Judas Iscariot – Dethroned, Conquered and Forgotten

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Style: true-blackAnnee de sortie: 2000Label: Red Stream Inc.

Première chronique de Judas Iscariot sur Eklektik, et pour débuter, rien de tel qu’un petit EP pour se mettre en appétit.
Judas Iscariot c’est un peu ce qu’on pourrait appeler des vieux briscards, écumants nos platines depuis leurs premières démos en 1992, le groupe s’est auto dissous 10 ans plus tard sous le commandement de l’éternel Akhenaten en ayant obtenu la reconnaissance ultime de groupe culte.
N’étant pas un spécialiste du groupe (je sais malgré tout que cet EP est ce qui Judas Iscariot a fait de plus violent) je ne m’aventurerais pas dans une description fouillée pour passer directement à l’objet du délit qui nous occupe ici.
Dethroned, Conquered and Forgotten (DCF) est donc un EP de 20 minutes tout rond où, disons le franchement, ça bastonne sévère. Une production étouffée, des guitares saturées jouant des riffs haineux et malsains en veux-tu en voilà, une voix d’outre tombe qui hurle, bref le parfait mélange pour faire un black métal classique. Pourtant, DCF n’est pas un album de black métal classique, c’est bien plus que ça.
DCF, prends toute sa dimension grâce à un point clé, sa batterie.
Tenue par Cryptic Winter, pseudo grotesque de Duane Timlin plus connu pour avoir canardé jusqu’il y a peu chez Dying Fetus, celle-ci se développe sur cet album comme une véritable bête, vivante, rampante, sale et dérangeante.
Dès les premières secondes de l’album on est soufflé, le blast est excellent mais le jeu de cymbale est tout simplement mythique. La sonorité de chaque tome est reconnaissable et chaque cymbale sonne à sa manière. Celle-ci formant, plus que les guitares ce qui est relativement rare, la véritable clé de voûte de l’album. C’est tout simplement une explosion de sonorité métallique qui nous tombe dessus.
Cette production étouffée dont j’ai fait mention, participe à cette sensation de malaise qui se dégage de cet opus. Celle-ci donne en effet l’impression que tout est joué dans un espace terriblement confiné, une espèce de placard rendant l’agression plus directe, la violence plus compacte et la haine plus palpable.
L’instrumental en milieu d’opus n’est pas moins vicieux. Pas de claviers, pas de batterie, juste une guitare est une basse ronflante et une ambiance monstrueuse.
Depuis que j’ai découvert ce Judas Iscariot il y a de cela quelques années il ne se passe pas un mois sans que je l’écoute, toujours fasciné par cette atmosphère que je n’ai jamais trouvé ailleurs.
Amateur de sensations fortes, allez y, c’est pas cher vu que c’est un EP et c’est quasi mystique comme expérience.

  1. descent to the abyss
  2. benevolent whore, dethroned for eternity
  3. journey through visions of war
  4. march upon a mighty throne
  5. spill the blood of the lamb (special blitzkrieg version)
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4 Commentaires

  1. darkantisthene says:

    une sortie à part dans la disco de Judas Iscariot : excellent.

  2. guim says:

    Je ne connais pas cet EP et pourtant j’aime les productions d’Akhenaten,ce qui me fait peur c’est justement le fait de savoir si le disque perd en intensité avec un son plus à niveau et une technique mieux gérée,de ce que tu en dis ça semble être du tout bon donc va falloir aller tester tout ça.Je recommande chaudement les disques de l’américain au passage,de The Cold Earth Slept Below à Heaven in Flames je dirais qu’on compile les incontournables.

  3. Hoover77 says:

    Comme Guim, je ne connais pas cet EP, tout en appréciant ce que Judas Iscariot a pu faire à côté (je rajouterais juste To embrace the corpses bleeding à la liste des albums à écouter, avec une mention spéciale pour le premier). Je teste celui-ci à l’occasion, la chronique m’a donné envie.

  4. guim says:

    J’ai pu l’écouter depuis et cet EP est tout à fait remarquable,d’abord par le son qu’il diffuse,on est vraiment très loin des univers primitifs de Judas et ensuite parce qu’il est vraiment bien réalisé,Akhenaten tient très bien la route derrière le micro et l’atmosphère guerrière des titres est bien entretenue par des parties batteries bien frondeuses c’est vrai.Un très bon EP,avec une version bien tellurique de Spill the Blood of the Lamb de l’inoubliable Heaven in Flames,bref évidemment très recommandable.

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