Rotten Sound + The Ocean + Victims + Trap Them – 21 mars 2008 – Locomotive – Paris

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Une affiche particulière ce soir à la Petite Loco avec des groupes plutôt furieux, et coincé au milieu, nos chouchous de The Ocean.

Je passe sur Trap Them et Victims, étant arrivé un peu en retard il ne m’a pas été possible d’assister à ces prestations.

J’arrive pile pour assister au set des berlinois de The Ocean, groupe que je n’aurais raté pour rien au monde.
Présentant un nouveau line-up autour de Robin à la guitare et Nico au chant, dont un nouveau bassiste (Youneeeeeeeees !) qui ne nous est pas inconnu, le groupe devait convaincre un public majoritairement amateur d’extrême violence (Rotten Sound n’étant pas un groupe faisant dans la dentelle).
Afin de s’adapter au mieux au public et à la scène (très petite) le groupe n’a évidemment pas choisi de déployer sa formation optimale avec orchestrations massives, invités à go-go, mais a au contraire opté pour une formation minimale et surtout une set-list fortement axée sur les titres les plus percutants du catalogue du groupe. C’est ainsi que sont majoritairement joués des titres du premier disque de Precambrian et d’Aeolian. Le groupe amène avec lui un travail sur les lumières assez original, le groupe étant plongé dans une obscurité illuminée par des plaques de lights bleues et rouges placées derrière les musiciens qui s’éclairent de façon stroboscopique, en rythme avec la musique.
La motivation de la troupe est clairement au rendez-vous même si l’on se rend vite compte que le groupe se sent à l’étroit sur cette petite scène : résultat Robin (guitare) et le nouveau vocaliste rejoignent très vite la foule pour jouer dans la fosse.
L’effet est intéressant et donne vraiment l’impression que le groupe se donne à fond pour conquérir le public.
Les « Hadean », « Paleoarchean » et autres « Mesoarchaean » nous pètent à la tronche aussi efficacement que les meilleurs titres d’Aeolian.
Seuls 2 titres du Proterozoic de Precambrian sont joués, mais quels titres… L’inévitable « Orosirian » (« For the Great Blue Cold Now Reigns ») mais surtout le fantastique (mon titre préféré de Precambrian) « Ectasian », ultra heavy avec ses riffs pachydermiques (« Returning Hooooooooome » rhhaaaaaaaaaaaaaa putain quel morceau).
Certes tout n’est pas parfait : le nouveau vocaliste est assez efficace au chant (sauf sur les parties de voix claire qui sont tout simplement massacrées) mais il peine tout de même à faire oublier son imposant prédécesseur Meta (ce qui n’est pas le cas de Nico, toujours impressionnant dans son rôle de vocaliste secondaire criard)… Et puis on sent que le line-up est encore jeune, et que ce n’est que la 3ème date, car tout n’est pas encore parfaitement en place, et quelques malheureux pains (notamment à la batterie) viennent légèrement ternir le set.
Le groupe n’est pas en tête d’affiche et vue la qualité du set, ça passe quand même très vite et les 40 minutes de jeu passent en un clin d’œil.
Une bonne prestation pour les berlinois (certes bien inférieure à celle parfaite du Batofar d’avril 2006) qui peuvent céder leur place sur scène avec le sentiment du devoir accompli.
Les finlandais de Rotten Sound concluent la soirée avec leur grind aux guitares bien grasses, et parsemé de passages bien groovy. « Il nous reste 250 titres à jouer » nous indique avec un humour bienvenu le chanteur après deux titres.
C’est la première fois que je les vois sur scène et ça vaut le déplacement. Le professionnalisme du groupe est incroyable : les musiciens enchaînent les notes à un rythme frénétique (normal c’est du grind hein) sans le moindre pain ou la moindre faiblesse. Le chanteur remplit parfaitement son rôle et retranscrit à la perfection cette rage que l’on peut ressentir sur album.
Moi qui ne suis pas fan de grind en temps normal, j’arrive à apprécier sans mal le show du groupe, et je ne suis pas le seul. La foule est hystérique, enchaîne les slams (n’est ce pas Jonjon ?) et là où The Ocean descendait dans la fosse, avec Rotten Sound c’est le public qui envahit pratiquement la scène. Le groupe apprécie (le chanteur garde le sourire quasiment de bout en bout) l’effet qu’il produit, et distille les titres aussi bien tirés du tout nouvel (très bon) album Cycles que des anciens comme Exit ou Consume to Contaminate. L’efficacité est au rendez-vous et l’intensité du set liée également au genre dont il s’agit, fait que la redondance a vite fait de s’installer lorsqu’on ne maîtrise pas le catalogue du groupe sur le bout des doigts. Heureusement le groupe a la bonne idée d’arrêter au bout de 35 minutes.
Au final, une bien bonne soirée bien brutale !

Spéciale dédicace à Younès : content de t’avoir vu et bonne continuation pour la tournée ! You rule !

Merci à Anne-Claire d’Active et à Khyrian pour les photos.

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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