Omega Massif – Geisterstadt

3 Commentaires      1 552
Style: post-hardcoreAnnee de sortie: 2007Label: Radar Swarm

L’histoire est un éternel recommencement. C’est ainsi. On ne peut rien y faire, sauf à avoir la mémoire un peu moins courte… C’est peut-être pourquoi Omega Massif nous revient avec un album donnant suite à un premier EP, se faisant le parfait leitmotiv de tout ce qui compose la scène post-hardcore instrumental depuis une dizaine d’année. Au cas où certains auraient la mémoire trop courte justement… Alors les détracteurs de Pelican-like, Isis-like ou bien encore de Red Sparowes-like vous pouvez tourner casaque. Ce disque n’y changera rien. Vous aimiez le style. Vous ne l’avez jamais supporté ou ne le supportez plus. Peu importe. Omega Massif vous servirait de chiffon rouge, de ceux qu’on agite lorsqu’une colère trop vaine vous anime ou que la mémoire étouffe. Passez votre chemin.

Vous l’aimez encore ce style ? Alors plongez dans ce concept album dédicacé aux grands espaces et autres plaines américaines. Riffs acérés ou éthérés, rythmiques plombées avec caisse claire hypnotique, grosse production façon Hydrahead records, emphase dans la construction des morceaux, ce rock minéral souffle le chaud et le froid, le vertige vous guette à chaque détour et les abysses sont en fin de course. Pas de surprise. Ou plutôt si justement. Là où la litanie de cette description devrait tout droit nous mener à la conclusion « un erstaz de plus », Omega Massif la corde au cou, sur le fil du rasoir sort un joker de sa manche : le plaisir. Le plaisir d’écoute qui il faut bien le reconnaître pour cet album est imparable. On sait très bien où veut nous mener Omega Massif mais on se laisse guider pieds et poings liés sans aucun remord. L’imagination galope, se fait reine pendant trois quart d’heure où seule une léthargie brumeuse vous empêcherait d’appuyer de nouveau sur play. Ici le sentiment de voler avec les aigles, là la sensation de chuter sans fin et ce en quelques notes tenues à l’infini avec une abnégation quasi sacrificielle. Quoiqu’il en soit cette musique est contemplative, se nourrit d’une urgence et de plénitude. On est au cœur du cyclone et tout est si calme. Oui vous avez peut-être déjà connu ces sensations. Oui certains passages vous feront immanquablement penser à un riff ou à une ambiance déjà entendue ailleurs comme ce Geisterstadt et ce feeling façon Hex or printing in the infernal method de Earth. Mais il est des instants où bouder son plaisir revient à être hype. Et je conchie la hype…

Bref la puissance évocatrice, la force de cette musique font d’Omega Massif une petite surprise dans la paysage post-hardcore actuel dont on aime à penser qu’il devrait être plus souvent ainsi.

  1. in der mine
  2. geisterstadt
  3. nebelwand
  4. unter null
  5. arcanum
  6. exodus
Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

3 Commentaires

  1. kollapse says:

    Tout à fait en phase avec la chro : du déjà-vu mais qui s’en plaindrait vu le résultat, très réussi. Je prends pas mal de plaisir à l’écouter cet album, faut croire que je ne suis pas encore blasé du genre…Omega Massif a bien intégré les règles du post-hardcore sludgy et nous sert une recette que jamais je n’estime réchauffée. En bref, ce « Geisterstadt » est un album authentique que les fans du genre se délecteront.

  2. pearly says:

    exactement ça, du déjà-vu qui passe très bien. Vraiment de la bonne came.

  3. Abe says:

    Disque totalement prenant ( grosse préférence pour Unter Null). Toutefois le concept tourne autour de la montagne et non des plaines américaines et des grands espaces je crois…

Répondre à Abe Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *