65daysofstatic – The End of Small Ideas

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Style: post-rock instrumental destructuréAnnee de sortie: 2007Label: Monotreme

Si le post-rock commence à vous sortir par les oreilles et que vous en avez raz la casquette des groupes qui font tourner un riff pendant quinze minutes, il y a de fortes chances pour que la musique de ces quatre anglais vous interpelle.
Formé en 2001 à Sheffield, 65daysofstatic évolue certes au sein de la désormais grande famille du post-rock, mais se démarque de ses acolytes en proposant des compositions tordues, imprévisibles, et où les émotions, ainsi que les ambiances se suivent et ne se ressemblent pas.

Si aux premiers abords la musique de 65daysofstatic peut paraître un brin décousue et donner l’impression d’un immense fourre-tout musical, il ne faudra pas longtemps à l’auditeur un poil curieux pour s’imprégner de cet univers sonore où tout peut arriver et où les mélodies, la mélancolie, la fureur, et le désespoir n’ont jamais aussi bien cohabités.
Petit à petit, le voile se lève sur ces compositions où les guitares se mêlent au piano, aux diverses interventions de violons et violoncelle avec une facilité déconcertante et une classe certaine.
Fort d’une section rythmique à la fois épileptique, pachydermique, et aérienne – malgré un son de batterie parfois à la limite du bidon de lessive –, le groupe surprend aussi par l’ajout de nombreuses boucles électro et autres bidouillages qui font dès lors, presque basculer certains passages dans le big beat.
Les nombreuses interventions au piano viennent renforcer l’immersion dans ce voyage magique et passionnant durant lequel on passe du rire aux larmes en l’espace d’une mesure, et où un arpège mélodique peut se transformer en un riff acéré et tranchant comme une lame en un rien de temps.
Le groupe prend un malin plaisir à brouiller les pistes et transporte l’auditeur dans son univers en proposant des compositions d’une qualité indéniable, pleines de rebondissements, et truffées d’ambiances toutes aussi prenantes les unes que les autres.
Les douze morceaux se succèdent à la perfection et l’auditeur ne voit pas passer les soixante quatre minutes qui constituent ce véritable patchwork musical, dont les influences vont de Do Make Say Think à Pelican, en passant par Muse, tout en n’oubliant pas d’emprunter quelques mimiques électro aux Chemical Brothers et à l’album Eraser de Thom Yorke (Radiohead).
Afin de plonger pleinement dans ce tourbillon sonore, l’écoute au casque s’avère d’ailleurs presque indispensable afin de jouir de toute l’ampleur et de la richesse des compositions.

Après d’innombrables écoutes, je n’arrive toujours pas à décrocher de cet album qui est – en ce qui me concerne – une véritable bouffée d’air frais dans le petit monde du post-rock et qui devance facilement pas mal de sorties parues cette année.
Plutôt que de proposer un simple plagiat de ce qui a déjà été fait, le groupe suit son instinct, sa créativité, et n’hésite pas à prendre certains risques qui s’avèrent payants.
Pour moi, il s’agit clairement d’une excellente réussite – et découverte par la même occasion – que je ne saurai trop vous recommander.

  1. wen we were younger & better
  2. a failsafe
  3. don’t go down to sorrow
  4. wax future
  5. these things you can’t unlearn
  6. lyonesse
  7. music is music as devices are kisses is everything
  8. the distant & mechanised glow of eastern european …
  9. little victories
  10. primer
  11. white peak / dark peak
  12. the conspiracy of seeds
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Commentaire

  1. Achille says:

    En fait le titre de l’album c’est « the destruction of small ideas » et pas « the end »
    Et c’est ma grosse découverte de 2007^^

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