Année 2007 out,on regarde déjà vers l’horizon.
Mais quelle année mes amis,une année qui nous a permis de revoir revenir Mayhem au plus haut avec un album à enrhumer le fan de base (que je suis aussi),propulsant l’aventure du groupe dans de nouvelles sphères,année qui a permi à Shining de devenir ce monstre énorme que tout le monde veut faire dormir dans son lit entre le couteau et l’oreiller.
2007 a aussi été le réveil pour le Rain upon the impure de The Ruins of Beverast,album d’une classe insolente paru en Décembre 2006 mais aussi la petite mort de Lunar Aurora venu s’échouer comme une baleine sur une plage avec son très rigoureux et mélodique Andacht.
Cette année aura aussi vu réapparaître Monstrosity,d’ailleurs ils sont de plus en plus nombreux ces old schoolders à revenir sur le devant de la scène,certains avec plus de réussite que d’autres,il faudra d’ailleurs que j’écoute le dernier album d’Exodus puisqu’il semble déjà faire office de classique.
Marduk sera venu avec gouaille vous taper quelques € dans le porte monnaie quand ce n’étais pas Lustmord qui vous faisait de l’oeil,une belle année,pleine de décibels et d’heureuses victuailles donc,voilà mon classement donc,chassez le subjectif et il revient au galop…

DVD

Le Bluray d’AC/DC

Concerts

Le Wacken

Révélations

Mes découvertes de l’année :
Quatre découvertes que j’ai fait sur eklektik : Unsane avec son Visqueen,Oxbow avec The Narcotic Story,Souvenir’s young america avec Ocean without water et le groupe Cobalt avec ses War Metal et Eater of Birds, eklektik étant une mine d’infos se renouvelant très vite,difficile de suivre le train parfois mais quand on choppe le bon wagon il y a toujours moyen de découvrir des choses intéressantes,merci les mecs.
Les découvertes persos:
Sarpanitum avec Despoilment of Origin
Motherboar avec Raise The Death Toll
Avichi avec The Divine Tragedy
Hel avec Tristheim
Nihill avec Krach
Zoroaster avec Dog Magic
Tartar Lamb avec Sixty Metonomies
Hail!Hornet avec son éponyme
Mortuus avec De Contemplanda Morte
Panda Bear avec Person Pitch
Zelienople avec His/Hers
Ash Pool avec World Turns On Its Hinge

