Om – Pilgrimage

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Style: stoner/doomAnnee de sortie: 2007Label: Southern Lord

Si tu es un amouré d’homme pressé en phase post traumatique version coke sur les lèvres d’une pute, désolé mais ça ne va pas être possible Monsieur… Tu passes ton chemin. Car ici commence le paradis des slackers et autres hippies sur le retour. Non pas celui de la weed frelatée et des encens de supermarché. Non. Ici commence le voyage au cœur des volutes de la céleste drogue, cette panacée pour tous les maux humains, ces fumées pareilles à ces membres charmants de concubines lascivement étendues, plongées dans une douce intoxication. Ces rêves à l’intérieur des rêves. Oui je lis ses « Confessions d’un chasseur d’opium » de Nick Tosches et la musique d’OM m’accompagne, tourne les pages, me plonge au cœur de cet enfer blanc. Car se lancer dans l’écoute d’un album de OM c’est accepter le voyage tant physique que spirituel, louvoyer vers sa curiosité et transcender ses doutes. C’est prendre le bâton de pèlerin qui vous est tendu et partir. Loin.

Le duo Al Cisneros et Chris Hiakus continue avec Pilgrimage (pèlerinage) leur quête d’absolu entamée depuis Variations on a Theme il y a de cela trois années. Leur metal se nimbe de spiritualité, vous plonge dans une transe hypnotique, quelque part entre Orient et Occident, où les mythes chrétiens et hindous croisent le fer, Lazare et Bhima vous souhaitent bien le bonsoir! Au cœur de ce mantra métallique, le duo basse batterie tisse une toile de thèmes et de riffs minimalistes qui se croisent et s’entrecroisent comme ce thème commun à Pilgrimage et Unitive Knowledge of the Godhead et tourne en boucle comme si plus rien n’avait jamais de fin. En témoigne ces fondus à la fin de chaque morceau. Les notes, les riffs, les accords aussi minimalistes soient-ils, prennent vie mais ne connaissent pas de fin tels ces trips, ces sensations d’infini, de volupté, entre rideaux de brocart et coussins de velours. Voluptueuse décadence, petite mort en clair obscur, ou quête de lumière et d’absolu, OM conceptualise, étire sa musique à l’extrême, se heurte à la réalité matérielle des courbes linéaires du disque mais parvient une fois encore à nous plonger au cœur d’une expérience sonore, au delà de notre corps, au cœur de nos pensées en quête de cette communion, imprévisible et fulgurante, solitaire et dangereuse comme cette vague d’énergie qui vous happe. La voix calme et lointaine de Cisneros déclame son texte surréaliste et épique comme si rien ne pouvait plus l’atteindre. Parler ici d’expérience spirituelle n’est pas un vain mot. Elle est positive et salutaire, libératrice sans coup férir.

Le son est pour le coup la grande nouveauté de cet album par rapport aux précédentes réalisations. Ciselé lors de l’enregistrement par Steve Albini, transcendé par la production de Cisneros – Hiakus et le mastering de Bob Weston, dès les premiers accords somme toute très calmes, ce son vous saisit et prendra toute son ampleur lors des explosions de Unitive Knowledge of the Godhead et de Bhima’s Theme. Les murs tremblent. C’est cette salope de matérialité qui lâche enfin prise…

Définitivement un album à vivre, à écouter très fort, bien au delà du raisonnable pour en percevoir tous les contours, toute la puissance tant spirituelle que sonique et ce malgré la petite demi-heure que dure l’album. Mais peut importe. Le mode « repeat all» a été spécialement créer pour Pilgrimage.

  1. pilgrimage
  2. unitive knowledge of the godhead
  3. bhima’s theme
  4. pilgrimage (reprise)
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12 Commentaires

  1. MNML says:

    Je vois pas trop où est le metal là dedans, et le drone j’me rappelle pas qu’il y’en ait particulièrement non plus.^^
    Sinon il est coule cet album c’est con qu’il soit assez court

  2. jonben jonben says:

    J’ai merdé sur le style en publiant la chro!

  3. Faya says:

    Une démonstration de l’unique talent d’Om . Un trip total comme le fabuleux premier album. Cette ligne de chant au début de « Bhima’s theme » est tellement fabuleuse, une vraie incantation, d’ailleurs cette chanson (et cet album) résume toute la mystique d’Om. Ca plaira pas à tout le monde maius c’est un groupe que tout le monde doit essayer rien que pour son caractère unique.

  4. PSG says:

    allez l’om !!!!!!!

  5. epoch of barbarity says:

    Putain d’album de l’année

  6. matstriker says:

    om mani padme um om mani padme um om mani padme um om mani padme um

  7. Hallu says:

    Une belle merde. Aucune évolution, et même pas une demi-heure en virant cette reprise inutile. Les paroles sont toujours les mêmes, les riffs aussi, et le morceau plus atmosphérique est chiant comme la mort.

  8. Hallu Vs. Hallu says:

    T’as remarqué Hallu? Ton commentaire correspond à mon avis sur tes commentaires en général…dément non?

  9. Hallu Vs. Hallu says:

    Une belle merde, aucune évolution, les paroles sont toujours les mêmes, chiant comme la mort…c’est fou je trouve!

  10. Head says:

    ‘tain mais merde, la pochette, le nom de l’album, je m’attendais à une toute autre expérience que celle-là. On peut crier au génie, mais là on a quand même à faire à un album composé avec quasiment 2 riffs, pas spécialement bandants en plus. Enfin ça sonne bien, mais j’pense que cet album est surtout destiné aux psychos fascinés par la répétition à l’extrême d’un même thème, le genre de personnes capable de regarder avec fascination un batonnet d’encens se consumer dans la pénombre du début à la fin.

  11. serj patton says:

    Enormisme rien entendu d’aussi intense depuis A Saucerful Of Secrets des pink floyds une expérience unique

  12. Noohmsul says:

    Bon album mais beaucoup trop court. Si vous aimez, écoutez ça: http://www.myspace.com/orthodoxband

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