Rorcal – The Way We Are the Way We Were the Way We Will Be

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Style: doomcoreAnnee de sortie: 2007Label: Sigma Records

En matière de culture musicale on s’embarrasse bien souvent de concepts et autres étiquettes pour tenter l’impossible : traduire le vocable de la musique. Foutaise s’il en est. La seule chose qui trouve grâce à mes yeux c’est le feeling, le ressenti, cette saloperie subjective qui vous plonge ou non au cœur d’une atmosphère. Et d’atmosphère il en est justement question avec Rorcal. Pesante ou mélancolique, un rien éthérée ou bien totalement enragée leur musique navigue toujours en ces eaux troubles en développant des paysages propres à l’introspection. Trente minutes et cinq titres comme carte de visite. Et assez de temps pour vous plongez la tête sous l’eau et vous laissez sombrez.

Issu de la scène Genevoise, Rorcal compte à peine plus d’un an de formation mais une maturité assez déconcertante tant en terme de qualité de composition que de son. Et pour un premier EP c’est bien cette qualité de la production qui marque dès les premiers instants d’écoute. Puissante et incisive, ménageant un espace sonore à chaque instrument pour un résultat d’une homogénéité saisissante. En la matière ils n’ont rien à envier à leurs glorieux aînés.

Alors vient ce premier morceau d’une douzaine de minutes avec un riff en leitmotiv si entêtant qu’il est impossible de résister. Tout ce qui fait Rorcal et sa musique est concentré ici dans ce morceau. Rythmiques puissantes et plombées vous saisissant, riffs aussi incisifs que mélancoliques vous laissant couler le long d’une désespérance glaciale, le tout lié par une voix écorchée et des plages ambiantes conférant à cette musique un pouvoir évocateur, une maîtrise de l’imagination vous entraînant autant vers des cieux vaporeux qu’aux cœurs d’abysses glaciales. Suivra une alternance d’instrumentaux planants et de morceaux tout aussi percutants. Rorcal ne revendique rien moins que la capacité à créer des paysages sonores, « l’évocation de colosses à travers des enfers de glaces » comme ils le citent dans leur biographie. Et c’est bien ainsi que je l’entends.

Quoiqu’il en soit, ce premier essai déjà marqué du succès d’estime, devrait leur ouvrir des portes si j’en crois les échos excellents parvenant de leurs premières prestations scéniques à savoir des esprits ressortant marqués de leur set par la maîtrise et la présence scénique du quintet. En attendant de les croiser, vous pourrez toujours vous rabattre sur ce premier EP mais également sur leur premier album Monochrome actuellement en phase de mixe ou bien sur leur split avec Kehlvin à paraître très prochainement confrontant les deux groupes sur un morceau doom durant une demi heure. 2 batteries, 2 basses, 2 chants, 4 guitares. Le sac est lesté. Bon voyage.

  1. duplicate the stream theora
  2. landscape i
  3. dick morante
  4. landscape ii
  5. seven suns
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2 Commentaires

  1. kollapse says:

    Sonne franchement interessant tout ça.

  2. Martin says:

    Très bon, surtout en live!

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