Monstrosity – Spiritual Apocalypse

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Style: death metalAnnee de sortie: 2007Label: Metal Blade

Comment pareille chose est-elle possible ? ‘fin jveux dire merde quoi ! On est en 2007 foutredieu ! J’écoute quand même du metôl-pour-pas-gentils depuis plus de 17 ans (je fais moins mais c’est parce que je ne bois que de l’eau)! Donc moi chuis désolé, quitte à foutre le bordel dans les chaumières mais j’ai besoin d’une explication !
Je suppose que certains vont commencer par me rappeler que ce groupe n’accueille pas vraiment des handicapés dans ses rangs (participation à Divine Rapture, à Vile, ancien membre de Malevolent Creation, etc) et que des albums comme Millenium ou Rise to power poutraient déjà pas mal leur race maudite. Soit.
Un psychothérapeute à la manque pourrait également supposer que, ayant pendant un temps délaissé les voix grasses et les riffs pachydermiques pour des contrées plus aiguës et habitées par le désespoir qu’inspirent les forêts enneigées, je suis aujourd’hui plus à même de prendre une claque en pleine tête à l’écoute d’un album de death metal. Soit.
Mais je connais ces ‘ricains ; et je n’ai pas complètement abandonné le metal de la mort. Et un groupe plus ou moins bien établi dans le milieu a tendance à ne pas botter de fion sur un 5ème album. Or, à l’écoute de ce Spiritual apocalypse, j’ai le sentiment d’avoir affaire à un incontournable du genre ; à un classique qui devrait pervertir un nombre conséquent de jeunes consciences. Bah ouais.
Je me suis quand même dit qu’en la matière des vétérans avaient également récemment fait peau neuve et proposé une petite pépite qu’on n’attendait plus : Deicide, The stench of redemption. Impression renforcée par la part belle faite aux soli chez ce nouveau Monstrosity. Alors j’ai réécouté la bande à Benton. Et ça a conforté mon attirance – non ma dévotion ! – à l’égard de ces monstrueux représentants de la scène de Tampa. Les vocaux sont profonds comme les entrailles d’un royaume méphitique déployant son ombre sur celui des âmes damnées ; les riffs démoniaques mettent en place une atmosphère vicieuse, ce type d’atmosphère qu’on pourrait retrouver si on se baladait seul dans un quartier malfamé : l’intro de The inhuman race est clairement une lame tapie dans l’ombre d’une cage d’escalier prête à venir faire de ce cul-de-sac dans lequel vous êtes engouffré votre sépulture. Et les soli, mes enfants, les soli !
Et puis y’a ce Remnants of divination – qui est sans aucun doute l’un des meilleurs titres qu’il m’ait été donné d’entendre : j’ai l’impression d’avoir entendu ce morceau de tous temps, avant ma naissance : une Idée de titre de death metal. Comment une telle déferlante a pu mettre autant de temps avant de trouver sa réalisation effective parmi les mortels ? L’ombre de l’un des mes albums préférés (Dreams of a carrion kind, Disincarnate) n’est d’ailleurs pas loin.
Je ne prends pas la peine de décrire les 7 autres hymnes car je suis persuadé que vous avez à peu près compris de quoi il retourne, non ?
Vous voyez le dessin en haut à droite traduisant une note on ne peut plus appropriée étant donnée la position de génuflexion dans laquelle je me trouve à l’heure où j’écris cette chronique ? Ben vous savez quoi faire !!

ps : bon en fait, j’avoue, je suis assis hein ; vous avez déjà essayé de taper correctement sur un clavier à 4 pattes vous ? Allons, un peu de sérieux. Merde j’ai oublié de dire que la pochette était sublimissime…

  1. spiritual apocalypse
  2. firestorm
  3. apostles of the endless night
  4. within divisions of darkness
  5. the inhuman race
  6. remnants of divination
  7. illumination
  8. sacred oblivion
  9. the bloodline horror
  10. triumph in black

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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4 Commentaires

  1. Lebo says:

    Bizarre bizarre…
    J’adore ce groupe, j’aime bien cet album mais pour moi ca reste le moins bon de leur discographie.
    C’est sans doute le plus convenu qu’ils aient sorti…
    Pour ma part, je prefere les vieux albums mais également In Dark Purity dans les « récents »…
    Le parrallèle avec Deicide est judicieux car eux aussi, leur meilleur est visible dans le rétroviseur…
    Ceci dit, je le repete, ca reste un bon album!!

  2. guim says:

    Oh le gros kiffage et le petit pétage de chronique à donf les étoiles.Bon bah moi aussi je connais assez bien Monstro.Cet album l’air de rien est assez casse gueule,quelques prises de risque au niveau de la mélodisation des titres,un nouveau visage pour le groupe mais toujours une envie d’en démordre avec le baggage de plusieurs décennies à arpenter les scènes.Je me rappelle que les chroniques d’un Millenium n’étaient pas fameuses à l’époque alors que l’album à l’instar d’un Imperial… déchiraient bien ta mère en kilt alors voir et écouter cette galette parcouru par un feeling qui va bien au delà de la seule scène floridienne/californienne/suédoise tout ce que tu veux mais avec ce petit fumet oldschool tout de même et lire ensuite que l’album mérite 100 fois le détour,je suis 100% d’accord et puis Remnants of Divination quoi,peut être que ça me passera,mais les premières écoutes vous accrocheront forcément.Bref du tout bon !

  3. darkantisthene says:

    il faut dire qu’ils ont quasiment fait peau neuve sur le plan des structures, bien qu’il y ait bien évidemment toujours un lien avec le reste de la discographie ; les fans de la première heure peuvent ne pas y trouver leur compte et je le comprends bien. Mais pour moi c’est le genre d’album qui me fait renouer avec le death sans tomber dans les excès de puissance, de rapidité et d’intensité absconses qui laissent penser qu’on écoute le même titre pendant 45 min. Là chaque morceau est parfaitement identifiable et possède une réelle personnalité en mettant en place une atmosphère bien particulière ; le mixte parfait entre old school et modernité!

  4. jonben jonben says:

    Pas encore assimilé mais ça me plait bien, son moderne et compos old school assez évoluées, ça me va.

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