Irepress – Samus Octology

1 Commentaire      1 191
Style: mathrock groovyAnnee de sortie: 2007Label: Translation Loss

Cet album n’est pas à proprement parler une nouveauté de cette année 2007 étant donné qu’il a été enregistré en 2005 et est sorti sur le propre label de membres du groupe. Il ne parvient à nos oreilles que cette année, à l’occasion de sa réédition sur l’excellent label Translation Loss (Intronaut, Mouth of the Architect, Dysrythmia, Rosetta) qui devrait leur procurer rapidement une plus grande visibilité bien méritée.

Les premières minutes de l’album et l’absence de chant dans leur musique pourrait permettre de rapidement associer Irepress à la scène post-rock. De plus, sachant qu’ils n’hésitent pas à pousser la distortion, il serait facile d’y voir une façon de lorgner vers la scène post-Neurosis. Mais cela n’est pas tout à fait le cas, le groupe naviguant à mon sens dans des eaux un peu différentes. Certes on peut y trouver des similarités avec le post-rock mouvementé de From Monument To Masses ou Russian Circles, mais les élans jazzy, marqués par une basse très groovy, un tempo généralement relevé, et sans compter le gros son saturé qu’ils emploient par moments, les rapproche davantage d’un groupe comme Candiria et son metal/hardcore aux aspirations jazz. C’est d’ailleurs sur ce point que le groupe gagne une partie de son intérêt : ils n’hésitent pas à partir dans des riffs saccadés bien puissants, qui sonnent de ce fait assez originaux car intégrés dans des structures rythmiques progressives.

On pourra aussi faire le lien avec un Don Caballero, la batterie ayant une place prépondérante dans les 2 groupes, et la rythmique prenant le pas fréquemment sur les guitares. La comparaison en restera là car Irepress a une volonté moins démonstrative, jouant plus sur la volubilité et le contraste son clair/saturé et post-rock jazzy/metal que sur l’expérimentation et la complexité technique.
Autre particularité, c’est cette basse ultra-présente au gros son bien rond peu habituel dans le genre, plus proche du groove du jazz/fusion, tout en jouant plus sur des notes des plus graves et assomantes.

Ce Samus Octology est une bonne petite découverte dans le style qui ne pourra que satisfaire les amateurs des groupes cités tout en proposant un mélange assez inédit, énergique et varié. Le groupe travaille actuellement à un nouvel album, on suivra sa sortie de près.

  1. pah no
  2. samus
  3. pistole
  4. snaky’s tale
  5. june ipper
  6. fiddler, yee ryding
  7. a frid ohm / martin eek
  8. nonografistole adendum (trampeled to death by love)
jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 528 articles sur Eklektik.

Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Commentaire

  1. wakos says:

    Très bonne découverte pour ma part aussi ! Un disque assez planant qui comprend pas mal de moments un brin plus tendus ..

Répondre à wakos Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *