après Absolution, j’attendais comme le messie ce quatrième disque de Muse. Matthew Bellamy ne m’a pas déçu avec ce disque très varié, pouvant passer de l’électro-pop aux morceaux de bravoure à la Maiden (le très beau « Knights of Cydonia »). Muse est définitivement ce qui se fait de mieux en matière de rock « grand public » de qualité.


SatyriconNow Diabolical
Quatre ans après Volcano, le duo norvégien allait il rééditer l’exploit ? Et bien oui. Now Diabolical, c’est avant tout des morceaux efficaces (« K.I.N.G. » Par exemple), et une ambiance glauque mise en place par Satyr et Frost. Le black teinté de Rock’n’Roll du groupe fait mouche et Now Diabolical est un parfait petit frère de Volcano.


SolefaldBlack For Death An Icelandic Odyssey Part Ii
Petit dernier (chronologiquement) à entrer dans le top annuel, la suite de Red For Fire (déjà présent l’an dernier dans mon classement) est du même niveau que le premier opus. L’inspiration traditionnelle islandaise se mêle à merveille avec la musique barrée des deux norvégiens. Mine de rien, en six disques, Solefald est en train de réaliser une carrière plus qu’exemplaire.

The Dresden DollsYes Virginia
L’année dernière m’avait permis de découvrir sur le tard le duo de Boston, et 2006 me permet de leur offrir une place d’honneur dans le classement annuel. A la croisée des chemins entre le punk, Jacques Brel et Tori Amos, Amanda Palmer et Brian Viglione prouvent que la chanson peut aussi être énergique (gros talent à la batterie), et confirment avec ce deuxième disque (peut-être un peu moins fou-fou que le premier) la qualité de leurs compositions. Les prestations live du groupe (de passage en France cette année) n’ont fait que confirmer à mes yeux le talent du duo.


Tool10 000 Days
L’attente en valait la peine. 10,000 Days est sans doute le plus beau disque de l’année. Non seulement au niveau du packaging de l’édition limitée, original et intriguant, mais aussi au niveau du disque, qui offre un voyage énigmatique et envoûtant, qui offre à chaque écoute son lot de surprises. Excellente performance.


Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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