Les albums qui auraient pu aussi figurer dans mon top de l’année (mentions très spéciales donc à) :
–Sadomator – Sadomatic Goat Cult : Aux sources du Death metal,primaire et sanguinaire,un groupe qui fait dans le sale et le bruitiste,ça pue la charogne et la décadence,du très raviné et compact,du bon en gros.
–Drudkh – Estrangement : Drudkh que l’on comprend mieux avec son anti urban prémonitoire,minéral presque doom,revient aux sources de son emmerveillement contemplatif,les motifs agissent comme le mandala pour percer les mystères du bois de leur inspiration,encore une pierre à leur édifice.
–Down – Over the under : Viens là que je te signe des classiques,Down est une machine à tubes et personne n’ira leur reprocher leur penchant pour Sabbath tant qu’ils continueront à faire suer le rock à grosses gouttes.
–Uaral – Lamentos a Poema Muerto : Du Doom aggrémenté de Folk,oui c’est possible passer la situation assez nouvelle pour moi d’entendre du growl sur de l’accoustique j’avoue que l’ambiance de Poema Muerto ne me laisse pas indifférent.
–Infernal War – Redesektation : Polish black metal,viens danser la polka atomique avec les potes d’Infernal tu vas voir on va bien s’éclater!Redesekration agit moins dans le sens des anciennes bûches du groupe comprendre qu’on laisse de côté le côté primitif et qu’on mise sur un retour digne d’un fusil à pompe,certains passeront outre ce moment festif rare,pas moi,je trouve ce disque excellent!
–The Angelic Process – Weighing Souls With Sand : Shoegaze vaporeux,cotoneux et magnifique;certainement le dernier disque du groupe on espère bien sûr une suite à l’aventure de ce groupe qui n’a jamais fait dans l’approximatif.
–Stalaggh – Projekt Misanthropia : la trilogie dérangeante pue l’asphyxie,et le vomi sur la tenue de ce médecin au regard anesthésié en dit long sur les attentes de ses patients.Stalaggh continue son bonhomme de chemin et sait que ses disques ne partiront pas chez monsieur tout le monde,tout cela est très bien et d’ailleurs je m’en félicite.
–Necros Christos – Triune Impurity Rites : S’il fallait redéfinir le dark metal c’est avec ce premier Necros Christos que je reposerais les bases de la nouvelle définition,acerbe et mélodieux,multifacettes,acculte et intraitable,voilà un des meilleurs albums que j’ai entendu cette année,je remercie l’ami qui m’a fait découvrir le groupe,d’ailleurs le groupe prépare déjà son nouvel album pour .
–Ramesses – Misanthropic Alchemy : Pas besoin d’aller chercher midi à quatorze heure le renouveau du doom,avec son côté vivant et organique,suintant et mysanthrope ramesses s’impose comme un nouveau challenger de choix,l’avenir nous réservera son lot de surprises donc,affaire à suivre.
–Vrolok – Void : Les sphères du black metal sont de plus en plus larges,nouvelle démonstration avec cet épique Void et ses moments de bravoures qui copulent loin des terres matriciels du métal noir mais qui donnent un sens à l’évolution que beaucoup d’autres pratiquent au côté de l’entité américaine.
–Bergraven – Dödsvisioner: Ah la Suède,l’autre pays de la dépression,un son clair et puissant pour tenir en éveil l’auditeur,car lent et laborieux peut paraître le chemin à l’écoute du disque,passé les premiers cierges on découvre la véritable nature du disque et sa profondeur qui n’est pas sans rapeller le disque de l’ami Kvarforth paru aussi cette année,je ne vous fais pas de dessin.
–Alamaailman Vasarat – Maahan : La belle aventure Alamaailman continue,entre tango,jazz,blues et metal saupoudré de musique de l’est voilà les balkans qui revient dans les intruments des finlandais,tout cela n’a rien de paradoxal,d’ailleurs cet album est une des plus belle réussite de cette bande de fêlés,un poil moins festif,mais quelle putain d’intensité dans ces sillons!
–Sleepytime Gorilla Museum – In Glorious Times : Sleepytime c’est un peu comme dire à un ami qu’on adore la pop et qu’on lui cite à titre d’exemple Miles Davis,non pas que sleepytime soit au rock ce que Miles Davis à la pop mais si je pouvais vous faire un croquis à trois mètres près je suis sûr qu’on se comprendrait.
-Et pour finir parce qu’on va pas y passer la nuit Inquisition – Nefarious Dismal Orations : Inquisition ne blague pas,n’a jamais blagué,Inquisition blacke,oui Inquisition blacke metal,le duo d’empaleurs est toujours très au fait de sa rupture d’avec le reste de la scène et quand certains expérimentent Inquisition revient aux sources et dispense la bonne parole a qui veut bien l’entendre.Inquisition toujours au top.

Les albums foutraques de l’année :
Sleepytime Gorilla Museum – In Glorious Times
Psyopus-Our Puzzling Encounters Considered
Car_Bomb – Centralia
Hella – There’s No 666 in Outer Space
John Zorn – Six Litanies for Heliogabalus
Grayceon – Grayceon
Venetian Snares – My Downfall

Plus bell
es surprises :
–Kratornas – Over the Fourth Part of the Earth : En parlant de daube,mais voulue cette foisci voilà un méfait qui ne m’a pas laissé de marbre,une véritable attaque thrashisée épileptique qui vieillira peut être très malmais qui signe le retour du black metalleux philippin au sommet de la tourmente,et puis j’aime sa façon de jouer le guitar hero.
-Le dernier Mayhem qui signe aussi le retour de la horde avec un certain détachement pour la musique qu’ils produisent tout en lui accordant le respect de la dévotion qu’ils lui vouent.

Meilleur premier album :
Orgone – The Goliath
Asbestoscape – Asbestoscape

Déceptions

Trelldom – Till Minne,j’espérais tant pour cet album,en comparaison de ses prédecesseurs il ne tient pas la route,alors qu’il offre pourtant quelques bons moments,dommage,le dernier Watain aussi qui même s’il est plein d’énergie ne m’attendrit pas plus que ça.
Mais vraiment en matière de daube s’il ne fallait en garder qu’un je citerai bien volontier le dernier Soilwork,je vous au…

