Bilan 2007 wakos

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Et voilà, 2007 va doucement tirer sa révérence pour laisser sa place à une nouvelle année qui sera – en tout cas je l’espère – tout aussi riche en matière de sorties musicales. Comme j’ai eu quelques hésitations quant à l’établissement de mon top 10, j’ai donc choisi les albums que j’ai le plus écoutés cette année, et qui méritent clairement que l’on y prête attention.

Alors, si le gros barbu tout de rouge habillé est généreux avec vous, ne jouez pas au radin et courez faire l’acquisition des dix albums qui suivent.

2007 aura aussi vu la parution d’autres excellents albums qui valent le détour, dont voici une liste non-exhaustive : The Apostasy de Behemoth, The coast explodes de Mammatus, Abandoned language de Dälek, A fragile hope de Devil Sold His Soul, Tandoori de Eiffel, All of a sudden i miss everyone de Explosions In The Sky, Visqueen de Unsane, Is.land de Time To Burn, Era vulgaris de Queen Of The Stone Age, The roundhouse tapes de Opeth, Misanthropic alchemy de Ramesses, The last sucker de Ministry, Ire works de Dillinger Escape Plan, The ritual fires of abandonment de Minsk, To the namless dead de Primordial, ou encore Voices of omens de Rwake.

Joyeuses fêtes à toutes et à tous et bonne écoute !

Concerts

Nine Inch Nails à Rock Oz Arène
Navel / Houston Swing Engine au Romandie
Robert Plant / Eiffel au Paléo
Sonograph / Mono au Romandie
Fear Falls Burning / Jesu au Romandie

Albums de l’année

NeurosisGiven to the Rising
Dès la première écoute j’ai senti que cet album allait squatter ma chaîne hi-fi et je ne me suis pas trompé. Malgré un nombre incalculable d’excellentes sorties qui ont marqué cette année, le dernier album de Neurosis est resté l’album que j’ai le plus écouté et qui m’a refilé une claque comme je n’en avais pas prise depuis bien longtemps. Impossible de résister à l’aura qui se dégage de cette musique et de ne pas sombrer au fur et à mesure que les titres défilent. Inquiétante, sombre, torturée, apocalyptique, ou encore mystique, autant d’adjectifs qui collent parfaitement à la musique disséquée par le groupe sur ce Given to the rising. Addictif à souhait, cet album – mis en musique par un groupe qui ne cessera d’étonner – vous fera plonger dans un gouffre sombre, étouffant et bruyant, mais non dénué d’émotions. L’indispensable de l’année, à mon humble avis.


Houston Swing EngineEntre Hommes
Toujours aussi imprévisibles et déjantés, les quatre joyeux lurons de Houston Swing Engine m’ont fait vibrer tout au long de cette année avec leur troisième album. Plus mélodiques, mais toujours aussi groovy et rock n’roll que les précédentes réalisations du combo, les compositions d’ Entre Hommes vous balancent un uppercut droit dans la face et se chargeront de vous décoller la cire qui pourrait encore vous encombrer les oreilles. Imprégné de feeling, cet album est sans contexte le plus abouti de la formation et mérite clairement sa place dans mon top 10 pour cette année, tant pour la qualité des compositions proposées que par la décharge d’énergie que ces dernières procurent.


The OceanPrecambrian
Deux ans après la tornade « Aeolian », le combo berlinois est de retour et frappe fort avec la sortie de son tant attendu Precambrian. Ce double album concept démarre avec l’EP cinq titres Hadean/Archaean en guise de mise en bouche, et qui fait office d’épilogue à Aeolian, pour mieux vous préparer au choc qui s’ensuivra. Avec Proterzoic, l’entité exhibe une facette plus complexe et propose des compositions qui regorgent de surprises, et qui happent l’auditeur dans un déluge sonore de haute voltige. Prenant à souhait, ce deuxième disque nécessite un certain nombre d’écoutes, mais ces dernières sont tellement agréables et passionnantes que l’assimilation de cet album en devient un jeu d’enfant. Si le premier CD est d’excellente qualité, je garde tout de même une nette préférence pour le deuxième, qui est un véritable pavé lancé dans le vaste monde du metal, et qui risque bien de faire date. A découvrir absolument !


MagicraysOff the Map
Pas besoin de disserter des heures sur le sujet Magicrays : en sortant Off the map, le groupe a tout simplement sorti son meilleur album, et pour ma part, fait figure du disque rock/pop qui m’a le plus accompagné tout au long de cette année. Impossible de ne pas succomber aux mélodies ainsi qu’à la mélancolie qui émanent des onze titres présents sur l’album. Etayées par une voix à fleur de peau, qui n’est pas sans rappeler Radiohead ou Coldplay, les compositions du groupe n’ont jamais aussi bien sonné. Un album tout simplement magnifique, touchant, et qui se doit de figurer dans la CDthèque de tout amateur de pop rock.


Do Make Say ThinkYou, You’re a History in the Rust
Si pas mal de groupes de post-rock ont eu mes faveurs cette année, Do Make Say Think reste vraiment la découverte la plus intéressante que j’aie faite dans ce genre. Composé de huit membres et proposant une musique qui navigue entre le post-rock pur et dur, le jazz, la country, l’electro, et le psych-rock, le groupe transporte et surprend l’auditeur du premier au dernier titre. En incorporant des instruments tels que saxophone, trompette, flûte, clavier, ou encore divers violons à ses compositions, le groupe se donne les moyens d’offrir des morceaux riches en rebondissements, variés, sans jamais en faire trop. Envoûtant et dépaysant du début à la fin, cet album est une véritable bouffée d’air frais qui s’apprécie d’avantage au calme et avec le casque sur les oreilles.

Machine HeadThe Blackening
Après un Through the ashes of empires très prometteur, la bande de Robb Flynn était attendue au tournant. Si certaines déclarations de Robb pouvaient paraître un brin prétentieuses, force est de constater que le combo d’Oakland nous livre là un excellent album, ambitieux et très fouillé. Si Machine Head pratique toujours un power thrash hyper efficace, le groupe ajoute à sa recette un soupçon de rock progressif qui confère à cet album un côté épique et étire certaines compositions au-delà des dix minutes. Certes, le côté direct et rentre-dedans du Machine Head d’antan s’est plus ou moins fait la malle, mais ce n’est pas pour autant que les nouvelles compositions du groupe tombent dans la niaiserie et le remplissage à outrance. Le virage amorcé avec TTAE semble avoir porté ses fruits, car il s’agit bien là du meilleur album du groupe depuis belle lurette !


FavezBigger Mountains Higher Flags
Retour en grande pompe pour le combo lausannois qui, après une période de hiatus et de remise en question, nous offre son album le plus personnel et le plus fouillé. Jamais le groupe n’avait réussi à si bien canaliser ses émotions et à les retranscrire au travers de compositions qui oscillent entre la fougue d’antan et les ambiances plus posées de la nouvelle mouture du groupe. L’arrivée de deux nouveaux membres au piano et à l’orgue permet au groupe d’explorer divers horizons musicaux, mais aussi de donner beaucoup plus de profondeur et d’harmonie à ses morceaux. Pas de temps morts, pas d’artifices, juste une bande de potes passionnés qui joue de la musique pour se faire plaisir. J’espère juste qu’il ne faudra pas attendre deux ans pour entendre la suite, car la machine Favez est bel et bien de retour sur les rails de la route du rock.


Between The Buried And MeColors
Impossible pour moi de concevoir ce top 10 sans y inclure la nouvelle bombe atomique que vient de nous lâcher BTBAM. J’avais bien aimé Alaska, même si une sensation de gros bordel se dégageait du tout. Avec Colors, le groupe a réussi à trouver le dosage parfait afin de proposer des titres qui partent dans tous les sens, qui titillent un nombre impressionnant de styles musicaux, mais qui gardent une cohérence qui faisait défaut sur le précédent album. Malgré la richesse et la complexité de certaines compositions, l’album ne paraît à aucun moment indigeste et s’écoute du début à la fin sans que l’auditeur n’ait une sensation de gavage et/ou de démonstration de style. Le défi était osé, mais le groupe s’en sort haut la main et nous offre en pâture un album à la fois aventureux, inventif, tout en restant facile d’accès. La violence côtoie la sensibilité, la rage se mêle à la mélancolie pour se muer en un maelstrom sonique qui vous laissera pantois. Jouissif, tout simplement jouissif !


Electric WizardWitchcult Today
Les magiciens électriques sont de retour après une absence discographique de plus de trois ans. Si les avis avaient été mitigés lors de la sortie de We live, il semblerait bien que ce Witchcult today soit parti pour mettre tout le monde d’accord. Si la musique du groupe apparaît comme plus mélodique que par le passé, elle reste toujours aussi lourde et étouffante. La production de Liam Watson colle pile poil aux compositions du quatuor de Dorset, les rendant encore plus brumeuses et oppressantes. Avec ses rythmiques « mamouthesques », ses riffs enivrants et hypnotisants, ainsi qu’avec son chant quasi incantatoire, le groupe nous plonge dans un trip à la fois psyché et occulte comme il en a le secret. A posséder absolument !


DirgeWings of Leads Over Dormant Seas
Tiens, encore une découverte dans mon top 10. J’avais souvent entendu parler de Dirge, mais n’avais jamais trop pris le temps de me pencher sur leur cas. Grosse erreur, me diront certains, mais qu’est-ce que vous voulez ; y’en a qui sont plus lents à la détente que d’autres. Comme j’ai dû attendre près de deux mois pour enfin tenir entre mes petites mains la dernière réalisation du groupe, j’ai eu tout le loisir de me familiariser avec And shall the sky descend, leur précédent album. Si ce dernier m’a parut très intéressant, il n’a pas fallu longtemps avant que son successeur lui vole la vedette. Deux disques, six morceaux, et deux mondes à explorer en près de deux heures. Se révélant au fil des écoutes, cet album est un véritable voyage émotionnel hypnotique qui vous prend les tripes et vous refile la chair de poule d’un instant à l’autre. A la fois dérangeante, touchante, désespérée, et oppressante, la musique du groupe envoûte l’auditeur et l’emprisonne dans les méandres de ce maelstrom sonore. Passionnant du début à la fin, ce double album n’a pas fini de faire des séjours dans ma chaîne hi-fi.

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