Celestial Bloodshed – Cursed, Scarred and Forever Possessed

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Style: black metalAnnee de sortie: 2008Label: Debemur Morti Productions

Si la « dégustation à l’aveugle » avait également droit de cité en matière musicale, je pense que j’aurais pu déterminer, sans me tromper, l’origine géographique de ce jeune trio de blackeux : la Norvège. « Ouais, l’autre, trop facile lui, il donne les réponses avec les fiches sous les yeux ». Je ne répondrai même pas à cette puérile insinuation… Bon ok, j’aurais peut-être dit Suède mais en tout cas sûrement pas France, USA ou Italie, la vie d’ma race !
Alors, comme de bien entendu, et la pochette Darkthro-mayhemienne ne sera pas là pour venir contredire cet état de fait, quand on est originaire d’une contrée à l’historique aussi chargée en la matière, on évite de donner dans le sirupeux et la mélodie propre et doucereuse. On a plutôt intérêt à vomir ses tripes sur fond de musique macabre, froide et aussi crasseuse qu’un cul de porc putréfié. Et puis point de vue exécution, on évite les démonstrations techniques (même si la compétence n’est pas mal venue sur les quelques blasts), on tape droit dans la motte, là où ça fait mal dès les premières écoutes, à coups de riffs haineux, de vocaux démoniaco-ivrognesques (Attila Csihar ne doit pas être détesté du hurleur) ou de solo torturé (« Demon of old »).
Et puis, comme de bien entendu aussi (j’hésite à utiliser une 3ème fois cette expression, la réponse te sera dévoilée si tu vas au bout de cette chronique, cher lecteur), les types répondant aux doux noms de « W », « T » et « S » ont déjà participé et/ou participent toujours à divers projets de musique extrême (Grenjar, Celebratum pour ne citer que les moins confidentiels) ; ce qui explique sans doute les 8 années qui séparent la naissance de Celestial Bloodshed et la sortie de ce premier full length (certes précédé d’une démo en 2001 et d’un EP en 2006 mais bon, ça va, pas trop violent le rythme hein). Ce dernier élément m’amène d’ailleurs à formuler une remarque qui pourrait acquérir le statut de bémol un jour de fatigue nerveuse : 7 titres dont 1 instrumental et 1 aparté au format punk de 1 min 32 pour un total de 34 minutes, à quoi on ajoute un « Truth is truth, beyond the god » qui figurait déjà sur l’EP : on risque pas de leur rendre visite à l’hosto suite à une série de claquages musculaires quand même.
Pour autant, la sauce prend et le black early 90’s trouve en Celestial Bloodshed un serviteur dévoué non dénué de qualités. Souhaitons toutefois que leur passion pour cette période mythique ne confine pas à l’aveuglement ou à la paresse dans un avenir qu’on aimerait pas trop lointain.

Ps : j’ai fait ma fiotte, j’en suis resté à 2. Life is hard but it’s life, young reader.

  1. intro
  2. cursed, scarred and forever possessed
  3. sign of the zodiac
  4. truth is truth, beyond the god
  5. all praise to thee
  6. gospel of hate
  7. demon of old

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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Commentaire

  1. guim says:

    Connais pas du tout ce groupe,ni les bands annexes cités,faut que je teste cette histoire

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