Ixion – Through the Space We Die

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Style: doom atmosphériqueAnnee de sortie: 2007Label: Autoproduction

Une fois n’est pas coutume, je profite de cette tribune publique à la diffusion inter cosmique pour passer une petite annonce en préambule :
« Jeune chroniqueur de musique au nez creux, bien sous tous rapports, cherche label sérieux à qui il pourrait vivement suggérer la signature d’un groupe d’origine française répondant au doux nom de Ixion (NB : un sacré coquin dans la mythologie grecque) ».
Bon, étant donnés les tarifs pratiqués par ladite tribune, j’ai préféré ne pas trop en dire dans l’annonce histoire que mon salaire mirobolant ne réduise pas comme peau de chagrin. C’est donc dans le reste de la chronique que je vais apporter un peu d’éléments afin d’étayer le propos.
Reste de la chronique :
Duo formé de 2 personnes, Ixion pratique ce qu’il nomme lui-même un doom metal atmosphérique. Nul besoin d’écouter 36 fois cette première démo intitulée Through the space we die pour être convaincu de la pertinence de la terminologie usitée. Difficile en effet de faire des tempos plus doom (parfois funeral) malgré une longueur moyenne de titres ne dépassant pas les 5 minutes. L’omniprésence des claviers vient, quant à elle, conférer un indéniable caractère atmosphérique.
Le groupe a donc raison sur le fond ; même si le qualificatif gothique n’aurait pas paru, selon moi, incongru, à l’écoute par exemple d’un « Eternal dreams » ou d’un « A call for the end » aux relents italiens (Canaan).
L’a-t-il sur la forme ? en d’autres termes, la qualité de composition est-elle au rendez-vous ? Indiscutablement. On ne peut donc pas en discuter. En revanche, on peut en disserter.
Le style, vous en conviendrez, tombe souvent dans l’approximatif ou la monotonie. Nombre d’albums sont méjugés sur leur manque de régularité et de diversité. Cette démo ne me paraît tomber ni dans l’un ni dans l’autre de ces travers. Ici, nulle place au remplissage, ça ne tire pas inutilement en longueur (d’où, peut-être, ce « choix » pour un format finalement assez court pour le genre ?). Joli tour de force donc consistant à proposer une musique mortifère dans l’ambiance de laquelle on est rapidement happé. Malgré certains passages où seul le clavier et la batterie ont droit de cité, le groupe parvient à ne pas sonner kitsch ou sirupeux.
L’utilisation judicieuse de la lead guitare confère à la plupart des titres une forte capacité à émouvoir l’assistance. Toutefois, si, d’aventure, je devais émettre un bémol, cela concernerait une utilisation (certes parcimonieuse) du chant clair timido-pas-toujours-en-place. Mais je chipote.
Plus que recommandable.

  1. still conscious
  2. the seeds of misery
  3. cold stars
  4. eternal dreams
  5. closer now
  6. a call for the end

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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Commentaire

  1. Ø says:

    Pour une démo, c’est vraiment très bon, clairement un groupe à suivre ça.

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