Affiche sympa et cohérente ce soir-là, mis à part pour la présence de Ghost Orchid mais on y reviendra.

C’est dans un Batofar correctement rempli que DysBy débute les hostilités et force est de constater que son rock dur est tout à fait convaincant notamment sur la dimension instrumentale et technique. Un petit bémol du côté du chant par contre, que je trouve assez peu adapté à la musique, un chant plus agressif et maîtrisé serait certainement plus efficace d’après moi. Il n’en reste pas moins que l’énergie déployée par le groupe est communicative et que les 30 minutes de set passent en un clin d’œil sans que l’ennui ne vienne à aucun moment poindre, ce qui est sans aucun doute le principal.
Au tour de Ghost Orchid d’investir les lieux et autant le dire, à mon tour de me faire bien chier. On passera sur le look du chanteur, complètement emo attitude, copie conforme du chanteur de Lost Prophets, mais bon après tout l’habit ne fait pas le moine. Le problème c’est que la musique du groupe mélange un rock caillouteux plutôt direct et sympa, à des passages émo insupportables. Le chant clair du garçon sera d’ailleurs une raison majeure de ma désaffection pour Ghost Orchid. Un chant clair cliché, et pas intéressant pour deux sous. Ajoutons que l’exercice du chant clair est d’autant plus périlleux lorsque les paroles sont comme ici en français… Quasiment insupportable pour ma part. La fausse note de la soirée donc.
Sna-Fu ensuite… C’est quoi ce truc ? C’est tout simplement la claque de la soirée pour moi !
Une énergie impressionnante, des compos rock en diable, proches du hardcore aussi… On pense souvent à Refused ou Every Time I Die et Sna-Fu n’a pas à rougir face à ces deux valeurs établies. Les membres du groupe sont tous habillés en chemise blanche et pantalon de costard, ce qui renforce l’impression de cohésion et le côté décalé avec la folie qui se dégage de la musique et l’énergie déployée. Mention « wouah » au chanteur, qui saute partout, bouge dans tous les sens, et trouve quand même le temps d’assurer un impeccable chant crié qui sied parfaitement à la puissance et au côté wock n’ woll de la musique de Sna-Fu. Grosse découverte pour ma part, j’attends impatiemment le premier album complet de cette formation extrêmement prometteuse.
Entrent enfin en scène les parisiens de Lazy. J’avais vraiment bien accroché à l’album du groupe, ce rock bien énervé m’avait bien botté le cul et je m’attendais à me prendre le même genre de fessée sur scène, où logiquement ce genre de musique s’exprime tout naturellement comme chez elle.
Mon impression finale est malheureusement un peu mitigée. Le groupe en terre conquise, entouré de ses potes m’a semblé un peu trop « léger » (c’est « rock n’ roll » diront certains) et pas toujours très carré. Ajoutons quelques soucis techniques (problème avec la gratte d’un des 2 Julien) qui n’ont pas aidé et ont contribué à casser un peu l’ambiance.
Il n’empêche, entendons-nous bien, les morceaux les plus attendus ont été joués, bien joués et ils ont bien cassé la baraque. C’est le cas des « Gist Of Tomorrow » (meilleur morceau de l’album pour moi) ou « Target Me », mais l’organisation de la set list était à mon humble avis un peu contestable. En effet ces deux brulôts ont par exemple été joués en tout début de set, et il a fallu attendre un « Irresponsible Riot Act » joué un peu tardivement malheureusement pour retrouver la gouache du début de set. En attendant, certains moments étaient un peu longs et un peu pénibles et on aurait même pu s’ennuyer sur certains passages en milieu de set.
Je ne doute cependant pas que le groupe soit capable de bien mieux, et qu’une set-list organisée différemment aurait également pu aider à maintenir le public dans l’euphorie tout du long. A revoir donc.