Hegemon – Contemptus Mundi

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Style: black metalAnnee de sortie: 2008Label: Season Of Mist

Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé depuis 2002, année du précédent album d’Hegemon, mais je suppose que les embûches ont dû être légion sur le parcours des ces valeureux Français puisqu’il a fallu attendre 6 ans pour entendre à nouveau parler d’eux. Sans aller jusqu’à dire que je m’impatientais dans mon coin, j’avoue ne pas être mécontent de les voir reprendre du service. C’est donc sous l’écurie Season of Mist que sort ce 3ème brûlot Contemptus Mundi. Ce qui devrait leur permettre, espérons-le, de dépasser le cercle restreint des amateurs archéologues. Mais dire ça c’est déjà se prononcer sur la qualité du combo. Eh bien tant pis, c’en est fait du suspense. De toute façon, je vous connais, vous êtes des renards et vous avez déjà repéré le bonhomme en haut à droite.
Donc Contemptus Mundi est un bon album, c’est entendu. Mais un bon album de quoi, se demandent les découvreurs. Et un album qui se situe comment par rapport au reste de la discographie, se demandent les archéologues affranchis.
Réponse à la première question : Hegemon pratique un black metal puissant assez technique faisant la part belle aux ambiances guerrières et qui n’est pas sans partager des affinités avec quelques scandinaves illustres : Dissection, Satyricon, Enslaved et autres Mörk Gryning. On a donc droit à des titres aux tempos et aux atmosphères variés : riffs démoniaques, arpèges mélodiques, quelques blasts fougueux, de fréquents mid vicieux, des vocaux purement black ou plus gutturaux. Ces derniers me paraissent d’ailleurs bien plus haineux (façon Henke Forss des Suédois de Dawn) que sur les 2 premières galettes, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Réponse à la deuxième question : la France accueille sur ses terres hostiles des formations qui méritent le détour à plus d’un titre car capables d’offrir à l’auditeur plus de 40 minutes d’une musique de qualité. Hegemon fait bien évidemment partie de celles-là et ce d’autant plus que le niveau de la discographie est régulièrement élevé. Ce groupe n’est pas du genre à nous refourguer d’inutiles morceaux bouche-trou ou autres instrumentaux répondant à de tacites quotas syndicaux. De plus, la production donne toute son ampleur au savoir-faire du quatuor à la technique imparable. Bien que le style pratiqué n’ait pas connu en 8 ans de modifications notables, je dois tout de même faire l’aveu d’une légère préférence pour l’album Chaos Supreme et son absence de tendance à la linéarité.
Si l’accès au panthéon du genre n’est pas à l’ordre du jour, la musique jamais décousue d’Hegemon gagne toutefois à faire l’objet d’une attention soutenue.

(Non parce que panthéon/décousue).

  1. itenou pedjet
  2. because of war, because of men
  3. asakku
  4. felix qui potuit rerum cognoscere causas
  5. eli, eli, lamma sabacthani
  6. proskynese
  7. aî abur shapû
  8. contemptus mundi

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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2 Commentaires

  1. krakoukass Krakoukass says:

    Excellent! Mon album black de l’année pour le moment.

  2. von_yaourt says:

    Oh putain, la repompe du fameux « mon Panthéon est décousu »… j’ai déjà connu un Darkantisthène plus en forme !
    Album génial pour ma part sinon.

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