Culture

Mes films de l’année :
–Grindhouse:Comme des cons en France on a eu les films en différé,on aura pas donc pu pénétrer l’idée essentielle de ce film/projet qui était de nous faire entrer dans un cinéma que nous n’avons malheureusement pas pu connaître,puisque la série Z n’est pas spécialement le genre que les salles de ciné aiment à diffuser en ce moment (question d’époque,f’évolution de big dollars).Au programme donc Death Proof de Tarantino et Planet Terror de Rodriguez.
Activiste,Tarantino,l’est encore et ce sont ses héroïnes qu’il projette à l’écran qui nous restituent la vision d’un monde violent et sexuellement détraqué (à la manière d’un Meyer moderne),l’humour de Tarantino et le boulot de Russel nous proposent un résultat assez détonnant.
Avec Planet Terror Rodriguez fait un film de genre,la série Z est à l’honneur,quel plaisir,quelle fluidité,même si tout n’est pas spécialement au point,parfois peut être un poil trop réfléchi au niveau du montage:exemple ce vrai faux montage en flashback qui montre la démarche intellectuelle sur le genre qu’a essayé de proposer Rodriguez dans sa bonne foi de réalisateur averti,hormi ces petits détails dont certains se foutent éperdument,c’est du bonheur,du grand bonheur.
Comme en atteste aussi les fausses bandes annonces que l’on a enfin pu voir,mais au complet!J’attendrai donc la version DVD pour m’éclater.

–This Is England : Une chronique de la jeunesse anglaise de la fin des années soixante dix ou quand le mot skinhead ne rimait pas forcément avec bonehead.Un film à la réalisation naturelle et sobre,aux acteurs tous très justes et à l’histoire bien croquée,un peu convenue,mais très bien menée.

–Lettres d’Iwo Jima : Eastwood qui regarde toujours plus à l’Ouest,un film simple sur un fait de l’histoire qui permet de se détacher de la contingence de certaines matérialités pour observer les choses de plus haut.Eastwood toujours aussi inspiré,un film qui va plus loin que la simple notion lacrymale.

–Dog Bite Dog : Mon film d’action de l’année,entre le Léon de Besson et son Danny the Dog,viscéral et violent,bien réalisé on se retrouve en face d’une histoire dans laquelle chacun des deux protagonistes du scénario apparaissent tour à tour à nos yeux comme dédouanés de toute morale,excusant toutes les dérives dans leur comportement,quelques passages un peu limites,une fin un peu baclée,mais pour un second film c’est pas mal du tout.

–I am a cyborg : Comment traiter de l’anorexie sans tomber dans le cliché morbide et freudien d’une dialectique épuisante?C’est simple il n’y a qu’à regarder ce film.

–Black Sheep : Prix du Nanar de l’année avec Hot Fuzz.Imaginez la substance du film Z traitée avec les canons actuels de l’esthétique de direction et vous obtenez un film qui est là uniquement pour divertir (chose qui n’est pas si aisée en soi),ici c’est le mouton,cette figure allégorique qui est la base d’une peur insurmontable,et s’ils étaient tous là pour nous dévorer?Unique,parfois un peu lourd,mais on en garde un si agréable souvenir…(Merci cannib pour m’avoir fait tourner ça)

–Persepolis : Eh non,on n’a pas besoin de superproduction,d’effets à couper le souffle pour raconter de belles choses,Persepolis en est la preuve vivante,sûrement mon film d’animation de l’année avec Intolérance et Amer beton.

Livres de l’année :
– Mister Boxe par Eddie Muller : Un polar tout ce qu’il y a de plus normal avec en toile de fond ce rapport à la boxe,cette animalité canalisée par les règles que l’on n’est pas forcé de retrouver en dehors des rings,tout le monde sait truquer ses matchs
– Pelures d’oignon par Günter Grass : Les émotions de Grass qui a travers cet ouvrage dévoile au monde son passé chez les Waffen SS,mais pas seulement,un livre très simple à lire qui explique la vie et la logique d’un homme avec son recul sur son histoire,intéressant et bien écrit.

Albums de l’année

Ulver – Shadows of the Sun
Plus question de comparer cet Ulver avec les débuts que certains connaissent,cela fait maintenant plus de dix ans que le groupe a arrêté de produire du black metal,il serait peut être temps pour certains de redescendre.Avec Shadows,Ulver démocratise une certaine forme de naturel dans sa musique qui avait tendance à devenir de plus en plus synthétique,c’est dans un climat mystique,quasi religieux que les norvégiens nous convient à faire un voyage vers l’autre rive,très certainement mon album de l’année,j’attendais le groupe au tournant et je dois dire qu’il a encore réussi à me surprendre.Inoubliable.

