Nadja – Atavist – 12012291920-1414101

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Style: ambiant doomAnnee de sortie: 2007Label: Invada

Vous étiez où quand sort un album de Nadja ? Hier moins loin qu’aujourd’hui et demain plus ici encore… Albums, collaborations, rééditions et autres splits, il est impossible d’éviter le phénomène Nadja ces derniers temps. Le suivre est plus difficile. Pas que l’on s’en plaigne chez Eklektik, on aime Nadja. On vous en a déjà longuement parlé et on continuera ainsi à n’en pas douter. On aime ce duo canadien – Aidan Baker, le stakhanoviste du son – Leah Buckareff, la bassiste/chanteuse un rien angélique. On aime cette musique entre l’éther et le plomb, aussi hybride qu’hypnotique, aussi puissante que passionnante. Mais aussi inconditionnel soit notre soutien à ce groupe, il faudra bien ici le partager, le dépassionner et finalement le reconsidérer.

Le partager avec toi public tout d’abord mais aussi et surtout avec Atavist, quatuor fraîchement moulu de la scène doom anglaise (le groupe s’est créée en 2004) et marqué au fer rouge du sludge de Khanate et autre drone from Sunn o))) &Co. Après un premier album éponyme paru en 2006 et avant un second album nommé II : ruined à paraître très prochainement, Atavist s’immisce ici pour une collaboration avec Nadja sur deux morceaux au nom des plus énigmatiques, twenty four : sixteen – twentynine : thirtyseven.

Le dépassionner ensuite car il faut bien le reconnaître, cette collaboration au delà du simple fait d’être sympathique demeure pour le moins conventionnelle. Chaque entité délaisse sa morgue habituelle pour donner vie à deux longues plages d’une vingtaine de minutes. Chacune oscille entre slowcore et post-rock contemplatif lors des phases les plus calmes et ambiant doom et drone noisy lorsque enfin une basse sortie de nulle part se décide à lancer un coup de pied lapidaire dans la fourmilière. Alors ces ambiances et ces textures naviguant de la lumière à l’obscurité prennent vie. Alors la torpeur dans laquelle nous avions sombré se transforme en expectation. Mais jamais cette puissance hypnotique que l’on aime tant chez Nadja, ni la noirceur abrasive de Atavist de croiser notre chemin. Et toujours ce sentiment d’avancer en terrain connu.

Le reconsidérer enfin donc, car à bien l’écouter, cet album est le témoin de deux projets faisant abstraction de leurs travaux respectifs pour donner vie à une expérimentation tout en contraste. Contraste qui loin d’être désagréable reste pour le moins récréatif. Et à nos yeux Nadja n’a rien d’un projet récréatif…

  1. twentyfour : sixteen
  2. twentynine : thirtyseven
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