Mindless Self Indulgence – If

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Style: melting potAnnee de sortie: 2008Label: The End Records

Revoilà la bande des frappés américains de MSI, trois ans après le très réussi You’ll Rebel To Anyhting qui avait même terminé dans mes albums de l’année 2005.

Alors quel changement au programme de ce If ? Et bien pas de grand changement ma bonne dame (à part un léger point sur lequel on reviendra dans cette chronique) à part tout de même une arrivée sur le label The End. En revanche du côté de la musique, le groupe poursuit dans son style et c’est tant mieux, puisque le style MSI reste assez unique et que c’est bien pour ça qu’on l’aime (ou qu’on le déteste). Le cocktail de punk, électro, et métal est toujours d’actualité et Jimmy Urine est toujours aussi cintré, et il nous le prouve en chantant toujours comme un malade mental (le titre « Mark David Chapman » étant un bon exemple avec même des passages parlés presque queeniens).

Les thématiques abordées dans les titres et les paroles sont évidemment toujours aussi intellectuelles : à titre d’exemple on citera « Get it up » sur lequel Jimmy tente d’expliquer (évidemment sans la moindre trace de mauvaise foi) à sa copine pourquoi il n’arrive pas à bander (« if it ain’t your body then it must be your face »)…

En dépit d’une ligne directrice identique, je dois pourtant avouer que l’album m’a un peu déçu, la faute à un léger ralentissement général par rapport au grand frère qui présentait 10 titres frénétiquement torchés en 26 (trop courtes certes) minutes. Sur If, fort d’un compteur à 45 minutes, MSI nous en offre certes enfin davantage pour notre argent quantitativement parlant, mais le rythme est d’une façon générale moins impertinent et speed. Cela peut être vu comme un point positif si l’on recherche un peu de variété (bienvenue il est vrai faute de quoi 15 titres seraient peut-être un peu too much) mais cela peut aussi décevoir quand on aimait (comme c’est mon cas) le rythme de fou du précédent opus. En clair j’aurais préféré moins de titres, un album outrageusement court mais frénétique du début à la fin, exactement la recette de You’ll Rebel to Anything.

La plupart des titres sont bons (mention spéciale pour les excellentissimes « Revenge » – meilleur titre de l’album -, « Lights Out », « Evening Wear »), mais il y a quand même quelques titres qui tirent un peu MSI davantage vers le mainstream grand public (rapprochant alors leur musique du néo-métal) avec des refrains trop sages comme « Mastermind », « Never Wanted to Dance » et même carrément un titre raté, « Due » qui reprend l’air de « Prescription » en version niaise et inintéressante.

D’une façon générale l’album tout en restant bon, apparaît un poil (pubien) trop sage par rapport à ce à quoi Jimmy et sa bande nous avaient habitués jusqu’ici, et il n’atteint donc que trop rarement la géniale folie de son prédécesseur (et de celui d’avant) qui reste intouchable pour le moment et qui est à préférer si vous souhaitez découvrir ce groupe de tarés.
On notera tout de même que la très belle édition limitée (avec un dvd bonus) contient un artwork alternatif de très belle facture avec des illustrations style dessin animé, du meilleur effet.

  1. never wanted to dance
  2. evening wear
  3. lights out
  4. prescription
  5. issues
  6. get it up
  7. revenge
  8. animal
  9. mastermind
  10. on it
  11. pay for it
  12. due
  13. money
  14. bomb this track
  15. mark david chapman
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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4 Commentaires

  1. cglaume says:

    Perso j’ai adoré d’emblée cette joyeuse pêche, ce côté irresistiblement catchy et fun. Pas hyper metal, mais hyper bandant !

  2. guim says:

    Bien d’accord avec toi Krakou,bien plus pop cet album,c’est le côté déjanté casualisé pour la market place qui me dérange,on perd en folie pure pour tomber dans l’efficace,ça reste bien fluogay et mériterait de passer à la radio histoire de nous changer des Pokora et consorts en tout cas.Très nettement en dessous des deux premiers albums,mais plus mûr pour se tailler la part du lion en 2009.MSI reste un groupe à part et aura très certainement bientôt beaucoup de suiveurs si la recette parvenait à dépasser les frontières US.

  3. dayspring says:

    IF c’est aussi le nom d’un album de Bernard Lavilier !
    (j’ai une de ces culture musicale moi!!)

  4. gemini_com says:

    ? Donde esta todo el dinero que me debes ? NADRON !!

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