Deathspell Omega – Fas – Ite, Maledicti, in Ignem Aeternum
Fas Ite est un album bouillonnant et chaotique,un de ces albums qui ne peut que diviser,car si pour certains le black metal n’est qu’une histoire de riffs simples et de rythmes continus pour d’autres l’histoire continue de s’écrire dans les noces du bruit et de la furreur,je rends grace à ces coureurs des abîmes de nous soumettre pareil trophée et de pousser plus loin encore les frontières,décimant ainsi les derniers doutes sur ce que l’histoire du black peut enfanter.Magnifique.

AmpüTator – Deathcult Barbaric Hell
Après une démo et quelques splits,voilà le charnier vivant de retour,annihilation,destruction,terreur,massacre,la petite boutique des horreurs est ouverte jusqu’à plus soif;la force qui anime ce disque a tout de la puissance qu’un Blasphemy souffle dans les siens.Brutalissime.

Wold – Screech Owl
Le grand nettoyeur canadien,si l’on connait le travail des bruitistes de la noise et qu’on adule Abruptum,Wold ne peut pas laisser indifférent,d’ailleurs il ne peut laisser indifférent personne,Screech Owl est une horreur musicale,une de ces horreurs incongrues qui développe sans que l’on sache pourquoi un charme immense,pensez au plus odorant des fromages vieilli à même le sol humide d’une grotte dans laquelle le jour n’a jamais pu pénétrer et vous vous retrouvez devant une vague idée de ce à quoi pourrait ressembler Screech Owl.Persant.

Profanatica – Profanatitas De Domonatia
Un retour d’entre les morts,une résurrection opérée avec la maestria d’un groupe qui n’avait rien à prouver au monde;basique et fieleux,conquérant et blasphémateur voilà le retour de Profanatica au sommet de son art.Démoniaque.

Hacavitz – Katun
Hacavitz n’est plus,vive Hacavitz!Les mexicains nous signent une épitaphe majestueusement obscure en guise d’adieu.Le très vénérable Katun est un album d’une noirceur infinie aux frontières du black et du death,l’ambiance fantômatique et exotique de l’album nous plonge aux confins de cette pyramide sombre oubliée,dans ses labyrinthes et ses sortilèges nous voilà comme ragaillardi par ce son venu d’un autre temps.Essentiel.

Yacopsae – Tanz, Grosny, Tanz…
Une des flinguerie de cette année nous vient tout droit d’Allemagne et c’est Yacopsae qui la signe,frénétique,d’une énergie à coller vos voisins au plafond,Tanz,Grosny est un nouveau moment inoubliable que nous servent ces joyeux drilles grinder qui n’oublieront pas de vous ouvrir le crâne pour vérifier que vous n’avez rien oublier de leur hymne à la joie.Hardcore.

Nashgul – Humanicidio
Humanicido ou le bestiare de Nashgul,si vous aimiez le grind d’Haemorrhage il est très possible que vous tombiez amoureux du grind/death de leurs confrères de Nashgul,Humanicido reprend les démos du groupe et agit comme le plus vile des corrupteurs,des riffs à foison enorgueuillis de breaks dantesques,des cavalcades oldschool marquées,il y a fort à parier qu’il faudra suivre ce jeune groupe à l’avenir.Classique.

Amon Tobin – Foley Room
Amon,le retour,que dire?L`’ambition qui transpire de Foley Room fait basculer l’expérience Tobin dans un registre qu’il n’avait jusqu’alors qu’esquisser,entre la rigueur classique et la pétillance expérimentale Tobin s’éclate sur ce Foley Room et le principal est qu’il arrive à nous en faire profiter.Ninjaesque.

Neurosis – Given to the Rising
Le poids de l’âge n’a pas encore perverti les californiens qui restent ces éternels pionniers de la branche qu’ils ont pratiquement créé à eux seuls,on pourra dire ce que l’on veut,mais ce groupe a souvent été copié mais jamais égalé.Given to the Rising est arrivé un peu tôt ou un peu tard,je ne sais pas,il a cette saveur anachronique qu’ont certains albums mais suinte le rock’n’roll par tous les pores de sa peau.Mythique. Ex aequo avec le Voices of Omens de Rwake seule véritable alternative potable que j’ai écouté cette année qui tienne véritablement la route.